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Nous avons omis
nos us et coutumes et nous sommes les victimes d'une malédiction. En effet,
l'Algérie de nos jours n'est qu'un amas de bruit aphone et tout ce qui apparait
comme événement de l'heure n'est que cette invitation lancée à un public las et
fatigué par la cherté de la vie. Un public qui reste tel un badaud devant le
défilement des jours sans pouvoir réclamer, car il ne sait même pas quoi manger
est-ce des fruits exotiques ou des légumes de base pour son reps qui reste fade
et vide sans la reine des tables algériennes: la majestueuse pomme du ciel.
En effet, tous les regards des responsables sont braqués sur la date du 10 mai et ce 16 avril 2012 passera comme à la coutume avec quelques cérémonies moroses sur l'événement pour passer au plus important. Une façon qui renseigne sur une négligence qui avait entrainé l'Algérie à vivre l'enfer, mais nos responsables restent amnésiques tout en préférant les divertissements et la musique pour un peuple qui veut des solutions pratiques afin de surmonter les crises du besoin d'un travail, d'un logement et enfin pour apaiser ses frustrations qui le paniquent. Le simple citoyen ne comprend toujours pas cette fuite en avant des responsables qui n'ont qu'un souci en tête : comment faire du 10 mai un jour de fête, alors que l'ensemble des citoyens n'ont plus de têtes. Comment veut-on que les gens aillent voter alors qu'ils sont tous dégoûtés ? Comment veut-on que les jeunes expriment leurs choix, alors qu'ils n'ont aucune voix ? Nous n'avons rien retenu de nos fautes et le pouvoir en place ne fait qui fuir en avant. Nos écoles sont surchargées et nos universités forment de nouveaux chômeurs qui constatent que l'Algérie malgré toutes ses richesses n'est rien qu'un vulgaire et triste douar. Une cité qui vit dans le noir et qui ne retrouve toujours pas la voie de la réussite, car ceux qui la dirigent ont toujours peur des intellectuels. Une Algérie à vision unique et qui n'accepte guère les débats fructueux et sincères. Une Algérie qui tarde à revoir ses failles et qui accuse toujours une force étrangère de lui en vouloir du mal. Le moment est venu pour rechercher l'absurde en instaurant la vraie démocratie avec tout ce que ce mot peut contenir. Une démocratie réelle qui ouvre un débat sincère pour tous les amoureux de ce pays. Une ouverture qui permet le fondement d'une vraie opposition qui ose dire non à des projets qui ne sont pas au service du simple citoyen. Une opposition réelle qui revalorise le citoyen en lui offrant une vie digne. Une opposition qui puise ses idées dans les textes du 1 er novembre 1954. Une opposition qui revoit les dépenses et qui ouvre le débat en mettant les moyens audiovisuels au service de tous les jaloux de cette terre tant aimée. Une ouverture médiatique qui offre la chance au citoyen de dire ses préoccupations et de faire passer son message. Une ouverture médiatique qui ne ressemble pas à celle de ces nouvelles chaines où on invite des personnalités politiques pour les ridiculiser avec des questions stupides. Nous aurions aimé que le débat soit sur les projets de société et non pas sur la vie privé. Une autre chaine ne fait que remuer le couteau dans la plaie en invitant les citoyens à insulter ouvertement et ce n'est malheureusement pas avec la culture de la haine que nous bâtirons une cité prospère et responsable. La réalité est amère, mais l'espoir demeure tant qu'il y a des femmes et des hommes jaloux de cette terre. L'espoir est là est c'est à nous de dire non avec nos écrits et nos cris à toutes les anomalies qui ont plongé le pays dans un gouffre. C'est à nous de dénoncer tous les abus et de réveiller les consciences des hommes au pouvoir tout en les invitant à revoir leurs copies. Une façon de suggérer un retour réel aux célébrations d'antan du 16 avril qui représentait la place du savoir dans la société. Des fêtes qui ranimaient les cœurs et qui versaient le miel dans les âmes. C'était des airs de joie et de concurrence et on sentait que la voie du savoir menait loin, car elle ouvrait des horizons et des portes closes. Le 16 avril était une fête sacrée qui déposait la liesse dans les cœurs de la jeunesse et qui redonnait la fierté chez la vieillesse. Le savoir en cette époque n'était pas évalué à combien je gagne mais à combien je vaux ? En fin un retour en arrière doit nous aider à nous ressourcer et à revoir nos fautes afin de mettre fin à ce désordre qui nous oblige à un pessimisme surtout chez les jeunes qui n'attendent rien de nouveau. Un retour au passé nous aidera à éviter les promesses teintées de mensonges et que nos responsables daignent accepter que le prochain 16 avril soit celui du savoir et nous pensons que le citoyen saura faire ses devoirs sans lui casser la tête avec tout ce bruit atone. |
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