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Le problème de
sécurité posé par les chiens errants revient périodiquement au devant de la
scène dans la ville des ponts et dans les communes voisines de la grande
agglomération constantinoise. Aussi, ce qui s'est passé dernièrement dans la
commune d'El-Khroub, où des meutes de chiens errants ont attaqué des troupeaux
de moutons appartenant à des particuliers, a donné matière à débat aux élus de
la commune de Constantine qui ont remis sur le tapis, avant-hier lundi au cours
de la session ordinaire de l'APC, le problème récurrent de la prolifération des
chiens errants en plein centre-ville de Constantine et dans les quartiers
périphériques. Dans ce cas, les élus n'ont fait que répercuter les doléances
des citoyens qui commencent à prendre conscience du danger en alertant les
autorités. En effet, de nombreux citoyens nous ont fait part de ce phénomène,
visible de jour comme de nuit, qu'ils ont remarqué en plein centre-ville, à la
place des Martyrs plus exactement, où l'on peut voir régulièrement, pendant la
nuit, jusqu'à une cinquantaine de chiens errants qui prennent possession de la
place et s'y promènent librement sous les regards craintifs des noctambules et
des retardataires en quête d'un taxi pour rentrer au plus vite chez eux. De
jour aussi, on remarque des groupes de chiens se prélasser au soleil sur les
parterres gazonnés de la même place, face au grand hôtel Cirta, ou à proximité
des deux nouveaux hôtels Ibis et Novotel, qui viennent juste d'ouvrir. Il peut
arriver même, en pleine chaussée, que ces bêtes dangereuses s'étendent sur
l'asphalte chauffé par le soleil et dorment en gênant considérablement la
circulation automobile. Ce problème qui prend de plus en plus de l'ampleur
suscite de l'inquiétude à l'approche de la saison chaude pendant laquelle la
rage canine fait son apparition. Sur ce chapitre, ce sont surtout chez les
citoyens des quartiers périphériques, où le phénomène est courant, qui se sont
exprimés. Les plaignants sont les habitants de plusieurs cités d'El-Khroub, de
Zouaghi où s'est produit l'année dernière ce drame qui est encore dans toutes
les mémoires quand une meute de chiens a attaqué une fillette de dix ans, les
citoyens résidant à proximité des chantiers de construction dans la nouvelle
ville Ali Mendjeli qui redoutent de sortir la nuit de peur d'être attaqués par
les chiens entretenus par les gardiens de ces chantiers, ou encore les
habitants du quartier de Sidi Bouanaba au cœur de la vieille ville, qui sont en
effet montés au créneau pour attirer l'attention des autorités sur les dangers
qu'ils encourent eux et leurs enfants.
Interrogé hier, M. Laïb Hafid, vice-président de l'APC de Constantine chargé de l'assainissement, a répondu que « le rôle de l'APC se limite uniquement à l'enlèvement des cadavres de chiens, mais pour ce qui est de l'abattage il est à la charge de la wilaya. Au besoin et à la demande d'une partie quelconque de la population ou de secteurs donnés, des battues de chiens errants sont organisées ». Selon notre interlocuteur, c'est une opération qui se fait ponctuellement et elle est généralement menée de concert par des chasseurs assermentés, encadrés par des éléments de la gendarmerie nationale et de la police avec l'apport logistique d'un camion de la commune pour le ramassage des corps des chiens abattus. Quant au président de l'APC d'El-Khroub, il a signalé que ce problème est pris en charge au niveau de sa commune. Durant des battues organisées dernièrement, a-t-il précisé, une vingtaine de chiens ont été abattus, et l'opération va être multipliée pour se dérouler pratiquement chaque jour, jusqu'à l'éradication du phénomène. Toutefois, le maire a signalé le problème du manque de cartouches de calibre 12 qui entrave quelque peu le déroulement de ces opérations. |
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