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Depuis quelques
années, le secteur du transport sanitaire ne faisait pas preuve d'un grand
dynamisme. En effet, dans les régions rurales l'on transportait le malade à dos
d'âne, ou sur un tracteur. Aujourd'hui et grâce à la politique de la santé, le
développement du transport des malades en milieu rural participe à une meilleure
répartition des acteurs du secteur. Et malgré le manque en matière d'ambulance,
de nombreux véhicules renforceront le secteur de la santé durant cette année.
Dans la wilaya de Tlemcen, il sera procédé prochainement à la création de deux SAMU à Ghazaouet et Maghnia dotées de tous les équipements adéquats notamment des ambulances médicalisées. «Ces deux nouveaux SAMU permettront d'effectuer un travail de réseau avec les hôpitaux de la région frontalière, et l'objectif étant l'efficacité, elle est nécessaire car elle donne un cadre de travail, une grille d'évaluation, des critères d'intervention et une rapidité d'action sur le terrain vaste frontalier», a-t-on indiqué. Par ailleurs, la région verra la création de deux autres SAMU à Sebdou et Ouled Mimoun, avec un poste régulateur devant diriger le SAMU qui sera mis en service prochainement. Le quartier général, doté d'équipements de transmission, sera implanté à Bouhenak relevant de la commune de Mansourah. Sur le volet équipement en moyens roulants, le secteur de la santé à travers la wilaya de Tlemcen a bénéficié de 26 ambulances dont 6 ont été affectées au CHU de Tlemcen. Or si de nombreux efforts ont été effectués dans ce sens, plusieurs régions nécessitent des ambulances notamment dans les régions lointaines, à l'image des zones frontalières comme Magoura, El-Aricha, Baba El-Azza, Zoui, etc. Dans la région de Tlemcen, plusieurs infrastructures notamment des centres de santé, une unité médicochirurgicale à Nédroma ainsi que l'acquisition de nombreux équipements médicaux, entre autres 19 fauteuils dentaires, 7 tables de radiologie? ont été concrétisés. A cela s'ajoute l'aménagement du service de neurochirurgie de Tlemcen, extensions des services d'urgence du CHU de Tlemcen, réalisation de l'école de formation paramédicale de Tlemcen, etc. Cependant, il est important de souligner que dans un pays où l'Etat central est perçu comme le garant d'une conception exigeante de l'égalité et de la solidarité nationale, l'idée d'une politique régionale de santé peut sembler paradoxale. Pourtant, le cadre de proximité est progressivement devenu le pivot de réformes qui ont sensiblement modifié le paysage sanitaire en Algérie. Dans ce sillage, à travers la wilaya de Tlemcen, l'évolution de la santé de proximité est largement constatée grâce à une politique et la mise en place de gros moyens pour permettre à toute la population estimée à environ un million d'habitants de bénéficier de bonnes prestations. Si certains ESPS souffrent de manque notamment des laboratoires, des ambulances, etc., ceci est dû aux propositions faites non avalisées. Mais cela n'empêche pas de dire que l'ensemble de ces infrastructures seront dotées de tout dont elles auront besoin. L'Etat s'est engagé à une réforme et le ministère est conscient de certaines lacunes, et des corrections seront apportées à cet effet. Ceci explique, selon certains médecins et chefs de services de ces ESPS, que même si le système de soins compte parmi les plus efficaces, il présente d'importantes lacunes, qui se manifestent notamment au travers de la croissance non maîtrisée des dépenses, de la persistance d'inégalités territoriales et de l'incapacité à développer une culture de santé publique influant durablement sur les déterminants de santé. En outre, l'organisation sanitaire actuelle se caractérise par des cloisonnements qui nuisent à la continuité des soins et entravent la nécessaire complémentarité entre approches préventive et curative. Enfin, le système de santé ne s'est pas suffisamment adapté aux mutations de la demande sociale : les crises sanitaires et l'évolution de la relation entre patients et professionnels de santé ont renforcé l'exigence d'une transparence et d'une sécurité accrues de la part des usagers. Dans les régions rurales, et nul ne peut le nier, le manque de médecins fait défaut, on compte deux médecins pour une grande population composée de nombreux nomades, vivant dans les zones éparses. Ainsi donc, renforcer la politique de la santé de proximité, est une nécessité absolue. Identifier les problèmes de santé spécifiques aux quartiers prioritaires de la politique de la ville dans lesquels se concentrent les populations en difficulté sociale et tels qu'ils sont définis dans la politique de la réforme hospitalière du pays, restent les meilleurs moyens d'offrir des prestations adéquates. |
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