Le tribunal criminel de la cour de Sidi Bel-Abbès
a statué, jeudi matin, sur une affaire relative à la constitution d'un groupe
terroriste. Les chefs d'inculpation retenus contre l'accusé B.B. âgé de 48 ans
sont la constitution d'un groupe terroriste, atteinte à la sûreté de l'Etat,
vol qualifié et assassinat avec préméditation.
La genèse de l'affaire remonte au 12
novembre 1993 lors d'un attentat perpétré contre des douaniers et des militaires
et dans lequel l'accusé a été cité par des témoins et la femme d'une victime.
L'accusé a été condamné à la peine capitale par contumace. Une quinzaine
d'années après, le mis en cause est arrêté à l'aéroport Houari Boumediene et
incarcéré avant qu'il ne soit rejugé. Devant la cour, le mis en cause a précisé
qu'au moment de l'assassinat du militaire pour lequel il était jugé, il se
trouvait au Pakistan où il a passé une quinzaine d'années et il ne pouvait ni
assister ni être complice du meurtre en question comme le prétendent les
témoins qui sont revenus sur leurs déclarations. La femme de la victime citée
dans le procès était absente. Le représentant du ministère public a requis la
peine maximum contre l'accusé et les avocats de la défense ont plaidé la relaxe
pour absence de preuves et le fait que leur client se trouvait à l'étranger au
moment des faits. Après délibération, la cour a prononcé le non-lieu en faveur
de l'accusé.