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Le Maghreb se
construit autrement. Par transvasement. L'industrie de l'oléiculture a souffert
cette année d'une avant saison très sèche.
Production en baisse. Mais à Béjaïa où la filière des oléifacteurs est la plus importante dans le pays, le recours est venu de Tunisie. Une partie des olives tunisiennes a été triturée en Algérie pour boucler l'offre. La loi de finances complémentaire que prépare l'Assemblée constituante tunisienne ne prévoit pas de recettes d'exportations additionnelles exceptionnelles et les olives vendues en Algérie ne changent pas la conjoncture actuelle de l'économie tunisienne. Mais c'est un signe. Pour un autre terme. En attendant, il faudra passer 2012. En cherchant des ressources supplémentaires face à des besoins de dépenses galopants. Le déficit et l'inflation sont la plus grande certitude dans la prospective tunisienne courte. Avec un flou sur les recettes en devises. L'Algérie n'a pas ce souci. La preuve, les revenus en devises hors hydrocarbures ne sont pas une priorité. «De hauts fonctionnaires ne sont pas convaincus du tourisme», déclare un conseiller au ministère du Tourisme. Le schéma directeur est là. Les hôtels sont en construction, la formation va faire son rattrapage. Il reste que dans les faits les autorités ne songent pas vraiment à «reconstruire» la destination Algérie. Pas d'urgence financière comme en Tunisie. Le souci n'est pas là, mais il est partout ailleurs. Les PME-PMI ne sont pas assez nombreuses. Et surtout se développent trop lentement. Le Forum des chefs d'entreprise propose de mobiliser 10 milliards de dollars pour une banque d'investissement dédiée aux PME. Capitaux mixtes, public-privé. La formule est plus opératoire que la cession de Djezzy au profit du «ministère des Finances». Un serpent de mer dont la tête demeure toujours introuvable. Deux experts expriment leurs convictions après la dernière sortie du ministre des Finances. L'Algérie se prépare à ne pas acheter Djezzy. Après le décaissement de 4,4 milliards de dollars au profit de Anadarko et de Maersk, l'esquisse d'un retour au calme à Alger. |
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