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Le salon de l'Habitat dédié à la qualité du cadre bâti a ouvert ses
portes hier, au Centre des Conventions d'Oran (CCO), en présence du wali d'Oran
et de plusieurs responsables. Cette manifestation, de dimension nationale, est
la première du genre, son organisateur s'est fixé comme objectif de sortir des
sentiers battus, en regroupant une trentaine d'opérateurs concernés par
l'habitat et leur offrir cette opportunité afin d'approfondir la réflexion sur
l'amélioration du produit pour en faire un espace de confort. Promoteurs
immobiliers, spécialistes d'aménagements, établissements bancaires de
financement de l'accès au logement ont exposé leurs produits destinés au grand
public, en plus d'un espace offert aux enfants pour exprimer leur vision du
cadre de vie dont ils rêvent à travers des dessins et ce, sous l'oeil
bienveillant d'un caricaturiste. Au stand de la Banque nationale d'Algérie (BNA),
l'une des trois banques publiques présentes, on apprendra que durant l'exercice
2011, plus de 6.700 demandes de crédits ont été satisfaites pour toutes les
formes de financement à savoir : le taux bonifié dont le taux d'intérêt est de 1
ou 3%, l'auto-construction, notamment en zone rurale,
avec un taux de 1% et enfin la vente de particulier à particulier, à un taux d'intérêt
de 6,25%. Pour toutes ces opérations, la
BNA a mobilisé un montant de près de 13 milliards de DA. Une
entreprise française spécialisée dans les énergies renouvelables est présente
au salon afin de présenter sa gamme de produits conçus pour la réduction de la
facture énergétique des ménages, pouvant atteindre le triple, à travers des
équipements qui seront rentabilisés à moyen terme. Sachant que cette culture de
rationalisation des dépenses d'énergie est encore embryonnaire, l'exposant, associé
à un cabinet d'architectes algériens, estime que les besoins du marché algérien
sont réels, d'autant que le pays fait de l'habitat une des priorités avec des
programmes d'envergure et de la nécessité de réduire de la consommation
énergétique qui connaît un déficit en période de pics. Cette entreprise propose
des pompes à chaleur pour l'habitat et puisant son énergie du solaire, qui
demeure l'une des solutions futures.
Contacté, Fayçal Ould Larbi, le P-dg d'une entreprise de réalisation et de promotion immobilière, basée à Oran estime qu'il faut dépasser le stade du logement conventionnel, un choix imposé par l'urgence, à un type d'habitat collectif de qualité. Cette amélioration passe avant tout par le respect des critères, en matière de surface définie pour chaque type de logement. Ainsi le F2 doit se situer entre 60 et 70 m², le F3 entre 70 et 110 m² et enfin des F4 qui font jusqu'à 135 m². A titre d'exemple, certains acquéreurs de logements LSP, nouvellement appelés LPA, ont pris attache avec cette entreprise afin de prendre en charge les travaux d'aménagement et de finition avec des matériaux de qualité afin de rendre le logement habitable. Ainsi avec un sacrifice financier pouvant atteindre 500.000 DA qui viendront s'ajouter aux 2,8 millions de DA du prix du logement, l'acquéreur peut habiter dans des conditions décentes. Considérant que la qualité du logement demeure tributaire de celle de la main-d'œuvre, notre interlocuteur estime que cette question demeure l'une des préoccupations majeures des entreprises de réalisation, étant donné que la formation fait défaut et la main-d'œuvre qu'avait formée l'Ex-DNC et qui avait constitué la force des entreprises publiques, n'existe plus. Cette main-d'œuvre de qualité pouvait être acquise à travers une formation sur le tas, en exploitant à fond la présence de la main-d'œuvre étrangère et notamment asiatique. L'autre option est de permettre aux entreprises algériennes de recruter la main-d'œuvre étrangère et de faire bénéficier celle du pays. |
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