Une dizaine d'habitants du village «Farallah», situé dans la commune d'Ibn Ziad, ont organisé hier matin, un rassemblement devant le cabinet du wali pour, disent-ils, «protester contre l'absence d'aménagement de leur localité et solliciter l'intervention du wali pour les aménagements nécessaires, mais aussi pour demander du travail pour les jeunes au chômage depuis longtemps et l'aide au logement rural», disent-ils.

Selon un des contestataires, les jeunes du village ont coupé jeudi dernier, la RN 79, reliant Constantine à Mila, de 8h à 15 h, pour les mêmes réclamations et n'ont consenti à se disperser que contre les promesses du commandant de la gendarmerie de leur arranger une entrevue avec le premier responsable de la wilaya, dira-t-il. C'est qu'en effet, poursuivra notre interlocuteur, la route principale du village se trouve dans un «état catastrophique». «Elle est pleine de trous et de grosses crevasses, impraticable en temps de pluie.

En vérité depuis qu'elle a été réalisée en 1982 et en l'absence d'entretien et de maintenance, elle n'a cessé de se dégrader ; à telle enseigne que maintenant elle ressemble à tout sauf à une rue principale d'une agglomération». Les habitants, soutiennent encore nos interlocuteurs, sont menacés également par la cross-connexion, d'ailleurs une note dans ce sens de la mairie conseille à la population à prendre les précautions nécessaires en ajoutant quelques gouttes de javel dans l'eau.

Les contestataires évoquent également un manque flagrant en matière de prise en charge sur le plan de santé. Ainsi à Farallah, est-il indiqué, il n'y a pas de médecin privé et la seule salle de soins qui existe est loin d'être équipée du nécessaire et ne dispose pas non plus de pharmacie pour les médicaments de première urgence. Les habitants souffrent énormément de l'absence d'un bureau de poste, celui existant a été fermé pour travaux, il y a de cela deux ans, obligeant ainsi les citoyens à se rendre jusqu'au chef-lieu Ibn Ziad.

Finalement une délégation des protestataires a été reçue par le chef de cabinet du wali, qui leur a promis de transmettre leurs doléances à qui de droit.