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Dans le souci d'éviter «d'encombrer» le Conseil national de
l'investissement (CNI), le gouvernement envisage de charger ce Conseil
uniquement des projets dont le montant est supérieur à deux milliards de dinars
au lieu de 500 millions de DA actuellement. Une décision dans ce sens pourrait
intervenir après les élections législatives du 10 mai prochain. C'est ce qu'a
annoncé, jeudi, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de
l'investissement M. Mohamed Benmeradi sur les ondes
de la radio nationale. Le ministre de l'Industrie a indiqué que l'acte
d'investir est libre en Algérie, et ne passent devant le CNI que les
investissements portés en partenariat avec des étrangers et ceux d'un montant
de 500 millions de DA. «Il est vrai que ce montant mériterait d'être augmenté
pour que le Conseil ne soit pas encombré de dossiers de ce niveau», a précisé
le ministre. Selon M. Benmeradi, «le gouvernement
compte donc travailler, probablement après les élections législatives, pour ne
faire passer par le CNI que les dossiers supérieurs à deux milliards de DA».
Selon le ministre de l'industrie, contrairement à ce qui se dit, il n'y a actuellement aucun dossier de projet d'investissement en instance au niveau du CNI. Les dossiers qui sont examinés, précise-t-il encore, concernent beaucoup plus les entreprises publiques que privées. M. Benmeradi a signalé qu'au cours des deux derniers mois, le CNI a examiné des dizaines de dossiers de projets d'investissements portés par des privés nationaux en partenariat avec des étrangers. «Nous venons de donner notre accord pour le lancement d'une quarantaine de projets dont celui relatif à la réalisation d'une cimenterie dans le cadre d'un partenariat entre une entreprise algérienne privée et un investisseur étranger», a-t-il souligné. Abordant le volet relatif aux dossiers traités par l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), M. Benmeradi a fait remarquer qu'entre 2002 et 2010, 25.015 projets d'investissements, dont 360 projets réalisés par des étrangers, ont été enregistrés parmi les activités de l'agence. A une question sur la revendication de certains investisseurs privés nationaux de revoir la règle des «51/49%», il a estimé que cette mesure continue de faire l'objet en Algérie d'un «faut débat», car elle ne concerne nullement les investisseurs nationaux. M. Benmeradi a rappelé dans ce sens qu'il s'agit d'une mesure prise par le gouvernement au terme d'une évaluation réalisée en 2008, et qui avait montré que depuis l'ouverture de l'économie nationale en 2000, très peu d'investissements étrangers hors hydrocarbures ont été enregistrés contre une importante augmentation des importations. «Ces mesures ont été prises pour réguler l'investissement en Algérie et non pas pour le bloquer. Nous avons constaté par exemple que des investissements ont été réalisés dans la filière mécanique pour fabriquer des modèles asiatiques de remorques non conformes aux normes de sécurité. C'est pour cela que le gouvernement a tenu à être informé des investissements réalisés sur le territoire national», a-t-il ajouté. A propos de la mise à niveau des PME, M. Benmeradi a fait savoir que ce programme, doté d'une enveloppe financière de 386 milliards de DA, sera relancé de façon «plus efficace» dès l'entrée en application en avril prochain d'une série de mesures prise récemment par le gouvernement. Selon lui, 50 milliards de DA ont été alloués pour la mise à niveau des PME au titre de l'année 2012. Concernant l'industrie pharmaceutique, le ministre a indiqué qu'un accord a été signé avec un holding koweïtien pour réaliser une étude pour «identifier les contours» de la réalisation d'une usine de fabrication de médicaments d'oncologie à la nouvelle ville de Sidi Abdallah. Enfin et concernant le projet de réalisation en Algérie d'une usine de construction de voitures avec le constructeur français Renault, le ministre a affirmé que « les discussions sont toujours en cours» et que des experts de ce groupe se rendent régulièrement en Algérie dans ce cadre-là. «Je suis convaincu que nous parviendrons à signer un accord de partenariat avec Renault», a-t-il affirmé. «Nous n'avons pas pu comme convenu signer un accord à la fin de l'année 2011 pour des raisons objectives», a-t-il ajouté. |
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