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Le tribunal pénal près la cour de Sidi Bel-Abbès
a rendu avant-hier tard dans la soirée son verdict dans l'affaire des six
policiers de la wilaya de Aïn Témouchent,
détenus depuis dix mois et accusés d'avoir été à l'origine de la mort de B.M., père
de famille âgé de 33 ans, le 30 juin 2011, suite à un mouvement de protestation
après l'affichage des listes des logements sociaux. Un officier a été condamné
à cinq ans de prison ferme et deux agents de l'ordre public (AOP) à trois ans. Le
chef de la police judiciaire ainsi qu'un inspecteur et un policier ont
bénéficié de la relaxe. Le représentant du ministère public avait requis 15 et 10
ans de prison ferme dans son réquisitoire.
Ce procès devait se tenir au début du mois de janvier mais fut reporté à la demande des avocats de la défense qui avaient exigé la présence de l'ex-chef de la sûreté de wilaya de Aïn Témouchent, du commissaire chargé de la voie publique et du médecin légiste du CHU d'Oran qui avait établi le rapport d'autopsie du corps de B.M. Dans sa plaidoirie, le bâtonnier de Sidi Bel-Abbès, Othmani Mohamed, représentant les policiers aux côtés de huit autres avocats a déclaré qu'il s'agissait «d'un procès politique, ces six inculpés ont été jetés en pâture pour calmer la population qui demandait ses droits constitutionnels». Et d'ajouter «nous avons relevé beaucoup d'erreurs, de contradictions dans les documents en notre possession». Pour rappel, après les émeutes qui avaient secoué le chef-lieu de wilaya de Aïn Témouchent au début du mois de juillet 2011, le jeune B.M., âgé de 33 ans, est décédé à l'hôpital d'Oran après une hospitalisation qui avait duré 12 jours. |
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