Durant deux jours,
655 enseignants candidats au poste de directeurs d'écoles primaires planchaient
sur des sujets d'examens qu'ils ont quand même qualifiés à la portée de tous. L'examen,
qui a duré deux journées pleines en cette fin de mois de février, s'est déroulé
dans deux CEM situés au centre-ville de Blida, celui de Ben Boulaïd et Ben
Cherchalli. Le premier jour a été consacré à deux matières,
la culture générale
et la langue étrangère,
français ou anglais au choix. Quant au deuxième jour, les enseignants ont eu à répondre à des questions concernant la législation scolaire.
Pour rappel, ce
sont 52 postes qui sont à pourvoir pour l'année
prochaine pour la wilaya de
Blida, ce qui fait que la
concurrence était rude et chacun essayait de donner le meilleur
de lui-même pour espérer être choisi. Au même moment, d'autres candidats, au
nombre de 62, concouraient pour 15 postes de directeurs de CEM à pourvoir pour la prochaine rentrée
scolaire. D'autres examens professionnels seront tenus les 11 et 12 mars
prochains pour le poste d'inspecteurs de l'enseignement primaire en langue
arabe pour lesquels 52 candidats seront en lice afin de pourvoir 10 postes à
travers la wilaya. Quant
aux examens professionnels internes, 3 postes d'économes principaux verront 8
candidats plancher sur les matières, toujours les 11 et 12 mars prochains, alors
que 13 candidats se mesureront entre eux pour les 5 postes d'économes. D'autres
postes seront pourvus après ces examens, dont 18 d'adjoints économes qui n'ont
vu? qu'un seul candidat déposer son dossier. Enfin, nous apprenons que la responsable du service
des examens était en congé de maladie et vient juste de reprendre du service
pour prendre en main toute la
gestion de ces examens très importants pour la promotion des
enseignants et autres agents administratifs, et ses collègues lui souhaitent un
prompt rétablissement. Mais sur le même registre, il y a lieu de signaler que
de nombreux enseignants se disent lésés par les conditions qu'il faut remplir
pour se porter candidat au poste de directeur de CEM. Ces enseignants sont ceux
qui ont le titre de ?'professeur de l'enseignement fondamental'' qui est sur le
point de disparaître car remplacé par celui de «professeur de l'enseignement
moyen» pour lequel une licence est exigée. Ainsi, ces professeurs de l'enseignement
fondamental, n'ayant pas de licence, ne peuvent déposer leur dossier de candidature
même s'ils ont derrière eux une expérience de plus de 20 ans alors que ceux, d'après
eux, qui ont été recrutés il y a seulement cinq années mais qui sont titulaires
d'une licence peuvent prétendre au poste de directeur de CEM. «Si le ministère
estime que nous ne sommes pas capables de diriger un CEM car notre niveau
serait insuffisant, comment se fait-il qu'il nous permette d'enseigner? Et si la licence est exigée, pourquoi
ne pas nous permettre de suivre des cours de perfectionnement qui nous élèveraient
à ce niveau et que nous ayons les mêmes chances que nos autres collègues avec, en
plus, une grande expérience», nous a déclaré d'une traite l'un de ces professeurs
de l'enseignement fondamental qui paraissait fort contrarié par ce manque de
chance surtout, continue-t-il, «que j'ai déjà déposé ma candidature par le
passé, que j'ai passé l'examen mais que je n'ai pas réussi à décrocher le poste
pour diverses raisons, pas toujours objectives de la part des responsables».