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Avant-première du film «Destin d'un berger»

par A. B.

«Destin d'un berger» est le titre du deuxième film documentaire fiction consacré à Sidi Boumediene El Ghaout dans le cadre de la manifestation «Tlemcen capitale de la culture islamique». Après Yahia Mouzahem, c'était au tour de Abderrahmane Benarous, cinéaste algérien installé à Paris, de présenter (en avant-première), mercredi dernier à la maison de la culture Abdelkader Alloula, son film (documentaire fiction) intitulé «Destin d'un berger» produit par Laith Médias (Yacine Laloui étant le producteur exécutif). Le scénario est cosigné par Nora Kaci et le réalisateur précité. La voix off est confiée à Ahmed Hammache (sur un texte de Zahia Benarous). Le film s'articule autour de quatre contes (épisodes) sur la vie de Sidi Boumediene illustrés par des croquis. Lieux d'écriture et de tradition orale choisis : la Casbah (maison traditionnelle), le port de Bejaia (sur un chalutier), une terrasse ensoleillée de la ville de Yemma Gouraya et une kheïma (Msila). Le rôle de conteur est joué respectivement par Ouissam Fatima Ouiss, Djamel Allem, Khadidja Bentoutah et Abderrachid Merniz. Quant à l'artiste dessinateur (portraitiste), il est campé par Ouissam Fatima Ouiss (deux rôles). Le personnage de Sidi Boumediene est, lui, incarné par Si Ahmed Boularabi, un jeune novice de Sidi Aïssa (Msila), Benahmed Nourredine, un cinéaste amateur de Tlemcen, membre de l'association «La Grande Maison», et Djamil Bouyahia de Bejaïa, fils de Cheikh Bejaoui, président de l'association «Ahbab Sadeq Bejaoui» (ce dernier sera absent lors de la projection pour des raisons de santé). Le film est ponctué par des interventions émanant de chercheurs et historiens algériens, tels Mohammed Baghli, Abderrahmane Hamadou El Koutoubi, Boualem Djawhari et Waddane Boughafala? Le documentaire s'ouvre sur le centre des archives d'Alger et s'achève sur une kheïma bibliothèque. «Je ne connaissais pas Sidi Boumediene, à l'IMA de Paris, on parle plus d'Ibn Arabi; moi, j'ai essayé de présenter cet illustre personnage tel que je le vois: un homme de culture, de science, un sage, enfin un type bien?», dira à cette occasion Abderrahmane Benarous. Procédant à une comparaison des deux films «jumeaux», M. Ahmed Benkamla du département cinéma précisera que «le film de Yahia Mouzahem (projeté en juin dernier, ndlr) a beaucoup plus insisté sur le parcours historique alors que celui de Abderrahmane Benarous a porté sur le côté mystique?». Intervenant aux côtés des deux hôtes de la MCT, Mohammed Baghli qui, faut-il le souligner, a été pour la première fois sollicité à l'occasion de ladite manifestation, mettra l'accent sur trois points, à savoir l'hommage rendu par Sidi Boumediene sur le site de Sidi Abdellah d'El Baâl à son prédécesseur Sid Daoudi Ben n'sar (premier patron de la ville), la persistance de la mystification historique concernant le voyage de Fès à Arafat (occultant son passage initial et initiatique à Tlemcen) et la double commémoration bisannuelle de la mort de Sidi Boumediene organisée à son initiative travers le parcours spirituel dit «Rihla choaïbiya» (de Aïn Taqbalet où il décéda en 1197 à l'âge de 71 ans vers El Eubbad où il fut enterré). Le débat portera, entre autres, sur la «réédition» exceptionnelle du film, la durée de tournage, le coût de production, le casting, le caractère pédagogique (conte), la différence entre les deux films sur Sidi Boumediene, le projet d'un long métrage?A noter que cette séance de projection, qui coïncidera avec le match opposant l'Algérie à la Gambie, clôture le programme du département cinéma.