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L'Ambassade de la Fédération de Russie nous écrit: Trouver une issue politique à la crise syrienne

par R.N.

J'ai l'honneur de vous écrire au sujet du commentaire sur les approches de la Russie envers la crise syrienne, paru dans votre journal, le 29 janvier a.c.

Sans mettre en doute le droit à la liberté de parole, je me permets d'exprimer l'opinion, que dans le cas en question, il s'agit plutôt d'un abus flagrant de ce droit. Je suppose, M. le Président, que vous conviendrez que l'insolence, le clabaudage, la calomnie et les accusations démagogiques sont loin du journalisme professionnel et sortent du cadre de la déontologie de la presse.

En revenant aux affaires syriennes, je tiens à noter, que la Russie est pour les réformes profondes dans ce pays. Mais le contenu des transformations, qui sont évidemment nécessaires, ainsi que le calendrier doivent être définis par les Syriens eux-mêmes, dans le cadre d'un dialogue inclusif. La Russie a entrepris des efforts dans ce sens en contact avec Damas et avec l'opposition, et nous avons récemment proposé aux parties impliquées, de venir à Moscou pour essayer de trouver une issue pacifique à la crise syrienne.

Le rôle responsable de la communauté internationale, dans le cas syrien, consiste à aider à calmer les esprits, à mettre fin à la violence d'où qu'elle provienne, et non de brandir la menace d'une intervention étrangère qui ne servirait qu'à pousser le pays vers une guerre civile de large envergure.

C'est justement à partir de cette position que nous devrons, au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, qui contribuerait au règlement politique de la crise et permettrait d'éviter de nouvelles pertes en vies humaines.

Dans le cadre de la réalisation de mon droit à la réponse j'espère, M. le Président, que vous jugerez utile de faire part à vos lecteurs de ces considérations.

Je vous prie d'agréer, M. le Président, l'expression de mes sentiments les plus distingués.