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Le monde
occidental vit dans la tourmente. La crise s'accentue et les ressorts existants
peinent à en amortir les effets néfastes et pervers. Les dettes dites
souveraines, les difficultés financières et les déficits contredisent tous les
modèles économiques prédictifs de sortie de crise et rendent inopérants les
plans de rigueur qu'ils induisent.
Le mal semble être plus que d'ordre structurel et le système dans son ensemble peut imploser. Les responsables politiques sont dos au mur et les donneurs d'ordres des marchés financiers sont à la manœuvre. Mais l'issue à la sortie de crise a déjà trouvé son corollaire : La guerre par procuration. La stratégie devenue visible est évidente. Créer les conditions objectives de l'urgence sociale, humanitaire et sécuritaire qui induisent d'elles-mêmes les prolongements de l'ingérence diplomatique puis de l'intervention militaire. Exploiter les carences démocratiques des régimes en place. La menace devient parfaitement identifiée et les tentatives d'instrumentalisation du conseil de sécurité sont récurrentes. D'autant plus que cette crise, peut, selon certains experts indépendants, ne pas être, contrairement aux analyses, qui font références, du FMI et de la banque mondiale, endémique. L'ouragan actuel qui déstabilise la sphère financière internationale peut épargner la trajectoire de croissance des pays émergents. A voir. Dans ce contexte, l'agence de notation qui fait, se maintenir ou se dégrader la note de chaque pays, gère en réalité un portefeuille de 127 pays. Pour un pays, quel qu'il soit, perdre une notation majeure n'est pas une catastrophe en soi, bien que les séquelles de cette dégradation sur le coût de l'accès à l'emprunt sur les marchés financiers soient induites. Mais pouvoir récupérer une notation perdue peut prendre du temps. L'Australie a mis 20 ans pour le faire. Le pays qui a mis le moins de temps a semble-t-il du patienter comme même 13 ans. Et 13 ans c'est long. Et cette reconquête se fait souvent au prix de restrictions budgétaires draconiennes, de privatisations et de politiques publiques rigoureuses. La nuance n'est hélas même plus dans la sémantique. Il s'agit bien de gestion rigoureuse dans toute sa rigueur. Dans les plateaux de télévision, tout le monde en parle ! Comment gérer en même temps une chose et son contraire ? Comment concilier réduction des dépenses, réduction des déficits et relance de la croissance qui elle a besoin d'oxygène, donc de pouvoir d'achat et de consommateurs ? Comment gérer le service de la dette ? Cette expression nous est, à nous algériens, familière ?.. Des propos déjà entendus en Algérie. Souvenons-nous, il n'y pas si longtemps de cela, nous étions au bord de la faillite et devions passer sous les fourches caudines du FMI. Combien d'experts sont venus à notre chevet de grands malades, affaiblis par la chute vertigineuse du prix du baril de pétrole et gangrénés par la corruption, nous prodiguer de louables et bons soins ? Nous devions, en échange du rééchelonnement de notre dette, et sans contre partie, puisque nous ne pouvions reconquérir une notation dont nous n'étions pas détenteurs, brader notre souveraineté et notre dignité. Les fameuses Troïka, Européennes, qui venaient nous donner, malheureusement à juste titre puisque nous sommes incorrigibles en la matière, des leçons de démocratie, de liberté et de droits de l'homme. Nous avons failli être le premier cobaye du nouveau droit d'ingérence international alors en cours d'expérimentation et dont on connait maintenant les terribles effets secondaires. Les manœuvres actuellement en gestation dans le monde sont malsaines et n'augurent rien de bon. Le monde occidental semble amorcer son déclin et ce sur tous les plans. Quels seraient donc les nouveaux projets capables d'exalter les peuples inquiets de leur avenir, de flatter leur ego, même en s'appropriant les idéologies les plus dangereuses, et de permettre à la ?longue aventure humaine' de se poursuivre. Tels seraient, sauf alternatives politiques salutaires dans de nombreux pays, les nouveaux projets de l'heure. Même la diplomatie ne s'embarrasse plus de la retenue et du respect qui ont toujours scellé sa crédibilité. Il faut désormais appeler un chat un chat et la marche pour la nouvelle domination du monde est déjà largement entamée. Selon les experts et historiens, les conditions sociales, économiques, politiques, culturelles, idéologiques, identifiées comme suffisantes et nécessaires pour le déclenchement d'un conflit majeur dans le monde, semblent arriver à maturation. L'impact sur notre pays de ces graves turbulences qui secouent la planète, serait donc plus de l'ordre relatif à notre sécurité nationale qu'économique et financier et ce bien qu'à la base tous ces facteurs soient interdépendants. Le consensus national de sortie de crise, librement consenti par toutes les forces politiques algériennes en présence, toutes tendances confondues, conscientes de la nécessité de préserver l'espace vital qui est le notre, qui nous unit et qui nous est cher, doit être réuni. Les stratégies politiques qui consistent à contrarier les choix politiques, souverains et librement exprimés par le suffrage universel, des peuples ne sont jamais fécondes. Il faut faire place nette à l'ambition d'une Algérie forte, prospère et libre. Il nous faut, le plus tôt serait le mieux et le printemps qui vient en est l'occasion historique, consacrer toute notre intelligence à la grandeur de notre pays. Il faut lever, par la démocratie et la liberté, l'écueil de l'obstacle de politique interne et se consacrer à l'essentiel, car l'Algérie est sur l'agenda des apologistes du mal et du démantèlement de pays souverains. La montée en puissance de nos institutions qui doivent se consacrer aux missions nobles de développement de notre pays, de gestion rigoureuse des ressources financières issues de notre pétrole et de notre gaz, qui doivent être préservées car appartenant aux générations futures, à la protection et à la défense de notre espace vital et à la prise en charge des impératifs de sécurité nationale induits par les bouleversements du monde ne doit plus être contrariée par les problèmes de politique interne qui doivent être pris en charge par la société civile et sa représentation (structures partisanes élues, associations, syndicats, ..)..Et surtout ne l'oublions pas. Tout le monde le sait, le devine ou le suppose. Stratèges, prospectivistes, mais aussi techniciens, spécialistes de l'image satellite, du traitement du signal, de la géophysique, de l'exploration, de télédétection, notre sous-sol, d'Est en Ouest, du Nord au Sud jusqu'aux confins des frontières avec la Mauritanie, le Mali et le Niger, regorge de richesses, inestimables, inexplorées, inexploitées et jusque là insoupçonnées. L'enjeu est désormais là. Nous serons le prochain eldorado. Pétrole, Gaz, Eau, Or, Phosphates, Fer, Uranium, Diamant peut-être, sans parler de l'off-shore, etc., suscitent les appétits les plus féroces et les scénarios les plus macabres sont déjà articulés. La Tunisie, sœur voisine de l'est, sortie d'un changement révolutionnaire, est économiquement affaiblie et a besoin de notre soutien, la Libye sœur panse ses blessures et doit renaitre, le Royaume frère du Maroc, semble réussir une douce transition démocratique vers une monarchie de type constitutionnel et nos voisins et pays frères du Sud, Mali, Mauritanie et Niger, qui font eux aussi les efforts nécessaires à leur développement, ont plus que jamais besoin de notre solidarité. Mais les soubresauts récurrents et malheureux qui agitent certaines zones géographiques proches de nos frontières sont susceptibles d'induire des motifs d'inquiétude. Et le meilleur rempart reste notre esprit pionnier et une politique ambitieuse de développement de nos régions les plus reculées par la création de nouvelles villes et d'activités économiques. Développer plus notre agriculture pour atteindre l'autosuffisance est aussi une priorité stratégique. Il ne faut surtout pas se faire d'illusions. Nous devons impérativement tous vivre ensemble, sur un immense paquebot, qui navigue avec sérénité et intelligence en haute mer et qui ne craint ni les flots, ni les ouragans, ni les récifs et ni les tempêtes. Et ne pas oublier que les scénarios les plus morbides nous sont déjà concoctés dans des structures qui nous observent et nous scrutent à la loupe de leur appétit insatiable. Ils analysent nos atouts, nos faiblesses et cherchent la faille, la brèche, celle par laquelle ils s'engouffreront et comme un matador qui veut conclure vite et en beauté, ils porteront l'estocade et nous asséneront le coup fatal. Alors, prudence pour notre Algérie. Et cap sur l'espérance du renouveau du printemps prochain. |
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