
En dépit des mesures prises par l'Etat, l'élimination des transformateurs
électriques contenant de l'huile d'Askarel, n'avance
pas à Oran. En effet, près de 600 transformateurs contenant cette huile
cancérigène continuent de menacer la population. Ces transformateurs, mis en
rébus et stockés dans différents secteurs d'activité, notamment dans ceux de la Santé, l'Education, l'Agriculture
et l'Industrie, ont été recensés pour un éventuel démantèlement. Toutefois, seulement
une soixantaine de ces équipements ont été démantelés par l'entreprise
française Cofal, spécialisée dans le traitement des
polluants dangereux, particulièrement l'amiante et les polychlorobiphéniles
(PCB). L'huile des transformateurs a été vidangée et confinée dans des
conteneurs spéciaux et expédiée vers la France et la Belgique où elle devait être incinérée, dans des
unités spécialisées. Depuis, l'opération n'a pas connu de suite. Les huiles d'Askarel, connues des initiés sous le nom d'huiles à base de
polychlorobiphénile (PCB), est
un produit hautement cancérigène, surtout en cas d'incendie, dès lors que les
émanations de fumée peuvent mener toute une population à une véritable
catastrophe. Il faut savoir que depuis le début des années 90, dans chaque
wilaya, un comité «Askarel» a été installé et est
composé de représentants des directions de l'Environnement, la Santé, la Protection civile et la Sonelgaz. Son
rôle est évidemment de contrôler si les équipements électriques, contenant les
PCB, qui sont actuellement en fonction, font l'objet d'un entretien régulier ou
encore si des équipements en rébus sont stockés en toute sécurité. Notons que
le décret présidentiel n°87-182 du 18 août 1987, réglemente d'une manière on ne
peut plus stricte, les conditions d'exploitation, d'utilisation, de
manipulation, de transport, de stockage des huiles d'Askarel,
des équipements qui en contiennent et des matériaux contaminés par ce produit.