
Interrogé en marge du lancement des travaux de réalisation d'un complexe
«Mère et Enfant» à Aflou sur une correspondance
signée par Ouyahia, exigeant du ministre de la Santé de s'enquérir chaque
mois des niveaux des stocks des médicaments auprès de la pharmacie centrale, le
ministre de la Santé
et de la Réforme
hospitalière répondra calmement qu'«il n'y a aucun problème entre le Premier
ministre et moi, il a été nommé en tant Premier ministre par le Président de la
république, j'ai été nommé par le Président de la république, ministre de la Santé, il a ses prérogatives
en tant que tel, j'ai les miennes en tant que tel. Il est chargé de coordonner
entre les ministres au sein du gouvernement, il a une feuille de route du
Président de la république, je suis chargé du secteur de la Santé, j'ai des
responsabilités en tant que tel». Ould Abbas
articulera le reste de sa réponse aux journalistes autour des problèmes que vit
le secteur du médicament. «On a créé un problème sur le médicament, j'ai dit
qui l'a créé, on m'a demandé des noms, je ne suis ni la police ni la
gendarmerie pour donner des noms», a-t-il affirmé. Il soulignera cependant que
«j'ai touché des intérêts colossaux liés à la surfacturation des médicaments,
je ne peux pas vous en dire plus parce que l'affaire est en cours au niveau des
douanes et de la justice». Le ministre de la Santé lancera pourtant que «38 médicaments
importés ont été contrôlés, on a découvert 94 millions de dollars en plus sur
leur prix universel».
Le ministre a eu en outre à expliquer
les raisons du retard de l'adoption de la loi sur la santé. «La loi sera prête
d'ici au 1er trimestre 2012». Interrogé sur la non association de la profession
dans l'élaboration du texte en question, il affirme que «la loi est
actuellement en phase de formulation, nous avons associé toute la profession
dans sa confection, ceux qui ne l'ont pas été le seront ces jours-ci puisque le
texte n'est pas encore prêt».