Les supporteurs widadis sont, depuis quelque temps, désorientés par les
résultats en dents de scie de leurs favoris. En effet, le Widad
n'arrivait plus à s'imposer à domicile, alors qu'il se comporte bien à
l'extérieur. Les fans souhaitaient voir prendre fin cette fâcheuse tendance à
laisser échapper de précieux points au stade Colonel Lotfi. Or, hier, les
coéquipiers de Boudjakdji avaient justement en face
d'eux un adversaire qui voyage bien. Ces données ont constitué l'essentiel de
l'attrait de ce débat où, bien évidemment, le champion en titre avait les
faveurs du pronostic. Un score vierge a sanctionné la première mi-temps où, il
faut le préciser, les défenses ont constamment mis sous l'éteignoir les
attaques.
Il en fut tout
autrement en seconde période qui fut très animée. On a eu d'abord cette
ouverture du score par Hamidi, étrangement seul à la
réception d'un centre en retrait de Zazou. Ce joueur, dont le regain en forme
s'est confirmé, a profité de la passivité de la défense du WAT (57'). Les Chélifiens, nantis de
cette avance, ont tout tenté pour faire le break face à un adversaire en proie
au doute. Tout à tour, Messaoud et Segueur ont failli réussir dans leur entreprise. Mais
c'était mal connaître la volonté des hommes de Amrani
et plus particulièrement celle du remplaçant Bencherif
qui égalisa à la 68',
redonnant l'espoir aux siens. Le doute alors changea de camp et, en dépit de
leur plus grande expérience, les coéquipiers de Zaoui
se firent surprendre par le même Bencherif à la 82', à la grande joie des
supporters locaux. Piqués au vif, les visiteurs ont joué leur va-tout pour
niveler la marque. Mais en dépit de toutes leurs tentatives, ils ne réussiront
pas à arracher le moindre point de ce stade Colonel Lotfi, d'où, semble t-il, un
signe indien vient de disparaître.