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Au bout de
l'effort, les responsables locaux semblent encore avoir besoin de beaucoup de
patience, d'adresse et de sagesse pour réussir l'affectation sans heurt des
stands du marché de fruits et légumes où l'activité a été suspendue auparavant
pour aménagement.
Si le cadre du marché a connu une transformation attrayante et qui favorise l'hygiène et le confort, car couvert, reste l'ultime épineuse opération relative à la délocalisation des authentiques marchands parmi ceux nombreux qui ont envahi les alentours du marché et qui exercent dans une anarchie indescriptible. Dans ce cadre, une rencontre a eu lieu jeudi à la salle Dounyazad entre les responsables locaux et les marchands de fruits et légumes, recensés avant les travaux d'aménagement du marché. Cette rencontre, qui se voulait une simple concertation pour que soient définies les modalités pour la reprise de l'activité telle l'uniformisation des stands, la manière de gestion ou encore la sécurité et surtout l'assainissement de la situation autour du marché, s'est heurtée à des problèmes inattendus. «Avez-vous pensé aux centaines d'autres marchands qui activent aux alentours du marché et qui ne bénéficieront pas de stand à l'intérieur du marché ?», lança une voix à partir de la salle bondée et tendue. C'est la question qui a décalé la discussion, devenue plus houleuse jusqu'à son terme. L'on souligne que la situation au marché a connu une dégradation jamais égalée au point où le service d'ordre se voit dépassé pour imposer l'ordre et assurer la sécurité et où les immondices et les ordures étouffent les alentours du marché. Ceci, faut-il le souligner, est favorisé par le fort taux d'exode rural et surtout par le flux de personnes sans cesse important de l'intérieur du pays. Cette rencontre, qui a été dirigée par le chef de daïra, le P/APC et son 2e adjoint, semble avoir d'emblée avorté car, de l'avis de certains observateurs, ceci mènera au débordement que la précipitation risque d'engendrer. «L'idée du P/APC d'installer ceux ayant déjà l'arrêté puis recenser ceux occupant la rue de la Poissonnière pour être, a posteriori, installés dans de probables marchés de proximité, sera un échec car d'autres intrus remplaceront ceux qui seront installés à l'intérieur du marché et tous les efforts ainsi consentis seront vains», ajoute cet autre marchand. On souligne que le seul autre marché de fruits et légumes de la cité Azzouni, dont la situation était optimale et qui était plus aéré, a été curieusement délocalisé à un emplacement à la cité Brigui sur une simple demande de certains riverains. Les quelque 150 marchands qui y activaient ont été bernés voire trahis car, aussitôt délocalisés, ils ont été chassés alors qu'ils avaient les arrêtés de leur nouvel emplacement lequel a servi comme assiette pour la construction de locaux (fameux 100 locaux par commune). «Ceux-là que vous avez affectés par arrêté au marché de Brigui et que vous avez chassés ensuite de leur emplacement doivent bénéficier également de stands à l'intérieur du marché», lança ce marchand. Conclusion, le marché, qui est actuellement une réelle source de nuisance (ordures tout autour et qui ceinturent le tribunal, nuisance sonore causée la nuit par les camions, insécurité?), le demeurera toujours si d'autres marchés de proximité ne viennent à être créés afin que la délocalisation d'aussi bien ceux légaux que ceux informels soit réalisée d'une manière simultanée. On notera qu'une réflexion pour l'aménagement dans ce sens de Souk Tléta est en cours et que par ailleurs le choix de terrain d'un marché de gros a été fait à Ouled Charef et qu'une enveloppe de 21 milliards est prévue à cet effet. |
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