Trois comités de quartier de Bir-El-Djir, réunis
sous la bannière de l'Union nationale des associations et comités, se
mobilisent et comptent lancer plusieurs actions d'envergure aussi bien sur le
plan local que national afin d'exiger de l'agence foncière d'Oran de procéder à
la régularisation foncière des propriétaires. Ainsi et sur le plan local, plusieurs
correspondances ont été adressées au wali ainsi qu'aux assemblées élues pour
les interpeller sur une situation vieille de près de deux décennies concernant
notamment les îlots 11 et 20, totalisant plus de 500 propriétaires qui certes
ont acquis leurs terrains en seconde, voire en troisième main, mais qui ont
réalisé leurs constructions et y habitent. Ce qui les a irrités est la décision
de l'agence foncière de n'établir les actes de propriété qu'aux noms des
premiers bénéficiaires. Ces derniers ont en majorité cédé leurs terrains à des
citoyens qui ont consenti d'énormes sacrifices pour achever leurs constructions.
L'agence foncière a ensuite décidé de régulariser la situation en exigeant le
versement de fortes sommes d'argent portant sur le terrain nu. Cette démarche a
été rejetée en bloc par les propriétaires, qui ont estimé que c'est une
injustice de demander un autre paiement alors qu'il aurait été judicieux de
poursuivre les bénéficiaires initiaux. Toutefois, tous ces cris de détresse
n'ont pas eu d'écho auprès des responsables de la wilaya. C'est pourquoi, les
comités de quartier ont décidé de coordonner leurs actions en adhérant dans un
premier temps à l'Union nationale des comités de quartier, pour lancer une véritable
offensive en dépêchant des représentants auprès du ministère de l'Habitat ainsi
que des autorités concernées, pour les amener à prendre les décisions qui
s'imposent. Les représentants de ces comités comptent ainsi exploiter leurs
différents contacts pour demander l'ouverture d'une enquête ministérielle sur
la gestion du foncier à Bir-El-Djir, comme cela été
le cas à Boumerdès et Tizi-Ouzou.
A rappeler que plusieurs walis qui se sont succédé à la tête de
l'exécutif ont été saisis de cet épineux problème, mais aucune décision n'a été
prise.