Dans une longue intervention du premier responsable de l'UGTA Abdelmadjid Sidi Saïd au siège de l'UGTA devant les représentants de fédérations a détaillé les dossiers portés par son organisation lors de la dernière tripartite du 29 et 30 septembre dernier. Des dossiers touchant à la production et à l'outil de production ainsi qu'aux augmentations et à l'amélioration des salaires des travailleurs et retraités. Le SG de l'UGTA exposera largement l'option de son organisation pour la relance de la production nationale et de l'investissement dans l'outil national de production. Pour lui, il n'y a pas d'autres issues pour notre pays que de produire localement. L'UGTA soutient-il milite pour que «la force financière» provenant de l'exportation des hydrocarbures doit être destinée au renforcement de l'outil national. «Il faut la consacrer à remettre sur pied la production nationale». Il signalera au passage que des pays prêchant le néolibéralisme n'hésitent pas à mettre des barrières et garde-fous pour protéger leur production nationale quand celle-ci se voit menacée. Sidi Saïd, ne fera pas de distinction entre privé et public. L'essentiel pour lui est de créer des emplois et par ricochet participer à l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen. Il précisera qu'il soutient le secteur privé créateur de richesse et s'oppose catégoriquement au secteur privé prédateur. Le renforcement de l'outil de production «est l'enjeu principal pour nous». Il donnera le chiffre de 1232 milliards de DA qui ont été injectés dans des entreprises qui étaient menacées de fermeture. En tout un million de travailleurs ont échappé au licenciement et cela depuis trois ans, ajoute-t-il, soulignant que la production nationale doit être soutenue par des mécanismes de régulation et de contrôle. Il rappellera que durant l'année 1986, l'option pour l'importation et le délaissement de la production nationale a mené à une catastrophe. «Vous savez tous ce qui est advenu après. C'est une expérience à ne pas répéter».

 Au sujet du Salaire national minimum garanti (SNMG), l'orateur indiquera que son organisation n'a pas à rougir de cette augmentation évaluée à 3000Da. L'augmentation des retraites interviendra en 2012. Le SG de l'UGTA ajoutera également dans le même sillage que l'UGTA a plaidé haut et fort la suppression «pure et simple» de l'article 87 bis et que le calcul du salaire de base soit séparé des primes. Ce qui va obligatoirement rehausser les salaires des travailleurs. La disposition 87 bis instaurée dans les années 1990, sera abrogée bientôt, fera-t-il savoir. Sidi Saïd évoquera les différentes rencontres dans le cadre de la tripartite et la bipartite. Quant aux retraites, l'UGTA propose une augmentation à hauteur de 40%. Reste, selon lui, «la réponse du gouvernement».