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Sommés de quitter les logements qu'ils occupent: Des retraités de l'éducation en colère
par Salah-Eddine K.
Ils sont près de 1 000 dans la wilaya d'Alger et 5 000 à travers le
territoire national qui sont menacés d'expulsion des logements de fonction
qu'ils occupent. Enseignants pour la plupart mais aussi des auxiliaires de
l'éducation se sont donné le mot pour se rassembler au siège de l'UGTA pour, selon le SG du Syndicat national des retraités
de l'éducation (SNRE), Ghaleb Ghouri,
faire passer «le message à la tutelle ?éducation nationale ? qui ne veut pas
entendre nos voix et ne veut pas comprendre notre inquiétude». Inquiets et en
colère, ces retraités de l'éducation sont menacés d'expulsion des habitations
qu'ils occupent depuis plusieurs années. «Pourquoi veut-on nous chasser de nos
habitations après avoir formé plusieurs générations d'élèves ? Est-ce cela la
récompense que nous méritons après de longues années de travail ?», s'interrogeait
hier une manifestante.
Le SG du Syndicat des retraités de
l'éducation fait part de «la surdité» du ministère de l'éducation depuis 2005 (date
de la création de ce syndicat), qui continue à les laisser dans une situation
«d'angoisse et de peur de se voir expulsés». Le SG de ce syndicat affirme avoir
adressé des correspondances aux parlementaires, au sénat et à la présidence
sans que cela soit suivi de réponse. Des enseignants rencontrés sur les lieux
affirment avoir reçu des mises en demeure pour «quitter les logements». Ils
sont logés soit dans des logements d'astreinte ou de fonction à l'intérieur des
établissements scolaires ou à l'extérieur. «La solution ce n'est pas de nous
mettre dehors, il faut qu'on soit relogés au même titre que tous les citoyens
et en fonction de la particularité de chaque famille», ajoute M.Ghouri. Les retraités de l'éducation ne s'opposent
nullement à une épuration de la situation et déterminer les enseignants
méritants et ceux non méritants qui ont depuis changé d'activité ou qui ne se
trouvent pas dans le besoin, affirme une ancienne conseillère de l'éducation
dans un lycée à Alger qui, les larmes aux yeux, signale qu'elle est la seule
dans l'immeuble de fonction où elle habite (à proximité de son lycée) à avoir
été sommée par voie de justice à vider le logement qu'elle occupe. D'autres
demandent que soit accordé à ces travailleurs retraités un quota, aussi minime
soit-il, de logements pour les reloger décemment. Un autre retraité évoquera
que la loi concernant les retraités de l'éducation est claire.
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