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P ris en otage par des pirates somaliens il y a presque 10 mois, Azzedine Toudji, l'un des marins
algériens a été libéré mardi. Selon l'APS qui cite le porte-parole du ministère
des Affaires étrangères, M. Amar Belani,
le marin détenu à bord du vraquier MV Blida, qui a fait l'objet d'un acte de
piraterie en haute mer, le 1er janvier dernier, a été libéré pour des
considérations humanitaires. Dans une déclaration écrite, citant une «source
sûre», M. Belani a expliqué que le marin algérien a
été libéré en même temps qu'un autre marin de «nationalité étrangère», un
Ukrainien, selon M. Nacereddine Mansouri,
directeur général d'«International Bulk Carriers» (IBC),
armateur du navire, cité par l'Aps. Le ressortissant
algérien «a été transporté vers une institution hospitalière» de la région mais
son état de santé, a rassuré le porte-parole du MAE, «n'inspire pas
d'inquiétude particulière». Le même responsable a assuré que les autorités
algériennes restent pleinement mobilisées pour obtenir la libération de tous
nos compatriotes dans les meilleurs délais possibles.
Le 20 septembre dernier M. Nacereddine Mansouri, avait indiqué dans une déclaration à l'Aps, que les négociations pour la libération des membres de l'équipage du vraquier MV Blida «se poursuivent toujours» bien qu'aucun élément nouveau ne soit à signaler, quant à leur dénouement. «Le contact n'a jamais été rompu et les négociations se poursuivent toujours mais il n'y a rien de concret à ce jour», a déclaré M. Mansouri, citant l'affréteur (Leadarrow) qui a mis sur pied une cellule de crise à Athènes (Grèce). Le 7 août dernier, le ministère des Affaires étrangères avait affirmé que les 17 membres de l'équipage algérien du vraquier MV Blida étaient «sains et saufs», soulignant que les autorités algériennes suivaient de «très près» et avec une «attention soutenue» la situation des ressortissants algériens détenus par des pirates. Au début du mois de septembre des membres des familles des 17 marins ont organisé un sit-in devant la Grande Poste à Alger. Les familles des otages ont, tenu, à travers ce rassemblement, à alerter les autorités algériennes sur la situation des marins captifs en Somalie où la sécheresse et la famine sévissent. «Lorsque nous leur avons parlé la dernière fois au téléphone, le 9 juillet, ils nous ont dit qu'ils feraient carême quelles que soient leurs conditions de détention», s'est alarmé, auprès de l'AFP, le frère d'un marin retenu en otage avec ses compatriotes et neuf Ukrainiens à bord du «MV Blida». «Comme ils sont nourris, quand ils le sont, avec des pâtes et de l'eau sale, j'ai peur qu'on nous les ramène dans un cercueil», dit-il en rapportant leurs difficiles conditions de vie par plus de 50° C. De son coté, la sœur d'un autre otage a affirmé que ces derniers sont épuisés et qu'ils n'en peuvent plus. Un étudiant dont le père est un marin détenu a critiqué tour à tour l'affréteur jordanien du groupe Citi, la compagnie «International Bulk Carriers » (IBC), société mixte de droit algérien à majorité saoudienne, propriétaire du bateau, et le gouvernement algérien. «Nous avons organisé plusieurs sit-in», dit-il, «désespéré face à l'inaction» des responsables. Le vraquier battant pavillon algérien, MV Blida, avait été victime le 1er janvier 2011 d'un acte de piraterie en haute mer, alors qu'il se dirigeait vers le port de Mombasa au Kenya. Le navire avait à son bord un équipage de 27 membres, dont 17 de nationalité algérienne. |
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