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Le choix à faire
entre l'une ou l'autre des deux formules s'adresse donc aux décideurs
algériens. Aujourd'hui, il est encore question de choix avant que la déferlante
humaine n'occupe la rue et n'exige le départ de qui que soit.
A présent le bon choix est donc bien permis avant que Bessyassa ne serait plus possible ! Bessyassa et Bessif concernent donc la manière à opérer le changement souhaité bien avant que la révolution du peuple ne vienne tout chambouler et tout changer de cette donne, laquelle prendra inévitablement d'autres voies pour bien évidemment revendiquer autre chose que celle initialement réclamée ou souhaitée ! Ce changement devenu inévitable, d'abord afin de répondre à un besoin sociétal et juvénile, ensuite pour faire autant que le voisin si ce n'est en mieux, exige donc de la lucidité pour le mener de manière sobre et propre le combat du changement, avant d'avoir de façon plus que certaine à le subir dans sa propre chair. Le faire tout doucement et dans la tranquillité voulue serait bien mieux que de le réaliser ou de le subir épée dressée, cheveux hérissés, les traits stressés, le cœur blessé, les nerfs à fleur de peau, le moral bien affaissé, l'honneur maladroitement coincé, la tète baissée, les mains haut levées, la solution esquissée sur ce terrain d'épines tapissées et tout un peuple désoriente, martyr, meurtri ou tabassé ! Du champ politique cadenassé, le peuple algérien en a assez enduré, longtemps souffert. Il cherche donc à monter dans ce train du changement de passage dans la région, conscient qu'il le mènera vers la bonne destination. Sa gare d'arrivée a pour nom démocratie ! Mais, qui bloque ce changement tant souhaité par les décideurs comme de leurs administrés ? Et si ce ne sont ni les uns ni les autres, pourquoi donc ce train tant attendu n'a pas encore démarré ? N'est jamais arrivé ? ? Pourquoi l'équipage du navire algérien chavire-t-il au moindre souffle bénin du vent et pourquoi donc sa locomotive refuse-t-elle de convenablement tracter ce train formé de ces compartiments et rames toutes neuves et très jeunes, candides et solides vers cette destination qui a pour nom le progrès social et la démocratie ? Mais pourquoi cette machine à produire le changement grince-t-elle au moment opportun et pourquoi est-elle de nouveau de retour dans la contrée, continent et région ? Notre gouvernance qui a tout le temps bien manœuvré, échappant à tous les vents du changement, saura-t-elle cette fois-ci encore réussir son coup en tournant le dos à cette populaire revendication ? Le résultat escompté et tout le temps recherché par cette sphère du pouvoir tout indiquée reste très peu probable. Hypothétique même ! Le monde arabe est en ébullition permanente. Et l'Algérie en faisant partie intégrante de ce monde-là, aujourd?hui en mouvement, ne pourra jamais s'y soustraire. Bien au contraire, tôt ou tard, elle en sera contaminée. Très facilement embobinée par la rue en ébullition ! En sa qualité de précurseur de ces révolutions postcoloniales, elle n'aura aucun droit ni mérite à se disqualifier, sans remettre fondamentalement en cause sa propre révolution. Cela, tout le monde le sait et tout le monde en parle, à présent, en groupe, en aparté ou en intimité, attendant le sens du vent soufflant ces braises de la démocratie pour se mettre du côté qui lui semble bien le protéger après. Les uns se préparant à leur incursion ou attaque en règle, réglant leur compte avec leurs décideurs, les autres préparant, autant que faire se peut, leur riposte ou se mettant sur leur défensive de peur d'être démis de leurs hautes fonctions étatiques ou électives. «Bessyassa» devra donc attendre encore à ce que «Bessif» soit imminent. Pour les uns, il est donc question de stratégie, parce que les fondements même de leur règne et pouvoir sont totalement remis en cause. Tandis que pour ces autres, plus jeunes, plus nombreux, moins patients, «Bessyassa» a toujours devancé ou précédé la venue de «Bessif», dans la chronologie de la cadence et cascade de leurs revendications, publiquement déclamées et longtemps réclamées. Et lorsque «Bessif» s'engage fermement sur ce terrain tortueux de la revendication ou s'enfonce résolument dans cette spirale infernale de la violence, pour lutter à armes égales contre le pouvoir en place et sa mauvaise ou non gouvernance, le désordre ainsi crée fait parler les armes et péter la poudre, faisant tomber des grosses tètes ou pontes du pouvoir comme d'innocentes petites gens. Le vilain jeu de coulisses ou de mains cèdera alors le pas et beaucoup de terrain à l'autre jeu de la détonation des armes, lesquelles feront feu de tout bois pour disperser les manifestants et taire leurs revendications. Car, à partir du moment où «Bessif» sera de facto ou de droit convoqué par l'une ou l'autre partie du conflit, qu'on ne pourra plus après revenir en pompier à «Bessyassa» ! Ainsi donc, à vouloir coûte que coûte éviter «Bessif», devenant pressant ou inévitable, il faudra donc faire très vite et bien composer avec «Besyassa». Et sur tous les plans, faute de quoi le premier se fera inviter de droit, délogeant manu militari le second. Sa présence souvent douloureuse sur ces lieux de théâtre à ciel ouvert, désastreux et très triste pour l'humanité, n'admettra après aucune révocation, tant que toutes les revendications du peuple ne seront pas satisfaites, et parmi celles-là, malheureusement, celle relative au départ immédiat des gardiens du temple, lesquels auront assez duré à leur poste et trop longtemps mal gouverné le pays ! A ce moment-là, «Bessif», bien armé de son armée et leurs épées (celle d'Damoclès en faisant d'ailleurs partie) feront intrusion dans le paysage et ravage dans le pays ! «Bessif» fera donc inévitablement couler du sang à ses nombreuses victimes, anciens despotes comme honnêtes êtres humains et innocentes proies. Alors n'est-il pas temps de faire confiance à la sagesse de «Bessyassa», épargnant par la même occasion le sang des algériens ? Un comportement courageux mais exemplaire de nos dirigeants s'impose donc. Il y va de l'avenir de la nation. Cette attitude, plutôt négative, à vouloir tout le temps dire que «le feu ne prendra jamais chez nous» est naturellement bien fausse. Totalement erronée? ! Nous disposons de puits de pétrole lesquels peuvent à tout moment brûler, enflamment tout un peuple épris de justice et de démocratie, de liberté de choisir et de recouvrer sa dignité. «Bessyassa» serait donc mieux que «Bessif», l'expression vaut son pesant d'or, à présent. Il serait donc louable de la répéter à loisir et à satiété, dans le sens où elle est transcrite et ordonnée. Et si jamais la leçon en question n'est malheureusement pas retenue dans le sens traité ou évoqué de l'expression étudiée, dans le temps qui lui est imparti surtout, là, l'Algérie sera complètement dos au mur face à l'apocalypse et au chaos? ! Dans un sens comme dans l'autre, le changement nous sera inévitablement imposé par notre environnement géopolitique. Il est de tout cœur souhaitable qu'il le soit dans les sens du titre choisi et non dans celui inversé de l'expression usitée. Souhaitons tout de même que «Bessyassa» et sa légendaire sagesse l'emporteront largement sur «Bessif» et sa toute douloureuse et fourchue épée ! (*) En douceur, bien sagement (**) De force, violemment |
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