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Dans la soirée de mardi dernier, une partie de la commune de Bir El Djir a vécu une explosion
de mécontentement suite à un accident de la route qui a coûté la vie à un jeune
garçon. Selon plusieurs sources, un bus de la ligne 101 assurant la liaison
entre Bir El Djir et Oran a
renversé un jeune homme de 13 ans qui était sur une bicyclette. L'accident a eu
lieu vers 20 heures 30 au niveau du boulevard du Millénium.
On nous indique que le chauffeur du bus aurait tenté de doubler deux ou trois véhicules avant de heurter le jeune garçon. Les usagers des bus savent très bien comment se comportent les chauffeurs de ces engins en fin de journée quand ils sont épuisés et pressés de rentrer chez eux. On nous indique que le chauffeur en question a passé la nuit dans le commissariat de la daïra. Une fois la nouvelle de cet accident répandue, une foule composée notamment des membres de la famille et des amis de la victime s'est rendue sur les lieux de l'accident. Ne pouvant pas maîtriser leur colère et leur indignation, des jeunes ont endommagé les feux de signalisation et l'éclairage public. A un moment donné, les responsables locaux qui observaient de loin le déversement de l'ire des jeunes sur les équipements publics ont craint pour le nouveau siège de la daïra. Pour calmer les esprits, le chef de daïra et le maire se sont déplacés au domicile de la victime pour présenter leurs condoléances. Quant aux jeunes, pour ne pas déroger à ce qui est devenu une tradition, ils ont allumé des pneus en pleine chaussée empêchant la circulation sur cet axe. La situation s'est dénouée sans intervention de la police, nous assure notre source, et sans trop de dégâts. Mais ceux qui ont pu approcher ces jeunes se déclarent étonnés par leur âge : «encore des enfants », nous dira un des témoins. Pour le moment, on ignore les procédures engagées dans le cas du chauffeur du bus, se trouvant toujours dans les locaux de la police. Mais cet accident, un de plus, fauchant un enfant, remet sur le tapis la question de la moralisation de la conduite sur nos routes? devenues des hécatombes. |
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