|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Spinoza : Négation des causes
finales
« Toutes les causes finales ne sont rien que de pures fictions imaginées par les hommes. Le premier défaut de cette doctrine, c'est de considérer comme cause ce qui est effet et réciproquement; en second lieu, ce qui de sa nature possède l'antériorité, elle lui assigne un rang postérieur; enfin elle abaisse au dernier degré de l'imperfection ce qu'il y a de plus élevé et de plus parfait. En effet, pour ne rien dire des deux premiers points qui sont évidents d'eux-mêmes, il résulte des propos XXI, XXII et XXIII, que l'effet le plus parfait est celui qui est produit immédiatement par Dieu, et qu'un effet devient de plus en plus imparfait à mesure que sa production suppose un plus grand nombre de causes intermédiaires. Or, si les choses que Dieu produit immédiatement étaient faites pour atteindre la fin que Dieu se propose, il s'ensuivrait que celles que Dieu produit les dernières seraient les plus parfaites de toutes, les autres ayant été faites en vue de celles-ci. Ajoutez que cette doctrine détruit la perfection de Dieu; car si Dieu agit pour une fin, il désire nécessairement quelque chose dont il est privé. Et bien que les théologiens et les métaphysiciens distinguent entre une fin poursuivie par indigence et une fin d'assimilation [C'est-à-dire qui a pour objet de rendre la chose semblable à soi], ils avouent cependant que Dieu a tout fait pour lui-même et non pour les choses qu'il allait créer, vu qu'il était impossible d'assigner avant la création d'autre fin à l'action de Dieu que Dieu lui-même; et de cette façon, ils sont forcés de convenir que tous les objets que Dieu s'est proposés, en disposant certains moyens pour y atteindre, Dieu en a été quelque temps privé et a désiré les posséder. » (Spinoza. Ethique, I, appendice). Peut-on être d'accord avec Spinoza qui réfute les causes finales ? D'autre part, Spinoza pense-t-il ce qu'il pense, comprend-il sa pensée ? Et si sa pensée en lui qui est véritablement une pensée ne l'égare-il pas sans qu'il en soit conscient ? Il énonce « Ajoutez que cette doctrine détruit la perfection de Dieu; car si Dieu agit pour une fin, il désire nécessairement quelque chose dont il est privé. » Mais d'où tient-il Spinoza cette idée que « si Dieu agit pour une fin, il désire nécessairement quelque chose dont il est privé. » Par quel moyen, Spinoza réfléchit-il ? Par sa pensée ? Oui, mais sa pensée ne lui appartient pas, elle lui est octroyée. Aucun être n'a prise sur la pensée, tous les êtres pensent parce qu'ils ont été créé de corps et de pensée. Et les êtres humains sont simplement une espèce parmi toutes les espèces vivantes sur terre, sauf qu'ils sont pensants. Il existe une infinité de genre. Des intelligents, des moins intelligents, des idiots de naissance et qui sont pour rien dans ce qu'ils sont, des fous, diverses races humaines, par conséquent les êtres humains sont ce qu'ils sont. Spinoza ne s'égare-t-il pas en jugeant Dieu et en niant les causes finales. S'est-il posé la question par quel moyen il est venu sur terre. En clair, qui l'a causé pour être, pour exister ? N'est-ce pas Celui qui a créé le monde ? Dont on ne sait rien. Dieu, Allah, Yahvé ? De même qui est à l'origine de la pensée qui nous meut et dont on ne sait rien. Quel est l'être humain qui pense peut-il définir ce qu'est sa pensée ? Lui trouver une origine, comprendre sa véritable finalité et pas seulement une activité psychique, une faculté pour la connaissance et l'action. La pensée est tout pour l'être humain, sans elle il ne peut vivre. Donc l'être humain est collé à cette essence qui est la pensée. C'est elle qui lui définit qu'il a une âme et qu'un souffle appelé esprit vit en lui. Que Spinoza dise des choses sur Dieu, c'est simplement parce qu'il lui est permis de penser sa pensée. Et cela vient de ce qu'il a un libre-arbitre. Sans ce libre-arbitre qui y est enfoui dans sa pensée, il ne peut être ce qu'il est, i.e. humain, réellement existant avec ses choix dans son existence. Si on posait la question à Spinoza, de son vivant bien sûr, par exemple, y a-t-il une finalité dans l'univers ? Si oui, qui arrête la finalité de l'univers ? Et plus simplement encore qui arrête la finalité de Spinoza qui est intrinsèquement lié à ce qu'il est, à son existant. Bien sûr, ce n'est pas Baruch Spinoza qui s'est constitué de lui-même pour être le grand philosophe du XVIIe siècle. Il est clair que par le principe de causalité, dans l'absolu, il a été causé par un causant, i.e. l'Esprit du monde, le Créateur des mondes, et donc Dieu. Dès lors qu'il est causé, quoi qu'il écrive, sa pensée qu'il ne commande peut suggérer ce qu'elle veut à Spinoza. Combien même il a le libre-arbitre, mais si on regarde l'état de Spinoza, et ça concerne tout être humain, pensée et libre-arbitre sont octroyés aux êtres humains, peut-il échapper à la Cause première qui l'a fait naître ? Et c'est valable pour tous les êtres humains. Puisqu'ils sont tous reliés à la pensée qu'ils ne commandent et vient de l'Esprit du monde. Comment vient-elle ? Aucun être humain ne sait quelque chose de sa pensée sinon qu'il pense. Force de dire alors que l'humanité se sait et ne se sait pas. En tant qu'espèce causée, elle ne sait que ce que le Causant lui transmet par la pensée. Une pensée qui est libre mais aussi non libre parce que l'être humain y est assujetti et elle-même qui le fait penser n'est pas libre et relève de la puissance de l'Essence. Bref l'Univers, les mondes et le monde humain où l'humanité est un microcosme mais pensant le macrocosme dont elle ne connaît pas les frontières relève de l'Essence, de l'Esprit qui gouverne le monde. Et pourquoi les êtres humains pensent différemment ? Spinoza pense sa pensée à sa façon, à sa vision que la pensée lui donne du monde. On peut penser que la pensée du Causant a des instructions. Elle éclaire qui elle veut, et probablement selon les états du causé. Et vous, Hervé Blum (1), si votre état n'est pas ce qu'il faut, parce que n'oubliez pas que vous avez aussi un libre-arbitre qui vous permet une certaine liberté du Causant. Et c'est voulu par le Causant pour la simple raison que les causés ne doivent pas être des automates, sans intentions propres, sans choix sinon l'humanité n'est pas humanité. Le problème est que beaucoup d'êtres humains, qui sont détenteur d'une certaine liberté mais aussi d'un certain pouvoir, ont un comportement peu conforme à la morale à l'éthique humaine. Ils abusent même de leur pouvoir. Mais c'est ainsi nous sommes humains et animaux au même titre que des animaux. L'être humain peut tuer pour ses intérêts, et s'il ne tue pas c'est qu'il est empêché par des lois. Cependant, c'est cet ensemble de valeurs qui décrit, qui font la moralité des sociétés humaines qui, bien que chaque culture a ses propres règles morales, souvent elles se dressent les unes contre les autres. Mais c'est ainsi la pensée n'apportera que ce qu'il y a de potentiel dans chaque être, chaque communauté qui constitue ce qu'elle est censée être, différente d'autres communautés. De même pour les êtres potentiellement bons, vertueux, leurs pensée ne leur apporteront que ce à quoi ils aspirent. Comme il en va pour ceux qui se sentent poussés par des sentiments peu conformes à la morale. Et cela relève de leur potentiel profond et leur libre-arbitre. Comme aussi, il y a des fous, des malformés, des idiots de naissance? et cela fait partie des desseins dont l'être humain ne peut savoir pourquoi, mais la raison en lui est là pour lui suggérer que l'humanité pour être une humanité doit être un tout où tout y est, tout existe pour que cette humanité ait un sens. Le bien cohabite avec le mal. Dans cette cohabitation, le bien lutte contre le mal. Et surtout le dessein suprême de l'Essence du monde, sans le mal, il n'y a pas de bien. Le bien n'a raison d'exister que parce sa valeur est tirée de son antithèse. Donc tout a un sens dans l'existence de l'humain. Le mal relève d'une nécessité existentielle qui vérifie la nécessité existentielle du bien. Et aussi tout ce qui pourrait survenir de bien ou de mal a un sens dans son existence. C'est même le moteur de l'existence humaine. Ce processus existentiel qui relève de la Cause première, et donc de l'Essence qui gouverne le monde, relève aussi des causes finales que réfute Spinoza, sans que celui-ci ne sache qu'il les réfute parce qu'il a le droit de les réfuter. Les causes finales ne dépendent pas des humains, mais du Causant du monde, de la Cause première du monde, de l'Un. La Cause première a créé l'univers, le monde, les galaxies, notre système solaire, et nous n'existons que sur une planète, la Terre, qui répond totalement à notre métabolisme humain. Mais elle n'a pas créé les humains pour être que sur la Terre, limités par les frontières habitables que permet la Terre. Non il y a un dessein de l'Essence, de l'Esprit du monde, de Dieu, qui est en train de mener pas à pas vers une évolution qui est déjà tracée pour les humains. Les humains n'ont qu'à voir ce qu'ils étaient les siècles passés, les millénaires passés, et ce qu'ils sont devenus aujourd'hui. Ils se sont même projetés sur Mars en envoyant un robot prospecter l'état de la biosphère martienne. Cela relève des causes finales, inscrites déjà dans les desseins de la cause première. Une autre vision de nous-mêmes. Si nous regardons ce que nous sommes sur terre, l'idée première qui nous vient, ce n'est pas nous qui avons demandé à venir sur terre. Et donc que l'on soit dans le chemin du développement, de la science, du bien ou du mal, en tant que causés et combien même on a été créé libre de nous-mêmes, que ceux qui pensent et comprennent, que ceux qui n'y pensent pas, ou ceux qui ne regardent qu'eux-mêmes pour eux-mêmes, ou ceux qui vivent dans la désolation, et ils n'ont rien, et en toute situation humaine sur terre, en fait personne n'est responsable de ce qu'il est. Mais s'ils ne sont pas responsables de leur situation, ils sont cependant responsables de ce qu'ils font dans leur existence. Il ne nous vient pas à l'idée que l'humanité sur terre en fait n'est pas livrée à elle-même. Elle est certes libre de mener son existence selon ce qu'il lui est donné, mais tout le processus existentiel relève d'un dessein de l'Esprit du monde. Si la Cause première est la cause qui a causé la venue des humains sur terre, la Cause première certainement n'est pas indifférente à ce qui arrive à sa création. Et c'est cela qui transcende l'humain. L'humain que nous sommes lui arrive des événements qu'il ne peut comprendre, pourtant ils travaillent pour lui, ils l'arrachent à ses angoisses, à ses blocages, à ses incompréhensions. L'humain croit agir alors qu'il est agi. Essayons d'apporter un éclairage concret sur les incompréhensions humaines. Prenons les événements qui ont eu lieu dans les années 2000 dans le monde. Rappelons l'ouragan Katrina qui a ravagé plusieurs États du sud des États-Unis, en 2005. En 2007, une crise immobilière éclata aux États-Unis. Cette crise immobilière (subprimes) fut suivie par la crise financière, en 2008. Que peut-on dire de l'ouragan Katrina ? N'est-ce pas que c'était la Nature, par les bourrasques, les vents tourbillonnants, les cyclones, etc. qui, arrivés à un état extrême, ont déclenché l'ouragan Katrina qui a marqué les États-Unis. Une catastrophe naturelle qui a provoqué des dégâts matériels et humains extrêmes. Y a-t-il un sens dans cet ouragan ? Une finalité ? On n'y voit pas de cause finale. Bien sûr les ouragans, tornades doivent avoir un sens. Mais pour l'être humain, il est difficile d'en déceler un sens. Souvent ils entrent comme des phénomènes naturels dont la gravité est relative, i.e. sans impact majeur. Cependant, certaines catastrophes naturelles peuvent être plus graves, tant l'impact est important, qu'elles peuvent avoir un sens. Pour l'ouragan Katrina, il été rapporté par les médias que des Américains ont demandé à l'Amérique de faire pénitence. Du mal qu'elle a infligé par les guerres au monde. Ce quiest vrai si on comptabilise le nombre de guerres provoquées par les États-Unis dans le monde.Aussi s'interroge-t-on sur l'ouragan Katrina : procède-t-il d'un dessein de l'Esprit du monde ? Nous n'en savons rien, mais il faut recouper les événements entre eux pour comprendre. La crise immobilière de 2007 a été aussi un cataclysme économique. Des excès humains dans la spéculation immobilière aux États-Unis. Pourquoi l'immobilier américain et non le marché boursier. Habituellement c'est en Bourse que se jouent les plus grandes spéculations, le marché d'action est poussé aux nues. Les actions atteignent des sommets irréels qui n'ont rien avoir avec leur vraie valeur comme aujourd'hui d'ailleurs les actions en Bourse ont explosé. L'explication sur la hausse de l'immobilier américain vient des crises boursières qui ont commencé en 2000 à Wall Street. Les valeurs technologiques (High Tech), nouveau créneau, ont fortement augmenté. La Réserve fédérale (Fed) qui est la Banque centrale américaine a relevé son taux directeur en 1999. La politique monétaire restrictive (hausse du taux d'intérêt et moins de liquidités distribuées) a fini par faire éclater la bulle spéculative des valeurs technologiques, en 2000. Malgré la baisse précipitée du taux d'intérêt directeur de la Fed en janvier 2001, les corrections boursières ont continué jusqu'en 2002. Après l'occupation de la capitale irakienne, et l'euphorie de la victoire militaire, la reprise économique a démarré aux États-Unis. Et comme le marché d'actions était boudé par les investisseurs américains et étrangers, il a été trouvé un substitut, l'immobilier. Et les décideurs financiers, à leur tête, la Réserve fédérale a encouragé. Le taux d'intérêt directeur était très bas. De plus, il fallait à tout prix accompagner l'effort de guerre par une reprise économique. Sauf qu'il y a des aléas que les Américains ne pouvaient entrevoir ni lutter contre eux. La Fed et les banques américaines ont beau dopé ce créneau en invitant même les ménages américains non solvables à contracter des prêts pour acquérir des habitations. La spéculation immobilière est allée bon train avec des prix toujours plus élevés provoquant un faux sentiment de richesse. Et l'espoir que la guerre sera toujours en faveur des forces américaines en fin de compte ne s'est pas réalisé. A cela s'ajoute le retournement de la politique monétaire de la Fed qui a augmenté le taux directeur qui était de 1% le faisant passer à 1,25%, en 2004. Après 17 hausses, il était à 5,25% en 2006. L'effet ne s'est pas fait attendre, en 2007, éclate le krach des créances hypothécaires (subprimes). La Fed abaissa précipitamment le taux directeur en 2007, mais c'est trop tard. En 2008, il est à 1%, en 2009, il est 0,25%, presque à zéro. Que des manipulations par titrisation ont été utilisées par les banques américaines ne changent pas le problème. Les États-Unis ont été frappés par la plus grande crise immobilière qu'ils aient connue. Elle sera suivie par un autre cataclysme financier. La crise financière qui éclate à l'été 2008 termina le reste. Que peut-on dire de ces événements ? Ne voit-on pas là un déchaînement d'infortunes, de malheurs qui frappent les États-Unis depuis 2005 ? Comme si la fatalité était contre l'Amérique. D'abord l'ouragan Katrina, puis deux ans après crise sur crise au point que l'économie américaine s'était arrêtée, en 2008. Toutes les banques se méfiant entre elles ont arrêté de s'accorder des crédits pour répondre à l'économie. Et ce du fait que leurs bilans n'étaient pas connus, les subprimes représentant une partie importante de leurs avoirs. Il a fallu des plans de sauvetage adoptés d'urgence pour racheter les créances hypothécaires à risque et la dette publique (bons de Trésor, obligations d'État, etc.) pour débloquer les banques. La seule explication rationnelle à laquelle on peut songer a été les menaces du président américain à l'encontre de l'Iran pour son programme nucléaire qui a été dévoilé en 2002. Les menaces de guerre étaient tellement pressantes en 2005, surtout avec les pertes américaines en Irak, la situation était catastrophique pour les forces américaines face à la guérilla irakienne, que les médias tant aux États-Unis qu'en Europe, qui la comparait à la guerre du Vietnam, parlait même de l'imminence de la guerre contre l'Iran. Avec emploi d'armes nucléaires visant spécialement des sites d'enrichissement de l'uranium iraniens enfouis profondément sous la montagne. Si l'ouragan Katrina n'avait pas existé, Bush serait-il passé à l'acte et provoqué la première guerre nucléaire au monde ? C'est une forte possibilité. Coincé en Irak, l'Iran toujours maître de sa décision, s'estimant dans son droit d'enrichir l'uranium à des fins pacifiques, les États-Unis pourraient-ils supporter cette double situation de faiblesse en Irak et en Iran ? Des forces de l'armée en permanence malmenées par la guérilla irakienne et l'Iran campant sur ses positions, l'Europe cherchant toujours à négocier pour trouver une solution de sortie et éviter le pire. Il était évident que l'Iran se voyait viser par une guerre et probablement s'y préparait. Sans l'ouragan Katrina, on peut penser que le président Bush serait passé à l'acte comme en 2003, lorsque, sans l'aval de l'ONU, pour de fausses allégations de détention d'armes à destructions massives (ADM) par le régime irakien, il a donné le feu vert aux forces américaines d'attaquer l'Irak. En moins d'un mois, Bagdad a été occupé. Donc une guerre similaire avec des armes nucléaires contre l'Iran pourrait donner des avantages aux forces américaines. Mais une guerre nucléaire reste une guerre nucléaire. Et les conséquences qui en sortiront restent incalculables. En effet, l'Iran, en tant que puissance régionale, et aguerri à la guerre par la décennie 1980, va porter des coups très durs aux forces américaines stationnées dans la région. Ce qui va amener l'extension de la guerre aux monarchies du Golfe comme ce qui s'est passé avec les missiles Scuds irakiens contre les forces américaines en Arabie saoudite, en 1991. Ce n'est plus seulement une guerre conventionnelle. Les attaques iraniennes jointes à la guérilla irakienne mettront l'armée américaine sous pression. Devant ces difficultés montantes, les décideurs pourraient penser à réutiliser l'arme atomique contre d'autres cibles en Iran, les bases militaires. Mais le risque est de toucher les populations civiles. Donc une guerre contre l'Iran qui va être extrêmement complexe pour les États-Unis qui vont se trouver tellement en difficultés qu'ils opteront pour le pire. Et là la guerre nucléaire va monter encore d'un cran. Mais l'Iran n'abandonnera pas, la guerre va encore continuer et toujours plus meurtrière. Sur le plan économique, le prix du pétrole va exploser. A 200 dollars et plus. Les déficits européens et américains financés par la création monétaire (monétisés) engendreraient une rapide inflation mondiale. Une inflation si la guerre continue va laminer les petites économies dans le monde. Le pouvoir d'achat pourrait fortement reculer. L'appauvrissement de plus en plus du monde à cause de cette guerre. De plus une situation militaire qui pourrait être intenable pour les États-Unis qui seraient sommés à la fin de reculer. Précisément l'ouragan Katrina est venu à temps refroidir les ardeurs de guerre contre l'Iran dans le camp américain. Comme un signe de l'Esprit du monde venu sauver l'Amérique d'une débâcle américaine de surcroît condamnée par l'opinion internationale d'avoir utilisé des armes nucléaires contre un pays qui n'en possédait pas. Et sauver le Moyen-Orient d'un embrasement général, en 2005. En 2006, après l'ouragan Katrina, le président Bush a continué à menacer l'Iran. « Toutes les options sont posées sur la table », ne cessant de le clamer. De nouveau éclate la crise immobilière en 2007. Le coup de grâce des options de guerre est donné par la crise financière de 2008. L'économie américaine s'est arrêtée et il a fallu la puissance publique pour sauver le système bancaire américain. Devant tant de déboires, le président Bush, en fin de deuxième mandat, comme son administration, s'attela à mettre fin à tout prix à la guerre en Irak. Il a pesé de tout son poids dans les négociations avec le gouvernement irakien pour s'entendre sur le retrait définitif des forces américaines d'Irak. Cela a été atteint deux mois avant qu'il cède la présidence au nouveau locataire de la Maison Blanche. L'acte dit la Sofa arrêtant la date du retrait des forces au plus tard en décembre 2011 a été signé par les deux parties en novembre 2008. Bush a cherché à laisser une place nette, mais le mal a été fait. Ne voit-on pas là en fait le dessein de l'Esprit du monde pour sauver une humanité en crise ? Ne voit-on pas là que les causes finales sont indissociables de la Cause première ? Que Spinoza nie le principe des Causes finales importe peu. Les humains sont en droit de penser leur destinée qui est écrite nulle part. Que l'administration Bush, et que ce qu'on nomme les néo-conservateurs, qu'ils aient provoqué deux guerres au Moyen-Orient, en Afghanistan et en Irak, cela signifie simplement que l'histoire devait progresser. La guerre, l'égoïsme des puissants, le terrorisme utilisé à des fins géostratégiques par une partie du monde contre l'autre partie du monde, que celui-ci se retourne contre leurs concepteurs, devaient tout simplement se produire. Il est clair que l'humanité ne peut se guider par elle-même s'il n'y avait pas une force qui la mue, une pensée qui fait avancer chaque être dans la marche de l'histoire humaine. Et l'Un est présent en tout être humain sans que celui ne sache en fait sa présence en lui. L'ouragan Katrina en 2005 et les deux crises immobilière et financière qui se sont suivies en 2007 et 2008 relèvent des causes finales contextuelles. Elles ne sont pas définitives et toujours ouvertes à de nouvelles causes finales. Le monde humain a été sauvé et il devait l'être. Si les êtres humains sont arrivés à domestiquer l'énergie nucléaire et produire des armes nucléaires, des arsenaux nucléaires où elles sont entreposées en grande quantité, c'est parce que cela entre dans les desseins de l'Un. Tout ce qui est raison, intelligence, conscience, pensée vient de l'Un, de la Cause première du monde. Et c'est cela que les humains oublient ou plutôt ils y sont inconscients parce que c'est voulu. Tout ce qu'on peut dire est que le monde humain est protégé, et combien même de souffrances sont infligées aux peuples. Il demeure que celles-ci restent un processus du mal et du bien naturel et inévitable. Cependant, au sein de ce processus il y a l'espoir, l'espoir d'un renouveau parce que l'humanité est en perpétuel devenir. Surtout que le progrès élèvera immanquablement le monde, génération après génération. Telle est la compréhension de l'incompréhension humaine dans la marche de l'histoire de l'humanité. *Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,relations internationales et Prospective |
|