Réuni à Constantine le 17 septembre dernier en présence des représentants de 37 travailleurs des lycées de la wilaya, le conseil de wilaya du Cnapest est monté au créneau en dressant un constat alarmant de la rentrée scolaire qui vient de s'effectuer «à l'ombre d'un mécontentement général des enseignants», lit-on dans un communiqué de presse rendu public hier par ce syndicat. Le syndicat des enseignants des cycles secondaire et technique a fait état de l'accumulation des problèmes auxquels se heurte cette catégorie d'enseignants, problèmes qu'il a situés dans l'absence de règlement par les autorités de tutelle de nombreux dossiers qui demeurent en suspens, telle la révision du statut, la question des primes et indemnités, celle des œuvres sociales ainsi que les dossiers de la médecine du travail et de la retraite. Selon le conseil de wilaya du syndicat, ces deux derniers dossiers ont été tout simplement mis aux oubliettes par la tutelle.

Revenant aux conditions dans lesquelles s'est déroulée la rentrée scolaire, le Cnapest a dénoncé, pêle-mêle, «l'anarchie dans laquelle s'est effectuée l'ouverture de nouveaux lycées, la surcharge dans les classes, l'orientation des élèves qui, selon les termes du communiqué, ne répond à aucun critère pédagogique qui tienne compte des capacités et des aptitudes des élèves». Sur le plan professionnel, le Cnapest signale le non apurement de certains droits des enseignants, comme les allocations familiales, les promotions et les heures supplémentaires.

Le conseil de wilaya fait porter à la tutelle l'entière responsabilité de cette situation et ses éventuelles répercussions négatives et a lancé un appel à ses troupes en leur recommandant «de rester mobilisées». Le conseil national du Cnapest est prévu à Alger les 24 et 25 septembre.