|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Une rentrée scolaire très perturbée pour certains élèves et un emploi du
temps chamboulé pour les enseignants et les parents.
Un début difficile qui donne du fil à retordre à toute la corporation du secteur de l'éducation pour trouver son repère. Une semaine après la reprise, c'est la confusion et l'instabilité qui règnent encore dans certains établissements scolaires au détriment des enfants scolarisés. L'événement marquant de ce début de la 2e semaine de la rentrée, de nouveaux collégiens qui ont tenu un sit-in, dimanche, devant la direction de l'éducation en signe de protestation contre le refus de leur établissement de les accueillir sous prétexte de saturation des classes. Cela s'est passé pour des élèves habitant à haï Nedjma. L'autre événement est celui des élèves d'un CEM de Aïn Beida qui ont refusé ce même jour d'intégrer leurs classes à cause de l'indisponibilité de la cantine pour leur prise en charge à la pause déjeuner. Et la liste des problèmes qui ont surgi après la rentrée est encore longue, selon les parents d'élèves qui ne se retrouvent pas avec ce système d'horaire continu mis en place aux CEM et lycées et le système du rythme scolaire appliqué pour les écoles primaires. Pour certains parents, « c'est une mascarade ce nouveau système », du fait qu'il a pénalisé et les élèves et leurs parents. Ce que reprochent ces derniers à la vacation continue et au rythme scolaire est son interprétation sur le terrain par certains établissements scolaires. Pour les horaires continus, ce système a viré de sa vocation première pour se transformer en « un casse-croûte ambulant » que les élèves doivent ramener le matin de leur maison et le consommer à midi à l'intérieur de l'établissement, dans la cour. La majorité des CEM et lycées qui ont opté pour cette formule n'ont pas ouvert ou ne sont pas dotés de cantines pour la prise en charge des élèves. Résultat : il faut consommer sur place le fast-food fait maison. Pour les écoliers, le problème de restauration ne se pose pas, laissant place à un autre problème plus contraignant pour leurs parents : la récupération des enfants après les cours. Selon une mère de famille qui travaille, le rythme scolaire n'a pas arrangé son emploi du temps. Pour ses deux enfants scolarisés qui sortaient l'année dernière à la même heure, ils sortent cette année à une heure d'intervalle, ce qui oblige leurs proches qui les récupèrent à faire le déplacement deux fois de suite. Une situation qui demande la mobilisation de toute la famille pour récupérer les enfants à chaque heure de sortie des classes. L'autre problème qui se pose avec acuité est celui des établissements qui ont fermé car ne répondant plus aux normes et le transfert des élèves dans d'autres établissements. C'est le cas du lycée El-Makkari, fermé pour existence d'amiante dans les matériaux utilisés dans sa construction. Une partie des élèves a été transférée dans un autre lycée, qui a refusé de les intégrer à cause de la surcharge des classes. Ce même problème s'est posé pour les élèves du lycée Louni Houari à El-Hamri, a expliqué la représentante d'une association de parents d'élèves à Oran, fermé en 2009 pour des travaux et le transfert des lycéens au lycée Imam Houari, causant ainsi une surcharge à l'établissement d'accueil. Pour décrire cette nouvelle rentrée scolaire, notre interlocutrice n'y va pas avec le dos de la cuillère, estimant que rien n'a été préparé comme il convient pour cette nouvelle année scolaire. L'application du système de l'horaire continu n'a pas été suivie de tous les accompagnements nécessaires pour assurer une meilleure vie scolaire après les cours. « Il ne faut pas se leurrer : est-il facile de retenir les élèves à l'école en dehors de l'emploi du temps officiel ? Ce système, s'il n'est pas bien étudié avec tous les équipements nécessaires, ne va pas aider nos enfants à s'améliorer. Pourquoi n'avoir pas pensé à impliquer le ministère de la Jeunesses et des Sports à ce projet par un programme d'activité et de divertissement pour nos enfants après l'école ?», conclut la représentante de l'association des parents d'élèves. |
|