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Pour rétablir l'ordre et la sécurité: Une mission d'appui de l'ONU en Libye
par Djamel B. Et Agences
Pour aider la Libye
à rétablir l'ordre et la sécurité publics et promouvoir l'Etat de droit, le
Conseil de sécurité de l'ONU a décidé vendredi de créer la Mission d'appui des
Nations unies en Libye (MANUL). Dans une résolution adoptée à l'unanimité, les 15
membres du Conseil de sécurité ont décidé de créer cette mission pour une
période initiale de trois mois. Elle sera dirigée par un représentant spécial. D'autre
part, le Conseil de sécurité a décidé d'alléger les sanctions frappant la Libye, notamment celles
visant la Compagnie
pétrolière nationale libyenne (LNOC) et la Banque centrale de Libye. Les membres du Conseil
de sécurité affirment en outre encourager le Conseil national de transition (CNT)
libyen à «protéger la population libyenne, rétablir les services publics et
allouer les fonds libyens de façon ouverte et transparente, prévenir de
nouveaux abus et violations des droits de l'homme et du droit international
humanitaire, et mettre fin à l'impunité, garantir un processus politique sans
exclusive fondé sur la concertation en vue de parvenir à un accord sur une
constitution et à la tenue d'élections libres et honnêtes, assurer la sécurité
des étrangers en Libye, en particulier ceux qui ont été menacés, maltraités ou
placés en détention». Le Conseil de sécurité a également appelé le CNT «à
prévenir la prolifération de missiles sol-air portables et d'armes légères, et
honorer les obligations d'assurer le contrôle et la non-prolifération des
armements qui reviennent à la
Libye en vertu du droit international». Par ailleurs, le Haut
Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires
restent préoccupés par la situation des ressortissants de pays tiers en Libye, dont
des réfugiés, a déclaré vendredi un porte-parole du HCR. Alors que le HCR et
l'Organisation internationale des migrations (OIM) ont rétabli leur service
respectif d'assistance téléphonique dans la zone de Tripoli, de nombreux appels
ont été reçus de la part de réfugiés et de migrants faisant part de nombreux
incidents, dont les cas de détention, et le besoin d'une aide alimentaire, a-t-il
ajouté. Des employés du HCR ont mené une série de visites sur le terrain à
Tripoli dans des quartiers où vivent des réfugiés et des demandeurs d'asile. Ils
ont rencontré un groupe de 60 Soudanais du Darfour, dont certains ont été
blessés après avoir été pris au piège dans le conflit. Un groupe d'Erythréens a
indiqué que deux de leurs compatriotes ont trouvé la mort sous les feux croisés
durant le conflit à Sabha. Le HCR a également
effectué des visites dans des zones où des Libyens sont déplacés. Plus de 1.000
personnes originaires du village de Tewergha (à 30 kilomètres de Bani Walid) vivent dans des installations de fortune dans
la banlieue de Tripoli. De plus, environ 6.000 personnes originaires de Tarhona vivent dans différents sites de la banlieue de
Tripoli et plusieurs écoles. Un autre groupe de 6.000 personnes originaires de Bani Walid a fui le conflit vers des sites de déplacés. Parallèlement,
dans l'est du pays, Libyan Aid
a fait état de plus de 50.000 personnes qui sont toujours déplacées, dont près
de la moitié à Benghazi. Sur le terrain, les informations rapportées par l'AFP
indiquent que les combattants des nouvelles autorités libyennes accentuent la
pression sur les derniers bastions du régime de Mouammar Kadhafi, notamment
Syrte. Au moins 6.000 combattants du CNT sont mobilisés sur le front de Syrte, a
affirmé hier samedi à l'AFP un commandant du Conseil militaire de Misrata, Salem Jeha. Il a précisé
que l'aéroport de Syrte était sous le contrôle total des pro-CNT
depuis vendredi soir. Le lieutenant Abdel Wahid al-Agouri, un ancien officier de l'armée régulière, a
déclaré de son côté à l'AFP que les pro-CNT contrôlaient «maintenant l'autoroute et la partie sud de la
ville». Des combats avaient encore lieu dans certains quartiers, les pro-Kadhafi attaquant les
forces du CNT à l'artillerie lourde et à la roquette, tandis que ces derniers
répliquaient avec des roquettes Grad, selon une
journaliste de l'AFP. L'Otan pour sa part a indiqué avoir touché 20 cibles
vendredi autour de Syrte. Les combattants du CNT engagés dans l'offensive de Bani Walid se trouvaient de leur côté à l'intérieur de la
ville, où ils se préparaient à de nouveaux combats. Vendredi, ils avaient
pénétré pour la première fois jusqu'au centre-ville, avant d'opérer un retrait
stratégique. Au moins six combattants du CNT ont été tués vendredi au cours de
violents combats et plus de 20 blessés, ont indiqué des sources médicales et
militaires.
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