Des familles parmi les 399 concernées par le relogement de la cité Diar-Echems à Alger refusent de rejoindre leurs nouveaux logements dans la commune de Birtouta dans la wilaya d'Alger. Ils continuent leur protestation entamée durant l'après-midi du samedi dernier et qui a repris le dimanche à partir de 17 heures, selon des témoignages de riverain. Hier matin, les forces antiémeutes étaient sur les lieux, alors que les chemins d'accès menant à cette cité étaient fermés aux automobilistes, le grand boulevard reliant Bir Mourad Raïs au Ruisseau a été également fermé à la circulation. Des jets de pierres et autres objets, à partir du grand rocher sur lequel se situe cette cité, ont été signalés.

Les familles qui refusent de partir seront-elles relogées ailleurs ou l'opération sera-t-elle programmée ultérieurement ? Personne ne le sait. En début d'après-midi, rien de nouveau. Les éléments de la brigade antiémeute ripostaient de temps en temps pour faire reculer les émeutiers. Les rares passants ne s'empêchent pas de commenter devant le spectacle désolant. «Ils veulent tous habiter à Hydra ou quoi?», s'est exclamée une passante. Le wali d'Alger avait, lors d'une conférence de presse animée dimanche au sujet de l'opération de relogement, indiqué, en parlant des émeutes de samedi dernier, qu'il s'agit là de «choses inadmissibles» en ajoutant que toutes les commodités ont été réunies pour permettre aux familles concernées de s'installer dans les nouveaux sites. Il est évident que sur les 399 familles de Diar Echem's, beaucoup de familles sont bien sûr prêtes pour aller à Birtouta, mais la configuration de la cité n'a pas permis hier l'accès aux camions réquisitionnés.