Plus de 20 joueurs de divisions inférieures, amateurs, inter-régions, régionale une et deux, intégreront les effectifs des clubs de Ligue 1 professionnelle.

Lemmouchia, le joueur le plus cher du championnat national. On parle d'une mensualité de 430 millions de centimes. Quinze nouveaux joueurs africains feront leurs premiers pas dans le championnat de Ligue 1 sans compter les huit anciens avec plus de vingt joueurs étrangers mis à l'essai. En revanche, une douzaine de Franco-Algériens, deux émigrés et un Tunisien ont opté pour les clubs de la Ligue 1, alors plus de onze éléments ont été libérés pour insuffisance technique. Hervé Renard et l'entraîneur le mieux payé du championnat, tels sont les faits ayant marqué le marché des transferts durant cette saison estivale où l'USMA a réussi à frapper un grand coup.

Ainsi donc, à la veille de l'entame de la seconde année de professionnalisme, les clubs de l'élite ont été très actifs dans le marché des transferts si l'on tient compte du nombre de mouvements (plus de 160). A première vue, c'est incontestablement l'USMA qui a défrayé la chronique après avoir enrôlé les meilleurs joueurs du championnat et maintenu Hervé Renard avec une mensualité, si l'on croit certaines sources, représentant presque le double de ce qu'il percevait en tant que sélectionneur de Zambie et d'Angola. Compte tenu des moyens mis à sa disposition, le coach usmiste doit permettre à l'USMA de revenir dans la cour des grands et atteindre ses objectifs. De son côté, la JSK a misé sur un renfort bien étudié en alliant jeunesse et expérience pour pallier au départ de neuf éléments dont la plupart des titulaires à part entière. Il reste à présent à réussir l'amalgame anciens-nouveaux et c'est à Moussa Saïb de trouver les solutions pour peu que le public se montre patient pour permettre aux Canaris de traverser cette période de transition.

Pour sa part, le CSC, le nouveau promu, s'est bien illustré en matière de recrutement avec pas moins de seize nouveaux joueurs engagés, dont un Nigérian et quatre Franco-Algériens et un coach brésilien. Les dirigeants du CSC ont misé sur la quantité et la qualité pour ne pas être pris au dépourvu, le maintien étant indispensable pour éviter une autre implosion du club. L'autre promu, le NAHD, et son entraîneur Medjahed Nabil, ont donné la priorité au compartiment offensif renforcé par plus de sept nouveaux éléments. Le Nasria, certes perturbé par cette affaire de présidents, a quand même réussi son opération recrutement en attendant que la réalité du terrain pour avoir un meilleur jugement. L'ESS, quant à elle, a connu un grand chamboulement dans son effectif avec le départ de neuf titulaires indiscutables ayant une grande influence dans le jeu de l'Entente. Sur les six Franco-Algériens mis à l'essai, seuls Gourmi et Derras ont été retenus, ce qui a permis à l'ESS d'économiser près de 5 milliards de centimes. L'effectif a été étoffé avec les arrivées de Karaoui, Asamoah, Oppong, Aoudia et le jeune keeper Belkhodja.

Chez les Belouizdadis, vu le nombre de nouvelles recrues, six, on peut dire que le CRB ne s'est pas aventuré en faisant appel aux services de deux défenseurs, deux milieux, un attaquant ghanéen et un jeune keeper. Cela sera-t-il suffisant pour supporter la comparaison avec les gros bras de l'élite ? Réponse à la fin du championnat. Au MCA, Ghrib, l'homme des décisions est attendu au tournant, mais ceci ne nous empêche pas de dire que ce dernier, contre vents et marées, n'a pas chômé et a tout de même renforcé le groupe avec une pléiade de joueurs capables de donner plus d'assise au groupe et éviter ainsi les erreurs de la saison écoulée. Du côté de Béjaïa, et comme à l'accoutumée, la JSMB n'a pas fait de folies mais ciblé juste en réussissant à engager des joueurs répondant à la philosophie du club. La nouvelle recrue camerounaise Yabeun est attendue pour faire oublier N'djeng.

A Chlef, l'ASO, le champion d'Algérie en titre, aura la lourde mission de confirmer son remarquable parcours de la saison écoulée. Dennoune, Achiou, Hamidi et Bourahli ont été engagés pour compenser le vide laissé par le départ de Djediat et Soudani. Ighil et Medouar ont respecté une certaine logique, ce n'est pas le cas du MCO où, comme toujours d'ailleurs, le club a été perturbé par une crise interne sans précédent ce qui a quelque peu perturbé l'opération de recrutement. Mais il faut dire également que certains responsables, chargés de cette opération, n'ont pas joué leur rôle. Zemmouchi et Leghzel n'ont pas effectué la traditionnelle visite médicale, une négligence qui risque de coûter cher au club, ce qui veut dire que la responsabilité des recruteurs du MCO est entièrement engagée même dans le recrutement de Boumaâraf dont le contrat a été résilié pour insuffisance technique. Pour sa part, l'USMH, fidèle à son statut de club formateur, a fait un recrutement juste et basé sur la jeunesse et la qualité technique. Les Harrachis, comme à leur accoutumée, se sont intéressés aux jeunes talents recrutés sur la base d'un suivi bien étudié. En plus de quelques chevronnés, l'USMH a engagé des espoirs dont on dit le plus grand bien comme les Bounedjah (RCGO), Soltani (JSMT), Tatem (USMA), Kella (OMA).

Au Mouloudia d'El-Eulma, c'est la reconstruction de l'équipe avec le départ de plus de sept cadres et la venue de plusieurs nouveaux joueurs dont un Burkinabé, un Tunisien, un Franco- Algérien de l'ASK, Lagraâ. Dans cette optique, vu l'insuffisance de moyens, le MCEE a essayé d'équilibrer quelque peu le groupe par quelques renforts. Le troisième promu, à savoir le CAB, n'a pas réussi son recrutement sur le plan de la qualité où Ould Teguidi, bien loin de la forme qu'on lui connaissait, risque de décevoir mais Bella (USMS) pourrait être la grande découverte des Cabistes chez qui on suivra de près l'ex-buteur biskri, Merazga. Quant à Benyettou (SAM), il reste dans le flou avec l'entrée en lice de l'USMB et l'USMH. A l'ASK, le coach Bougherara de concert avec ses dirigeants ont vu juste en recrutant Douicher et le Malgache Amada (JSK), l'Ivoirien Koffi, et également Mehaia (MCEE). C'est presque le même cas pour le MCS où l'entraîneur s'est dit satisfait du volet recrutement. Les Saïdéens ont misé sur des jeunes qui seront encadrés par des anciens outre les deux Africains Bayayoko (Mali) et Camara (Guinée). Enfin, le WAT a engagé plus de quinze nouveaux joueurs pour une somme globale de trois milliards 900 millions de centimes, un montant bien inférieur à la prime d'un seul joueur de l'USMA, Lemmouchia. Si l'on tient compte du travail colossal entrepris dans ce domaine, on peut en déduire que les Widadis semblent avoir retenu les leçons du passé.