Les habitants de la paisible région d'Oulhaça (25 km à l'Ouest de Béni-Saf) sont encore sous le choc. Un père de famille a péri, ce mardi, dans un puits. Le drame a eu lieu mardi passé, plus exactement près du douar Zghar. La victime, résidant à Béni-Saf, était, comme chaque jour, partie travailler sur ses terres situées dans cette commune d'Oulhaça.

Aussitôt arrivé, il fit démarrer la motopompe, histoire d'irriguer ses plantations. L'équipement hydraulique se trouve installé à l'intérieur du puits. Entre-temps, il pouvait profiter pour donner quelques coups de pioche, faire un désherbage sinon d'aller se mettre sous un arbre, un figuier sur lequel il aurait même cueilli quelques pièces de figue pour garnir le soir sa maïda. Puis personne ne saura quand il était allé arrêter le moteur une fois que les cultures ont été estimées suffisamment irriguées.

Il devait, bien sûr, descendre jusqu'au niveau du moteur pour actionner sur une commande. Et là, ce qui devait arriver, arriva. Il aurait été pris au piège par les fumées toxiques libérées par la motopompe.

Le soir, sa petite famille attendait toujours son retour d'autant que ce n'était pas de ses habitudes, ni de celles d'un jeûneur de rester après l'appel du muezzin.

Alertés, ses proches se déplaceront dans cette même nuit sur place pour constater que son véhicule se trouvait toujours sur les lieux mais sans aucune trace de son propriétaire.

Les soupçons sont aussitôt jetés sur le puits. Mais ce n'est que dans la matinée du mercredi que les secouristes ont pu retirer le corps sans vie de la victime (M-B.B, la quarantaine) qui sera enterrée le même jour. Triste départ, à la veille de l'aïd, pour ce père de 02 enfants, qui aurait demandé à sa femme, la veille (lundi soir), de faire porter aux enfants les habits neufs qu'il leur avait achetés afin «de pouvoir les admirer car je ne crois pas que j'aurais cette occasion», aurait-il dit aussi, a rapporté un voisin de la victime.