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En hommage à Messali
Hadj et pour célébrer le 75ème anniversaire de l'historique discours qu'il a
prononcé au stade municipal de Belcourt (Alger), le 2
août 1936, l'Ecolymet et le laboratoire de recherche
études civilisationnelles de l'université Abou Bekr Belkaïd organisent un
colloque international les 17 et 18 septembre prochain au sein de l'auditorium
du pôle du centre-ville sous le slogan «Cette terre n'est pas à vendre» (inspiré
de cet extrait de sa harangue indépendantiste: «Cette terre bénie qui est la
nôtre, cette terre de la baraka n'est pas à vendre ni à rattacher à personne. Cette
terre a ses enfants, ses héritiers, ils sont là vivants et ne veulent la donner
à personne...». Au menu, vingt communications (dont 5 en arabe). Ce colloque
verra la participation d'historiens de renom et d'universitaires de gros
calibre, entre autres, Benjamin Stora (Les retours de
mémoire autour de Messali Hadj), Mohamed Harbi (La notion de peuple dans le Messalisme),
Rabah Belaïd (Le conflit entre Messali
Hadj et les Centralistes), Omar Carlier (Messali Hadj et les figures du leadership charismatique au
Maghreb), Anouar Benmalek (De
la culture de l'oubli en Algérie: crimes sans châtiments, victimes sans droit à
la compassion), Roux Jean-Paul (Témoignage), Aïssa Kadri (La gauche française et le Messalisme),
Fouad Soufi (Messali Hadj : le militant
anticolonialiste et la réalité coloniale 1935-1937)?
A souligner que c'est Mme Djanina Messali Benkalfat, fille de Messali Hadj, qui est la présidente d'honneur du colloque au cours duquel elle aura à faire la présentation et l'ouverture des travaux comme elle donnera une communication intitulée «La genèse de la réinsertion de Messali Hadj dans le processus historique ou la réécriture de l'histoire de l'Algérie». Il faut savoir que cette dernière avait été parmi les hôtes officiels du président de la République Abdelaziz Bouteflika à l'occasion de la cérémonie d'ouverture solennelle le 16 avril dernier de la manifestation de 2011 «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Dans une déclaration à un quotidien, elle avouera que «Je n'ai aucune haine contre personne». Et d'ajouter: «Je n'aime pas le terme de réhabilitation, ni celui de réconciliation » quant à la « réinsertion (de son père) dans le processus historique? C'est un problème moral?». Par ailleurs, les Amis du PPA avaient organisé en juin dernier leur traditionnel hommage à Messali Hadj au domicile de Hadj Omar Lalchachi à la rue des marronniers à l'occasion du 37è anniversaire de la disparition du père du nationalisme algérien (marqué par une veillée commémorative à El Hartoun, un recueillement sur la tombe du défunt au cimetière Sid Senouci et une conférence à la salle de fêtes Bouali donnée par le Pr Ahmed Touaguine de Tindouf). En mai dernier, la maison de la culture avait abrité une séance de présentation du livre «Messali Hadj, leader de la libération des peuples colonisés 1898-1974», paru tout récemment, animée par son auteur Hadj Khaled Merzouk. A titre de rappel, le premier colloque international sur Messali Hadj s'était tenu les 29 et 30 mars 2000 à la maison de la culture à l'initiative de la société civile avec à sa tête le Dr Mustapha Yadi (président du comité d'organisation). A noter que le tabou (politique) fut auparavant brisé avec la débaptisation de l'aéroport international de Zenata au nom de Messali Hadj (outre un portrait géant sur un panneau pivotant placardé à l'entrée de la ville) à l'instigation, a priori, du président de la République Abdelaziz Bouteflika. |
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