|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le nombre des intoxications alimentaires a connu une hausse durant ce
mois de Ramadhan, malgré les différentes campagnes de sensibilistation.
Durant les trois premières semaines de ce mois sacré, plus d'une soixantaine de
cas d'intoxication ont été recensés. Les gâteaux orientaux (zlabia
et chamia, entre autres), les pâtisseries, le «bourek» préparé dans la rue, les poduits
laitiers sont autant de produits incriminés. Ces commerces, qui fleurissent
durant le mois de Ramadhan, notamment celui de la pâtisserie, représentent un
vrai danger pour la santé du consommateur. Aucune norme d'hygiène n'est
respectée. Outre l'huile de friture utilisée, dans la majorité des cas est plus
que brûlée, ces gâteaux sont exposés à longueur de journée sans aucune
protection, à la merci des mouches et autres bestioles, sans compter la chaleur
ambiante. Les citoyens continuent d'être victimes des intoxications, suite à la
consommation de produits avariés.
Malgré l'arsenal de lois portant sur la protection du consommateur, certains commerçants sans scrupules continuent d'écouler des produits alimentaires avariés au détriment de la santé du consommateur. Selon une source de la direction du commerce, une quantité de produits avariés évaluée à 100 millions de centimes a été saisie durant ce mois de Ramadhan. Il s'agit notamment des boissons gazeuses, de gâteaux et de produits laitiers. Quelque 32 établissements commerciaux ont fait l'objet d'une décision de fermeture depuis le début du mois en cours à Oran pour diverses infractions. «Le défaut d'hygiène constitue la principale infraction relevée chez les contrevenants qui activent notamment dans la restauration, la boulangerie et la boucherie». Les autres infractions relevées ont trait notamment à «la vente de produits impropres à la consommation», à «l'opposition au contrôle», à «la tromperie sur la qualité» et au «défaut d'étiquetage», a-t-on signalé de même source. Durant la même période, près de 3.600 interventions ont été effectuées auprès des producteurs, des grossistes, des détaillants et des prestataires de services, donnant lieu aux décisions de fermeture précitées, ainsi qu'à des procès-verbaux à l'encontre de 750 contrevenants. En effet, le risque des intoxications provient aussi de la vente de produits périssables dans des conditions qui laissent à désirer. Une petite virée au marché de la Bastille (la rue des Aurès ) au centre-ville, on constate que des produit laitiers (yaourts, fromages?), thon, mayonnaise et autres conserves sont vendus dans des conditions non conformes aux normes d'hygiène et de conditionnement requises. Certains produits sont même arrivés à la date d'expiration et sont cédés à des prix très attractifs pour attirer le consommateur. Dans le même cadre, le poisson est exposé dans des caisses en bois sous un soleil de plomb à longueur de journée. Au niveau de tous les marchés de la ville et même sur les abords des autoroutes et de voies express, les poissons sont proposés par des commerçants ambulants, sans ce soucier du risque des intoxications alimentaires. La viande ovine, la viande blanche, les abats exposés sur des étals de fortune à longueur de journée, sous un soleil de plomb, sont d'autres exemples de cette anarchie. Les viandes blanches et rouges sont classées en deuxième position en ce qui concerne les causes des intoxications alimentaires. |
|