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Avoir au moins un
enfant demeure l'objectif de la majorité des couples. L'enfant est pour eux
source de bonheur et donne un but à leur vie.
Cela peut apparaître comme une marque essentielle de l'identité. Par contre, un enfant qui tarde à venir déclenche rapidement des tensions et conflits au sein de la vie du couple et sa famille. Grâce au progrès technologique et biomédical, notamment les techniques de la procréation médicalement assistée, les médecins ont pu donner espoir à ces personnes stériles. Depuis son ouverture en 2009, le service de procréation assistée de l'établissement hospitalier universitaire 1er Novembre 54 d'Oran a traité 230 dossiers de couples stériles. Et sur les 112 personnes qui ont subi ce genre d'intervention, 47 grossesses ont été obtenues. Toutes, d'après leur suivi médical, sont une réussite complète. D'après les statistiques du service, 14 grossesses ont été obtenues en 2009, 19 en 2010 et 14 durant le premier semestre de l'année en cours. On note une augmentation du nombre des naissances entre l'année 2010 et 2011. Cette augmentation montre la ténacité des couples pour faire face à leur stérilité et à leur stigmatisation et la mobilisation de l'équipe médicale de ce service. La naissance de plus en plus de bébés grâce aux techniques de la procréation médicalement assistée a encouragé et redonné espoir à des centaines de couples souffrant de l'infertilité. Les spécialistes en la matière maîtrisent aujourd'hui les techniques, telles que la fécondation in vitro, la stimulation ovarienne, la micro-injection, et les taux de réussite sont très élevés. L'usage de cette pratique est considéré comme une réponse à la stérilité. Certaines causes de stérilité, relativement fréquentes, sont d'origine masculine et d'autres, par contre, sont féminines. Vécue il y a quelques années comme un véritable drame, l'infertilité du couple continue à susciter l'intérêt des chercheurs et des spécialistes algériens. Des solutions médicales adaptées aux différents progrès techniques ont été trouvées afin d'exaucer le vœu de nombreux couples à donner naissance à un enfant. «Certaines infertilités ne sont que des baisses momentanées de fertilité, alors que d'autres trouveront des réponses dans des traitements simples et parfois dans de véritables interventions». La procréation médicalement assistée permet de réaliser la fécondation hors de l'organisme, vu qu'elle ne peut pas se faire naturellement. C'est une technique en constante évolution. Cette technique était pratiquée auparavant exclusivement dans le secteur privé de santé. Dans ce contexte, le discours médical montre que le traitement est très coûteux et que les médicaments prescrits ne sont remboursés qu'aux seuls assurés sociaux. Un enfant n'a pas de prix, et pour certains couples, le passage au centre représente l'intervention de la dernière chance, même si les prix appliqués ne sont pas à la portée d'un simple citoyen. La stérilité est le plus souvent mal vécue par les couples. Ces derniers sont donc prêts à tenter de multiples traitements à dépenser beaucoup d'argent et de temps pour continuer leurs parcours dans le but d'avoir un enfant. Les couples n'ont pas le même statut social. Leurs situations sociales et économiques sont inégales. Ils rencontrent des difficultés pour le financement des interventions médicales. Mais avec l'ouverture du service de procréation assistée de l'établissement hospitalier universitaire 1er novembre 54 d'Oran, les choses commencent à changer. Ce service, deuxième du genre au niveau national, a été ouvert dans le but de faire face à la stérilité des femmes et des hommes et redonner une lueur d'espoir pour ces couples qui viennent de toutes les régions d'Algérie. Certains ont recours pour la première fois à cette technique. D'autres viennent, après un échec, consulter de nouveau les médecins de ce centre. Ces personnes n'appartiennent pas toutes à des catégories sociales supérieures. Nombreuses sont issues des couches moyennes. Des familles défavorisées au statut précaire viennent aussi consulter. Le mari à l'origine de 80% des cas de stérilité La stérilité dans la société algérienne est articulée autour de la question centrale des rapports sociaux des sexes. La stigmatisation de la femme stérile reste prégnante au sein de l'institution familiale qui intègre des inégalités et des différences selon le sexe et l'âge au profit des hommes. Dans une société qui valorise fortement le statut de la mère, on comprend donc pourquoi la stérilité de la femme est l'objet d'une forte stigmatisation au sein de la famille et de la société. Toutefois, on apprend que dans 80% des cas de stérilité traités le mari en est l'origine. Cette situation trouve son explication dans plusieurs raisons, comme le tabagisme et l'hygiène de vie. Avoir un enfant est à la fois un droit et un devoir pour les couples afin d'assurer la continuité et la pérennité de la descendance ainsi que perpétuer le nom de la famille. Depuis 1990, l'Algérie a lancé un ambitieux programme de prise en charge globale de l'infertilité et de la fécondation in vitro (FIV) pour les couples stériles d'une manière générale. Les praticiens algériens maîtrisent aujourd'hui toutes les techniques liées à cette pratique. Les Algériens n'ont plus besoin d'aller à l'étranger pour se faire soigner, précisément dans les pays voisins, ou bien se faire soigner par des ordonnances envoyées par fax. Nous avons toutes les compétences nécessaires pour prendre en charge les couples infertiles qui nécessitent des examens et des consultations régulières». Il est important de savoir qu'au regard de la religion, l'insémination artificielle est autorisée à partir du prélèvement de sperme du père uniquement pour le couple marié. L'on saura qu'en raison de ce concept religieux, l'Algérie ne dispose pas de banque de sperme. L'Algérie compte aujourd'hui un peu plus de 300.000 couples souffrant d'infertilité, soit 7% de la population générale. Ce chiffre a été annoncé en se basant sur une étude réalisée en 2002. |
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