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Le Boeing 737-800 réceptionné vendredi dernier sur le tarmac de la
compagnie à Seattle a été ramené en Algérie par le 1er commandant de bord, Nacerdine Boukhari, assisté d'un 2ème
commandant de bord, Nacerdine Barache
et du copilote Hocine Boucheïta.
L'équipage était accompagné en évidence par des techniciens avec à leur tête le mécanicien. La cérémonie de la réception s'est faite dans les règles de l'art. Après avoir cosigné les documents de livraison et de certification, les délégations algériennes et américaines se sont retrouvées sur le tarmac pour couper le ruban mis au devant de la passerelle de l'avion. Ruban retenu des deux côtés par des sortes de bouquets de fleurs en tissu rouge. L'équipage d'Air Algérie était désolé de ne pas pouvoir ramener avec lui le groupe de journalistes algériens qui étaient présents à la cérémonie de réception. "L'avion ne peut pas encore faire de vol commercial, et dans ce cas il faut que toutes les personnes qui soient à bord aient des autorisations spéciales et des contrats d'assurances, ce qui prend un temps fou et oblige à d'importantes procédures, " a expliqué le commandant de bord. " Nous sommes satisfaits de notre partenariat avec la compagnie Boeing et de la relation privilégiée que nous avons avec lui, " a indiqué au bas de la passerelle, le représentant d'Air Algérie, Mohamed Benchihab. A une question sur la possibilité d'autres contrats avec le même fournisseur, il répondra simplement que "cela dépendra de la stratégie de l'entreprise." Il est clair que la compagnie nationale ne dévoile pas ses cartes de renforcement de sa flotte avant d'avoir négocié l'achat des avions. L'on note que pour le contrat des 7 Boeing 737-800, elle a bénéficié d'une bonne réduction de leur prix. " Parce qu'elle a fait un achat groupé, " disent ses représentants. Vendu initialement à plus de 80 millions de dollars pièce, les appareils qu'elle a achetés lui auront coûté chacun près de 65 millions de dollars. Elle a aussi gagné par cette acquisition, disent ceux de Boeing, en sécurité de ses vols et en réduction de leur carburant. Cette catégorie d'avion possède des moteurs fabriqués avec des technologies de pointe de sorte à ce qu'ils tournent avec moins de carburant (de General Motors). Une diminution évaluée à -2% grâce à la performance du moteur et à -5% grâce au nouveau design des ailes de l'avion (winglet). " Ce qui donne 7% d'économie en fuel, ce n'est pas rien puisque la compagnie peut ainsi économiser entre 15 à 20 millions de dollars sur dix ans, " nous disait la veille, Ken Hiebert, le directeur régional, production, marketing de Boeing. Air Algérie a acquis son premier Boeing en 1977. " Cela fait presque 40 ans que nous travaillons ensemble, Air Algérie est un client fidèle, et plus elle achète, plus elle gagne par exemple en formation de ses équipages par nos soins et en acquisition de pièces de rechange à moindre prix, parfois même gratuitement, " affirmait l'un des représentants de la compagnie américaine. Une fidélité qui ne lui a pas permis cependant de bénéficier d'un transfert de technologie localement. Conciliant qu'ils sont pour vendre, les représentants de Boeing répondent " et pourquoi pas, un jour? " Ce constructeur aéronautique possède, faut-il le noter, une usine de fabrication de fils électriques au Maroc. Un avion de rêve La Royale Air Maroc lui a même commandé deux Boeings 787-800 Dreamliner dont le prix est initialement de plus de 185 millions de dollars chacun. Comme son nom l'indique, cet avion de rêve est un gros porteur de 250 places, dernier né de Boeing, fabriqué avec des technologies de pointe, dernière génération. Le prototype que nous avons visité dans l'une des usines de la compagnie laisse stupéfait. Le premier 787-800 décollera en décembre prochain avec les couleurs de la compagnie japonaise ANA. Le constructeur teste ses avions rigoureusement avant qu'il ne les injecte dans le circuit commercial. " Nous les testons sur une moyenne d'une année avant qu'il ne commence à voler chez les compagnies qui les achètent, " explique Ken Hiebert par un data show. Avant de faire décoller le dernier 737-800 en direction d'Alger, l'équipage algérien avait séjourné à Seattle pendant une dizaine de jours durant lesquels il a procédé à des vols tests. Ce qui lui a permis, comme à chaque acquisition, de déceler des anomalies et des défauts de fabrication. L'on affirme que pour cette fois, un pneu a éclaté en plein vol d'essai. "C'est normal qu'il y ait de petits incidents de ce genre dans des vols d'essais, c'est d'ailleurs pour ça qu'on les appelle vols tests, ça permet à l'acheteur de tout régler avant de recevoir la marchandise, " nous disent des membres d'Air Algérie. C'est de la tour du musée de l'aéronautique (Museum of flight) que nous avons pu voir le Boeing " algérien " prendre son envol à partir du tarmac de la compagnie américaine. C'était le vendredi 1 juillet à 12h30. " Il devait décoller à 12h mais la piste était occupée par un 747 qui venait de terminer son vol d'essai, " nous a expliqué un représentant d'Air Algérie resté au sol. L'avion est arrivé à l'aéroport d'Alger le samedi 2 juillet vers les coups de 17h. Air Algérie l'a tout de suite mis en exploitation pour couvrir notamment les déplacements des émigrés de l'étranger vers l'Algérie. On apprend au passage, que pour assurer les vols vers l'Arabie saoudite pour le pèlerinage de cette année, la compagnie nationale affrétera trois gros porteurs dont un Boeing 767. |
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