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Notion qui vient à peine d'être mise au
goût du jour, la gouvernance urbaine, avec tous ses corollaires est une
nouvelle stratégie de gestion des villes qui doit figurer désormais dans le
livre de chevet de chaque élu ou responsable de chacune des collectivités
locales.
L'Etat a certes injecté des milliards de dinars pour la création de projets structurants, d'équipements publics, et socio éducatifs, en offrant à chaque commune, par le biais de programmes de développement communaux ou sectoriels, de réelles possibilités de développement par la mobilisation des ressources humaines locales. C'est d'ailleurs ce qui n'a été nullement le cas au cours de ces dernières décennies et c'est à ce titre qu'une journée d'étude, animée par M. Abdelkader Khelil, délégué au Développement local auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, regroupant l'ensemble des élus locaux des 22 APC ainsi que ceux de l'APW et des membres de l'exécutif de la wilaya, s'est tenue lundi dernier, au siège de la wilaya. D'emblée, l'animateur, tout en mettant l'accent sur la gestion urbaine équilibrée entre la ville et la campagne, a mis en relief la gestion de la cité qui doit reposer essentiellement sur la rationalité et les compétences professionnelles de ceux qui ont la lourde mission de veiller au développement de leurs collectivités locales respectives qui ont besoin de toutes leurs élites qu'il faut aller chercher. Pour cela, un travail de proximité devra être mené par chaque élu, devait-il souligner avec force et d'ajouter que le citoyen doit être impliqué, en tant que partenaire incontournable dans la gestion de sa cité, et il mérite d'être consulté sur chaque projet ayant trait à l'amélioration de son cadre de vie, ce qui permettra d'un côté et sans nul doute, d'humaniser l'administration et de l'autre la rendre ainsi plus proche de lui. Les pouvoirs publics ont opté pour un schéma d'aménagement et de développement durable qui vise une mutation profonde des mentalités et des méthodes de réflexion et de gestion, lesquelles doivent répondre impérativement à des besoins à long terme. Abondant dans ce sens, l'orateur a longuement insisté sur la nécessité, pour chaque élu ou responsable local, quel que soit son échelon, de mobiliser toutes les énergies et les compétences humaines et professionnelles locales et périphériques, en les associant à toutes les décisions liées à leur commune ou région et ceci sans distinction aucune, d'âge et de sexe. Les débats qui ont suivi cette séance ont été marqués par quelques timides interventions d'élus locaux, ne dépassant pas les doigts d'une seule main, qui n'ont d'ailleurs apporté que quelques suggestions liées surtout au développement de la steppe et de l'élevage, des propositions récurrentes et parfois insipides, comme si cette région n'avait pour seule et unique vocation que le pastoralisme qu'elle traîne à ses pieds tel un boulet. Répliquant à ces propositions, le délégué au Développement a proposé tout un éventail de projets susceptibles d'amorcer cette wilaya au programme industriel national, citant à titre d'exemple, un chapelet de projets, allant de l'exploitation des gisements miniers de la région à la mise sur pied d'une industrie de transformation de base des produits de l'élevage, arboriculture fruitière et de la céréaliculture, en milieu semi saharien. Des options et des activités qui méritent d'être inscrites dans le registre du développement local et plus particulièrement le concours de l'investissement privé productif et générateurs d'emplois permanents. L'Etat ne peut à lui seul, être toujours au four et au moulin, pour assurer le décollage économique de cette région qui dispose d'atouts majeurs, pour peu que chacun mette la main à la pâte. Mais pour cela, il faut que les mentalités changent et c'est toute une culture qu'il faut promouvoir. |
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