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On avait beau
tenter de leur relever démesurément la cote, leurs voisins et autres cousins
germains de français ne leur accordaient, en revanche, mus par cette
supériorité souvent bien exagérée, que très peu d'intérêt.
Tout juste la faible teneur ou réelle résistance de ces toutes frêles frites au contact d'une huile de marque Lesieur, très chaude et bien féconde, au sein de laquelle ils pouvaient être convenablement assaisonnés à toutes les sauces du monde, jusqu'à ne plus compter que pour un banal sandwich ! Et pourtant de ce plat pays, cher à Jacques Brel et à ses très belles paroles enveloppées dans leurs douces décibels, notre très peureux mais néanmoins tout heureux coach Hallilodzich en aura fait toute une infranchissable montagne, démontrant, au passage, ce manque flagrant de son expérience, lequel nuira cependant énormément aux potentialités avérées de ses pourtant très valeureux capés, formés, eux aussi, à cette même école européenne de football. Cueillies à froid par ce pénalty-but rondement mené (la manière de l'apporter y était vraiment intelligente), elles ne faisaient pourtant que bien frire et très lentement cuire devant les yeux hagards de cette jeune furia de la sélection algérienne qui savait si habillement, par moment, lui attiser ce feu de la braise de l'âtre de campagne qui allait les faire bien dorer afin de devenir encore plus croustillantes et bien faciles à être utilement dévorées, pour en de simples bouchées très vite avalées. On sentait déjà leur goût très succulent mais long à se dessiner de cette pomme de terre à la peau blanche et au tissu végétal bien étanche venir de loin investir à la mi-temps cet espace humé par nos narines lesquelles n'en demandaient pas tant, signe évident de ce plat tout à l'heure bien mijoté et savamment préparé à la maison à cette sauce piquante algérienne. Et tout était vraiment fait sinon bien favorable pour que le repas soit festin et que la fête qui clôt ces débats, tout à l'heure engagés, en fasse tout un grand cérémonial digne de cette grande œuvre algérienne culinaire et très footballistique à la fois. A quelque juste un petit quart d'heure de la fin de cette pourtant bien favorable confrontation entre ces très frileux belges et ces autres culottés algériens, la fête était encore possible, puisque le repas était lui aussi fin près en ces fins gourmets, ne demandant plus qu'à être goulument ingurgité après avoir été si longtemps désiré ! La marmite bouillonnait, répandant à l'horizon ses bulles, parfums et aromes purement locaux ou très algériens. A telle enseigne que tout le monde en bavait et salivait, de très près et même à plus ou moins lointaine distance, tant l'odeur tonique avait complètement envahi l'atmosphère pour dicter sa loi. On se préparait déjà à bien garnir notre table, tout à l'heure bien dressée et chichement pavoisée grâce à ces pépites de toutes petites fleurs ayant longtemps gardé ces qualités humaines du pays, léguées auparavant par leurs illustres aïeux et grands-parents. Il ne manquait plus que cet utile et très solennel signal afin de goutter ensemble à ce plat virtuel dont la saveur décodée au travers de son odeur alléchante taquinait déjà au loin l'envie de nous rassasier afin d'évacuer cette faim humée en continues fournées par nos babines. Mais à force de jouer de façon si dangereuse avec le feu ne finit on pas toujours par se brûler les doigts ? Pareille sagesse ne pouvait donc normalement échapper à tous ces cuistots-coaches qui se respectent afin que la fête tant attendue ne tourne jamais au drame et que le repas très copieux ne leur joue ce bien vilain tour ?! Par mégarde ou juste à cause d'un aventurisme ou amateurisme, l'âtre longtemps exposé à ces vents houleux ne pouvait vraiment tenir le coup à cause de la très mauvaise protection contre leur souffle violent ! Encore fallait-il y remédier spontanément et très intelligemment ? Pris dans ce labyrinthe du délire précoce, notre cuistot, pas très costaud, en fait, succombera à cette envie démesurée d'avoir à bien se régaler de sitôt ! Et comme lors d'une tempête désastreuse ou vraiment fulgurante, jamais annoncée et difficilement détectable, le feu s'est donc par miracle subitement éteint ; la marmite sentant le froid la caresser de tout bord, à grand effort et à coup de rafales de ce vent violent et très strident, livra finalement si brusquement son précieux contenu, fait en ces morceaux de frites devenus très durs à cuire, recomposant sur le champ leur féculent d'origine, tout à l'heure si minutieusement épluché et totalement découpé ! En boules rebelles et bien sauvages, ces patates complètement revigorées, puisque recouvrant totalement leur vigueur et qualités antérieures, se mettaient à de nouveau rouler par terre, toutes parties à la recherche d'un bien meilleur foyer et un très habile cuistot ! En un tournemain, elles se régénérèrent, germèrent et retournèrent sous terre dont le champ qui les contenait sous terre verdissait très rapidement, laissant pousser cette sobre et dense végétation sous laquelle naquirent ces grêlons de féculents qui nous saluaient de leur souterraine demeure. Du plus profond de leur refuge sous terre caché, elles se moquèrent de nous pour les avoir vite mangées sans avoir à mieux les considérer dans leur état de décomposition qui ne demandait qu'à mieux les surveiller dès lors qu'elles étaient destinées à mieux frire sur cet improvisé feu de campagne. Aussi, la table tout à l'heure arrangée et bien disposée commençait par complètement se vider de ses propres couverts, les balançant de travers au fond de ces travées au sein desquelles, en file indienne, courraient ces pommes de terres comme chassées de leur territoire naturel. Ce fut donc ce moment fatal où ce rêve, tant attendu, qui disparait ! Ce second but belge venait de secouer tout son monde alentour, après que le premier ait eu à provoquer chez les algériens cette douche écossaise qui leur fera perdre la tête mais surtout cette envie et autre nécessité à bien maitriser ce feu qui s'installait et prenait racine en la demeure, fusant comme par miracle de tout bois ! Les carottes étaient déjà cuites ! Mais ne fussent pas ces frites que tout le monde désirait ?! Quittons, à présent, cette fiction légumineuse et sa ratatouille de très médiocre cuisine algérienne, assaisonnée à cette sauce bosniaque plutôt bien quelconque, pour finalement atterrir sur ce terrain de vérité où tout se joua en si peu de temps en défaveur de la sélection algérienne. FAISONS DONC CET UTILE CONSTAT ET TRES BREF DIAGNOSTIC : Hormis durant l'ère faste de la période dorée de notre football où officiaient Mahieddine Khalef et Rabah Saâdane, lors des années quatre-vingts du siècle dernier, jamais, au grand jamais, la sélection algérienne n'a pu rassembler en son sein -pour se permettre par-dessus le marché même ce luxe d'en exclure quelques uns- autant d'oiseaux rares ou de bonne augure et de très grands talents, jouant, de plus, en différents horizons, qui pouvaient donner ces bien meilleures solutions, même pour un entraineur-débutant ou très amateur, afin d'en faire une bien utile sélection, un groupe très soudé et très respectable et surtout une sélection vraiment conquérante. Preuve en est: mettre sur la touche des Djabou, Brahimi, Mandy ou carrément exclure du groupe en question des joueurs de grand talent comme Hachoud, Bellaili, Guedioura, Boudebouz, Benmoussa, Djebbour, Ziani, Belfodhil n'a rien à voir avec cette pauvreté de l'effectif dont souffrait vraiment son prédécesseur durant la toute dernière coupe du monde qui l'obligeait à bien serrer la vis derrière, avant de tenter ces timides incursions dans le périmètre du camp adverse. De plus, s'accrocher bec et ongle à des éléments de qualité technique à la valeur tout juste moyenne, lesquels ne jouent pourtant même pas à leur poste de prédilection, apporte cette preuve irréfutable que la constitution physique du joueur demeure cette priorité qui prime sur le reste des autres constituantes du talent du joueur appelé à endosser le maillot national sous le gouvernail de Wahid Hallilodzich. Mieux encore, lorsque l'on évolue avec un ensemble de quatre défenseurs de ligne arrière, nantis en plus d'une sentinelle postée juste devant eux, cela ne revient-il pas finalement à jouer avec cinq véritables arrières de ligne ou de métier, tout se privant, à la fois, malheureusement d'un demi-centre de grand choix à vocation extra-offensive dans le rôle d'un véritable relanceur, mais aussi de défenseurs de couloirs qui montent très haut dans leurs relais avec leurs attaquants positionnés sur le même côté qu'eux. Ce sélectionneur aura eu cette chance inouïe de disposer de tous ces nombreux avantages autrefois non encore accordés à ses semblables qui ont paradoxalement réussi pourtant de bien meilleurs résultats et de très encourageantes performances. Contre ces diables rouges, dans la peau (enveloppe peleuse) de simples frites, l'Algérie n'a pas évolué sur sa véritable valeur, concédant beaucoup d'espace et la conduite des opérations du jeu à son invité du jour, pour finalement se barricader en défense et subir ses nombreux assauts dont deux banderilles furent suffisantes pour complètement contrebalancer le résultat du premier match joué de cette poule. Connus pour être de véritables artistes, balle au pied, les algériens en grands créateurs et innovateurs incontestables de ce geste technique de très haut niveau, ne pouvaient donc se mouvoir en ces vrais pions très statiques d'un échiquier footballistique qui leur est imposé de force par un entraineur peu favorable, du reste, à ce foot-spectacle qui coule dans leurs veines, à l'image du sang qui irrigue tout leur corps. Ainsi donc, chaque pays, tenant compte de ses particularités sociales, économiques et historiques, joue en fonction de ce gène national qui lui dicte sa façon d'évoluer, dont il tire l'essentiel de son style de jeu affiché avec beaucoup de métier sur le terrain de vérité jusqu'à véritablement cataloguer son label. Raison pour laquelle, tout le monde attribue à l'ogre allemand ce jeu stéréotypé s'inspirant d'une rigueur tactique sans faille, tout comme d'ailleurs il est reconnu aux italiens ce jeu vicieux, rusé et intermittent, fait en contre-attaque, à l'image de leur économie, laquelle ne repose réellement sur aucune ressource économique durable. Le cas brésilien est, lui aussi, perçu bien différemment. Son rapport au spectacle de grande qualité artistique en fait d'ailleurs ce jeu le plus prisé de tous les spectateurs du monde ; chose qui avait autrefois été longtemps prise en compte par Helléno Herrera lors de sa venue à la tête de la Squadra Azura, à l'effet de contrer astucieusement ce jeu-plein-les-yeux des artistes brésiliens. Comparés à ces pays suscités, celui algérien se considère finalement être très proche du style de jeu auriverde, essentiellement basé sur le dribble et le geste technique emballant, grâce à l'apport conséquent de la prouesse sur laquelle repose son mouvement. Par conséquent, le sélectionneur Wahid Hallilodzich aurait dû prendre en ligne de compte ce paramètre-là dans la liberté de mouvement accordée à certains attaquants de métier afin de hisser à leur haut la pratique footballistique de l'ensemble du groupe auquel ils appartiennent pour leur servir de véritable locomotive. L'exploit doit être vraiment tenté. Longtemps rêvé, il est le fruit de cet espoir à toujours nous surpasser pour créer la surprise, afin de monter d'un niveau ou de plusieurs crans dans la hiérarchie des grandes nations footballistiques du monde. Devant pourtant ces champions d'Europe du monde en titre de joueurs espagnols, le Chili avait cru en ses réelles possibilités pour finalement leur damer le pion et réaliser ce rêve superbe qui les fait très haut planer sur cette nouvelle édition de la coupe du monde, à l'image de l'Algérie en 1982 devant l'ogre allemand. Au foot, on est tenu de jouer toujours à fond nos chances, ne comptant par conséquent que sur nos propres moyens pour surclasser notre adversaire, tout en mettant à profit ses grandes carences et autres prévisibles faiblesses. Il faut surtout oser. Surtout vraiment croire en ce que l'on capable de bien faire. Réaliser, en fait, cet exploit derrière lequel se révèle cette grande histoire de notre sport, laquelle nous permet de marquer en lettres dorées cette discipline sportive qui fait la grandeur des nations contemporaines. Reculer en arrière participe de cette volonté de refuser de jouer, de faire convenablement le jeu, chose dont l'entraineur belge n'a d'ailleurs pas manqué de le relever, voulant par là même nous prouver que ses joueurs nous étaient bien supérieurs, et que notre manière d'évoluer ne pouvait lui convenir. Balle au pied, on pouvait être bien meilleurs, très tranchants. Regarder ou laisser ces frites librement jouer n'est autre que leur donner cette occasion de se transcender, de se transformer en ces diables rouges ! Ces frites n'étaient donc guère dures à cuire ! Bien au contraire?! Et dire que ce sandwich-là était sur le point d'être définitivement emballé pour être tout à l'heure mangé en famille ! |
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