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L'affiche de la 77e édition : poésie post-apocalypse
par T. H.
Toute la beauté poétique, la
magie hypnotique et l'apparente simplicité du cinéma affleurent dans cette
scène extraite de Rhapsodie en août signé du grand maître japonais Akira Kurosawa.
Il avait alors 81 ans. Dans ce film, l'avant-dernier du réalisateur, présenté
Hors Compétition au Festival de Cannes en 1991, une grand-mère victime du
bombardement de Nagasaki le 9 août 1945 transmet à ses petits-enfants et à son
neveu américain sa foi en l'amour et en l'intégrité comme rempart contre la
guerre. Avec autant de tendresse que de recueillement. «Miroir de la salle de
cinéma, cette affiche entend célébrer le 7e Art, avec émerveillement. Parce
qu'il offre une voix à chacun, le cinéma permet l'émancipation. Parce qu'il se
souvient des blessures, il lutte contre l'oubli. Parce qu'il témoigne des
périls, il appelle à l'union. Parce qu'il apaise les traumatismes, il aide à
réparer les vivants. Dans un monde fragile qui interroge sans cesse l'altérité,
le Festival de Cannes réaffirme une conviction : le cinéma est un sanctuaire
universel d'expression et de partage. Un lieu où s'écrit notre humanité autant
que notre liberté». (Communiqué de presse du Festival de Cannes).
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