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LA NOTE DU MEDIATEUR
par T. H.
(Nouvelle sous-rubrique pour
critiquer le critique et introduire le fact-checking
dans nos pratiques culturelles). Le médiateur regrette quelques allusions mal
venues dans cet article mais, après tout, seuls les lecteurs jugeront de
l'opportunité de les dénoncer ou pas à un moment ou même les tribunaux
militaires affichent complets. Le médiateur tient en revanche à condamner une tunisionophobie scandaleusement sournoise véhiculée par cet
article orienté Gaz et Kif. Et rectifier quelques statistiques. Si le texte
suggère que l'Algérie et le Maroc viennent avec deux films chacun alors que la
Tunisie n'est représentée que par un seul à la Quinzaine des Réalisateurs, la
réalité, selon les médias de Tunis, est tout autre. Selon
leur comptabilité justifiée, la Tunisie a quatre films à Cannes : outre le «Tiamess» de Alaa Eddine Slim,
elle compte le Kéchiche en compétition officielle, Mektoub la suite, «Intermezzo», le premier film de
l'actrice Hafsia Herzi sa compatriote révélée dans un
de ses films qui présente en séance spéciale à La Semaine de la Critique «Tu
mérites un amour», et enfin «La femme de mon frère» à Un certain Regard, un
autre premier film d'une actrice, Mona Chokri, fille
du peintre et militant de gauche tunisien exilé à Montréal Ahmed Chokri révélée dans les films du célèbre Xavier Dolan.
Certains Tunisiens poussent
jusqu'à rappeler qu'à Cannes-Classic, la présence de«Caméra d'Afrique» de Ferid Boughedir est une sélection tout aussi prestigieuse que les
autres. Au total, le petit pays sournois du Maghreb a à lui tout seul plus de
films battant pavillon à Cannes que ses deux gros voisins fainéants réunis. 5
films dans les yeux de qui déjà ?
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