Sur fond des mesures décidées lors du dernier Conseil des ministres visant à booster l'investissement et l'emploi, les représentants de la banque du CPA et de la BADR ont exposé jeudi dernier à l'occasion de l'émission «Inchighalet» (préoccupations) de la radio locale, la nature des crédits qu'ils offrent en la matière, les catégories de citoyens visés ainsi que les conditions posées à leur accès. Cette émission fait suite à une précédente, qui a été consacrée au crédit foncier destiné au financement des besoins de construction de logements surtout pour les classes moyennes.

Pour Mr Hachani, du crédit populaire CPA, les prêts qu'offre son établissement en sus de ceux relatifs au foncier et de ceux classiques dits d'investissement et d'exploitation, concernent le financement de différents dispositifs d'aide à l'emploi. Il indique que sa banque a traité et validé dans le cadre des nouvelles dispositions, 80 projets émanant de l'Ansej, 28 de la Cnac et 23 de l'Angem. L'invité de la radio, dira, pour ce qui a trait à la répartition par secteur d'activité de ces projets que «la part du lion revient de loin au transport de marchandises et de personnes». Toujours dans le sillage du financement des projets des dispositifs d'aide à l'emploi des jeunes, le représentant de la Badr, fera savoir que son établissement ne finance de par sa nature que les projets afférents à l'agriculture ou en rapport avec cette activité. Et dans ce cadre, dira-t-il, «nous avons reçu, traité et approuvé pas moins de 50 dossiers, surtout dans l'élevage bovin, l'aviculture, l'apiculture et le transport frigorifique». Sans apporter davantage de précisions à ce propos, il n'en signalera pas moins que les montants en espèces octroyés dans ce domaine ont presque doublé. Ainsi le bilan arrêté pour les derniers 14 mois (exercice 2010 plus deux mois 2011), fait ressortir qu'un montant de 240 millions de dinars de prêts a été accordé contre seulement 130 millions de dinars en 2009. Mais, fera-t-il remarquer, sa banque compte parmi ses offres le crédit dit «Ettahadi», qui depuis la toute récente circulaire 108, commune au ministère de l'Agriculture et de l'Intérieur, permet de financer aussi la mise en valeur de terres inexploitées. Ainsi en présentant un acte de propriété ou de concession, le titulaire peut postuler à un crédit destiné à financer l'achat de cheptels ou la construction de hangars. Il existe un crédit à moyen terme (de 03 à 07 ans) et un autre dit de long terme (de 08 à 15 ans.) La particularité de ce prêt est qu'il est bonifié à presque zéro pour cent, les intérêts ne commençant à être payés qu'à partir de la 04ème année et seulement à un taux d'intérêts de 1% et qui n'atteindront le taux en vigueur sur le marché qu'à partir de la 8ème année. Les questions des auditeurs par téléphone ont tourné surtout autour des modalités d'octroi de ce dernier crédit, ainsi que des commandes de matériels de bénéficiaires restées en souffrance au niveau de l'entreprise PMAT. D'autres questions concernant les dépôts de dossiers en souffrance également au niveau des banques, mais aussi auprès des différentes agences d'aide à l'emploi, Cnac, Ansej etc.