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Eux aussi
réclament l'intégration à l'éducation nationale. Tous les écriteaux qu'ils ont
brandis lors de leur regroupement jeudi dernier devant la Direction de
l'éducation ont porté sur cette revendication. Ils étaient une soixantaine sur
un ensemble de cent cinquante exerçant au niveau des établissements de la
wilaya d'Oran. En clair, ils réclament un statut conforme au diplôme dont ils
sont détenteurs. Toutes et tous ont une licence soit en psychologie clinique ou
en psychologie pédagogique. Ils réclament le statut de conseillers pédagogiques
au niveau des institutions scolaires. La plupart d'entre eux sont engagés par
l'Anem dans le cadre du dispositif dit CID (contrat d'insertion des diplômés).
Ils touchent 12.000 dinars, c'est-à-dire moins que le SNMG, et ne bénéficient
d'aucune couverture sociale. Plus grave, pour la plupart, leur contrat de deux
ans va expirer à la fin de la saison scolaire. Ce qui les obligera à une autre
galère: refaire un dossier et chercher le même statut dans un autre secteur
d'activités. Leurs doléances ne se limitent pas à réclamer un statut. En leur
prêtant l'oreille, ils évoquent leurs conditions de travail. A cause de leur
statut, ils sont les gens à tout faire dans les établissements où ils sont
recrutés momentanément. Ils font «le roulement», c'est-à-dire «passer les bulletins
d'absence dans les classes», explique l'une d'entre eux. D'autres sont soumis à
des petits travaux d'administration, ajoute notre interlocutrice.
Un autre ne s'explique pas pourquoi le ministère de l'Education a supprimé depuis 2010 le droit de se présenter au concours de recrutement aux étudiants détenteurs de la licence en psychologie clinique. Une manière de «rétrécir les possibilités de travail pour nous», estime-t-il. Un autre s'interroge pourquoi ses camarades et lui même sont soumis à suivre une formation chaque mardi au niveau du centre de formation et d'orientation pédagogique se trouvant près de M'dina Jdida. «A quoi ça sert, puisqu'ils veulent se débarrasser de nous et n'accordent aucune espèce d'intérêt au conseiller pédagogique ?», disent-ils. Pour faire entendre leur voix, ils ont tenté et réussi un premier regroupement devant le siège de la Direction de l'éducation. Ils n'ont été reçus par aucun responsable. Un administrateur est descendu pour relever leurs doléances. Mais ils ne sont pas dupes. Ils veulent des engagements fermes. Pour faire aboutir leur cause, ils ont décidé de tenir un sit-in chaque mardi après-midi devant la Direction de l'éducation. Parallèlement, ils sont en train d'établir des contacts avec celles et ceux vivant la même situation qu'eux et se trouvant dans les wilayas limitrophes. |
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