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Retournement de
situation, mercredi dernier, dans l'affaire des gardes communaux. Après les
menaces du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales de les
suspendre de leurs fonctions, et les menaces physiques auxquelles ils ont dû
faire face, dans la nuit de mardi à mercredi, lorsqu'ils ont été attaqués par
des «inconnus», faisant 11 blessés dans leurs rangs, les gardes communaux ont
finalement obtenu des promesses de règlement de toutes leurs revendications,
dans les jours à venir. C'est ce qui s'apparente à un cinglant désaveu de la
présidence de la République à Daho Ould Kablia.
Selon un des délégués des gardes communaux, c'est le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani El-Hamel, qui a été chargé par le président de la République de transmettre aux protestataires l'acceptation de leurs requêtes. Mercredi après-midi, une voiture de police est venue chercher des délégués des gardes communaux, invités à dialoguer avec le DGSN. La rencontre, qui a duré plusieurs heures, s'est terminée par des promesses de règlements de l'ensemble des 14 points figurant dans la liste de revendications envoyée à la présidence de la République, le dimanche d'avant. Parmi les points résolus, la suppression de l'âge limite de la retraite, fixé à 45 ans après 15 ans de service. D'autres sources affirment que les salaires des gardes communaux devraient atteindre, en dehors des primes, 41.000 DA pour les chefs de détachement, et 32.000 DA pour les agents subalternes. Il est même question d'une «prime spéciale» promise par le président de la République dont le montant n'a pas été révélé. Par ailleurs, les éléments suspendus de manière abusive devraient pouvoir réintégrer les rangs du corps de la garde communale. La même source nous indique que le DGSN aurait transmis la promesse de revoir la décision de redéploiement des gardes communaux vers d'autres secteurs et d'autres fonctions. A noter, d'ailleurs, que c'est cette décision qui est pratiquement à l'origine de la grogne des gardes communaux qui y ont vu une méprisante démarche de la part des pouvoirs publics. «Nous avons été sollicité et nous avons pris nos responsabilités pour combattre le terrorisme, et maintenant ils veulent nous renvoyer balayer et jeter les ordures dans des organismes étatiques», nous avait confié plusieurs protestataires, lors de leur sit-in. Avant de quitter la Place des Martyrs, à la fin de la journée de mercredi, les éléments des gardes communaux ayant pris part à la protesta, avaient tenu à nettoyer l'espace de tous les détritus, cartons, papiers et bouteilles en plastique qui s'y trouvaient. D'un commun accord, la tâche a été confiée aux agents résidant dans les wilayas d'Alger et de Blida, pour permettre à ceux habitant l'est, l'ouest et le sud du pays de partir avant la tombée de la nuit. Mais les yeux restent rivés sur la capitale, dans l'attente d'une confirmation officielle de l'acceptation de toutes les revendications. |
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