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Le secrétaire
général du RND, Ahmed Ouyahia, a accusé hier, lors de la conférence de presse à
l'issue de la 4e session ordinaire du Conseil national de son parti, certaines
«sensibilités politiques en Algérie» de vouloir déstabiliser le pays.
« Ceux qui veulent brûler l'Algérie cherchent des cadavres», a-t-il déclaré à propos des événements ayant suivi les protestations de janvier dernier. Pour Ouyahia «l'Algérie n'est pas à la découverte de ses problèmes», rappelant les événements d'octobre 1988 et de la situation du pays au début des années 1990 qu'il a qualifiée de «grande foire démocratique». «L'Algérie a payé un lourd tribut, avec des milliers de morts, et elle ne s'est pas encore entièrement remise de cette situation. Que veut la société algérienne, aller d'une marche à une autre et descendre aux enfers ? Aller ensuite vers des négociations et dire que l'Etat distribue l'argent ?», s'est interrogé le secrétaire général du RND. Selon ce dernier l'Etat ne recule pas, l'Etat gère une situation» Ouyahia regrette qu'»aucune voix ne s'est élevée pour dire non à cette situation» ni «ne s'est élevée contre l'anarchie, ni appelé à cesser de prendre le peuple en otage», reprochant même à la presse nationale «de ne pas avoir appelé au calme et d'avoir appuyé ces revendications». Selon le SG du RND ces mouvements sont l'expression de «lobbies» qui œuvrent «à prendre le pouvoir». Concernant la mesure imposée aux investisseurs étrangers d'être partenaires à 49/51%) avec un partenaire algérien Ouyahia affirme que les gros investissements dans plusieurs domaines engagés ces dernières années en Algérie, se sont faits «sous l'empire de cette règle». Renouvelant avec les accusations, il estime «qu'apparemment, il existe certains Algériens qui se sentent dérangés par cette règle». Il persiste à considérer que le crédit documentaire intervient pour « stopper la spéculation dans les importations». Il s'est également interrogé sur les raisons ayant amené des entreprises privées à appliquer la mesure relative au paiement par chèque, de toute facture dépassant les 500.000 DA, avant sa mise en oeuvre officielle le 31 mars 2011. Toutefois, Ahmed Ouyahia reconnaît l'existence d'un terrain «favorable» aux mouvements de contestation, dont le chômage des jeunes et le phénomène des harragas. «Le climat n'est pas prêt pour l'application de ces mesures» de lutte contre le marché informel», mais «ce n'est que partie remise», a-t-il précisé. Avant la conférence de presse de son secrétaire général, le Rassemblement national démocratique (RND) avait annoncé, dans la déclaration politique prononcée à l'issue des travaux de la 4e session ordinaire de son Conseil national, qu'il s'associera à toute révision, même profonde, de la Constitution. «Dans le respect de la Constitution et des principes de la République, le Rassemblement s'associera à toute révision, même profonde, de la Constitution, ainsi qu'à tout chantier d'amendement de lois régissant l'exercice politique pluraliste», et se dit même prêt «à apporter une contribution active à tout processus de réformes politiques visant à conforter la démocratie pluraliste et à consolider l'efficacité des institutions du pays», précise la déclaration. Toutefois, le RND averti qu'il «demeurera opposé à toute démarche qui aboutirait à la négation du parcours de l'Algérie depuis le recouvrement de son indépendance, ou qui sèmerait de nouveau la division de la société en remettant en cause les fondements de notre identité nationale ou les principes de notre système démocratique républicain». De quelle démarche il s'agit ? Et qui, au sein du sérail, pourrait proposer une révision constitutionnelle pouvant remettre en cause les «fondements de notre identité nationale ou les principes de notre système démocratique républicain», le RND ne le dit pas. Par ailleurs, le parti d'Ahmed Ouyahia salue la levée de l'état d'urgence, des mesures «appropriées pour la poursuite de la lutte contre le terrorisme» qui ont été adoptées, et celles relatives à l'ouverture des médias nationaux «à toutes les sensibilités politiques de même que l'espace public est ouvert à l'expression et à la contestation dans le respect des lois et des règlements». Le Conseil national du RND a également réitéré son «soutien» au président de la République, et dit adhérer «avec conviction» à son programme. Sur les questions économiques et sociales, le RND exprime sa satisfaction des décisions du Conseil des ministres «pour stabiliser les prix de certaines denrées alimentaires essentielles», ainsi que pour les récentes décisions du chef de l'Etat en faveur de l'emploi des jeunes et de leur insertion dans le monde du travail et de la production. La formation d'Ouyahia appelle même à des offres de crédits conformes à la religion musulmane «dont la rémunération évitera les intérêts et respectera ainsi les convictions religieuses de notre société». Concernant la situation en Libye, la déclaration politique «déplore la poursuite des actions militaires de la coalition étrangère en Libye et appelle à un arrêt immédiat des combats fratricides pour que s'affirme une solution politique conforme à la volonté souveraine du peuple libyen frère». Quant aux soulèvements populaires dans d'autres pays arabes, le Conseil national du RND estime qu'il s'agit de «situations internes relevant de la volonté souveraine des peuples frères concernés». |
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