Les faits se sont déroulés le mois d'avril
de l'année 2010 quand l'auteur, un sexagénaire habitant le village de Bezzit
qui est situé dans la commune d'Ath Lâaziz, au nord du chef-lieu de wilaya,
Bouira, faisait le guet sur une route, prévoyant le passage habituel de son
ex-beau frère au volant de son véhicule, une camionnette commerciale de marque
Peugeot 404. Lorsque la victime est apparue sur la route à la hauteur de
l'accusé, ce dernier tira un coup de feu dans sa direction à l'aide de son arme
et l'atteignit à la tête. La victime blessée perdra le contrôle de la voiture
qui dériva de la chaussée. L'auteur a continué son acharnement sur la victime,
en la traquant avec des jets de pierres. Après avoir commis son acte, il décida
de se rendre volontairement aux services de la gendarmerie nationale, pour
admettre les faits qu'il a perpétrés, se rapportant à l'agression criminelle,
croyant probablement, sur le fait, avoir tué son adversaire. Heureusement, la
victime fut secourue et a eu la vie sauve, en étant transférée au CHU Mustapha
Pacha, d'Alger, où elle a séjourné une quinzaine de jours pour subir les soins
adéquats. Selon les déclarations du procès, les raisons qui ont incité l'auteur
à commettre les délits graves en somme, proviennent de son consentement à
donner sa fille en mariage avec le fils de la victime. Malheureusement, l'union
s'est terminée quelques mois après par un divorce avec consentement. Sauf que
plus tard après le divorce, celui qui fut le beau-père de la mariée, et qui est
la victime dans l'affaire, a, selon les déclarations de l'accusé, propagé des
dires malintentionnés. Le père de la fille, se croyant heurté dans ses sentiments,
a décidé de réparer ce qu'il pense être un manque de considération, en
prévoyant de se faire justice par un procédé dangereux et illégal. C'est ainsi
que la cour criminelle de Bouira, lors de l'ouverture de sa première session
ordinaire, a prononcé un verdict avant-hier, de 10 ans de prison ferme,
assortis de 100 millions de centimes, à l'encontre de l'accusé, âgé de 62 ans,
responsable des délits de tentative d'homicide volontaire avec préméditation et
de détention d'arme et de munitions sans autorisation, tandis que le
représentant du ministère public avait requis une peine de 20 ans
d'emprisonnement à son encontre au cours du procès.