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Un «comité de protection» et des interrogations: Polémique autour de lots de terrain à Bir El Djir
par Salah C.
Les habitants des îlots 11 et 20 de Bir El Djir ont décidé de constituer
un «comité de protection des biens» pour faire face à toute convoitise de la
part des anciens bénéficiaires de ces lots de terrain qui sont sur le point de
se faire octroyer les actes de propriété de la part de l'agence de gestion et
de régulation foncières urbaines de la wilaya d'Oran. C'est ce que relève dans
un document adressé à notre rédaction l'association El Ikram. Celle-ci
interpelle directement le wali d'Oran pour intervenir et dans l'immédiat auprès
de l'agence foncière pour «rectifier le tir» car, insistent les membres de
l'association, «si cette dernière persiste dans cette démarche, des
affrontements ne sont pas à écarter entre les occupants actuels, dont la
majorité ont construit eux-mêmes leurs habitations, et les anciens
bénéficiaires qui feront valoir leur droit de propriété». Le document relève
que ceci intervient au moment où le wali d'Oran a donné des assurances aux
membres de l'association lors de la rencontre avec le mouvement associatif de
la daïra de Bir El Djir en février dernier dans le cadre d'une visite de
travail et d'inspection au niveau de cette circonscription. L'association El
Ikram rappelle également que la majorité des bénéficiaires initiaux se sont
désistés de ces attributions en raison de l'enclavement des deux sites. Mais
après leur revalorisation et la réalisation de plusieurs commodités, la valeur
foncière de ces constructions a été revue à la hausse. Ce qui ne manquera pas
de faire réagir certains anciens bénéficiaires qui voudront, forts des actes de
propriété, revenir et renégocier le prix de vente. Une hypothèse que rejettent
les actuels habitants en argumentant que ces derniers sont en infraction étant
donné qu'ils n'avaient aucun droit de céder des attributions payées à bas prix
à d'autres citoyens. «Ceci voulait dire tout simplement que les anciens
bénéficiaires n'étaient guère dans le besoin car sinon pourquoi auraient-ils
vendu leurs parcelles», s'interrogent des habitants de ces îlots, au nombre de
500, et qui notent que cette situation a été engendrée par une gestion
communale défaillante sous l'ère des DEC. Pourtant selon l'association et dans
le but de trouver une solution, un recensement des actuels occupants a été
effectué avec l'aval de l'APC de Bir El Djir et la constitution de dossiers
individuels qui pouvaient constituer un document de base pour l'établissement
des actes propriété.
Nos tentatives pour entrer en contact avec le directeur de l'agence
foncière ont été vaines. Il y a une année, les représentants des habitants
concernés ont adressé au ministère de l'Intérieur et de l'Habitat ainsi qu'à
l'APN, un courrier à travers lequel ils sont revenus sur la genèse de cette
situation.
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