
Le traditionnel derby ASMO-MCO, si lourd d'enjeu pour les deux équipes,
aura tenu ses promesses. Il faut dire que toutes les conditions d'organisation
et de sécurité étaient réunies, tant à l'intérieur qu'aux alentours du stade
Ahmed Zabana qui a été pris d'assaut par les supporters très tôt dans la
journée. Il est vrai, qu'entre une formation asémiste qui renferme dans son
sein de bonnes individualités et un MCO de plus en plus ambitieux, le suspense
était garanti. Même les autorités locales n'ont pas raté ce rendez-vous sportif,
notamment le wali de la ville d'Oran Abdelmalek Boudiaf qui a suivi la
rencontre depuis la tribune officielle. C'est avec une prudence que les deux
équipes entamèrent les débats, le jeu se concentrant au milieu du terrain.
Aucune action dangereuse ne fut constatée lors des dix premières minutes. Ce
n'est qu'à la 13' que les mouloudéens sont parvenus à inquiéter le keeper
Bouhedda. Dès lors et poussés par ses nombreux fans, les gars de Chérif El
Ouazzani exercèrent un pressing constant, obligeant les asémistes à adopter une
organisation défensive renforcée. On jouait la 20' lorsque Belaïli trouva la
faille en trompant Bouhedda d'un tir puissant à ras de terre. Piqués dans leur
amour-propre, les poulains du Français Stéphane Durin sortirent de leur coquille
et tentèrent de prendre le jeu à leur compte.
D'ailleurs, à la 24', le jeune
Bentaleb faillit niveler la marque, mais Fellah, dans un réflexe
extraordinaire, dévia le cuir en corner. Quelques minutes après, Chaouti passa
tout près de l'égalisation. En face, on notera un contre dangereux mené par
Aouedj qui trouva Aïssaoui, mais le tir de ce dernier finira dans le décor. A
la reprise, les asémistes, privés pourtant des services de Loukili, Derbaci et
Bengabou (blessés), investirent le camp adverse, cherchant l'égalisation
d'entrée. Mais le gardien Fellah s'illustra à plusieurs reprises, sauvant son
équipe de plusieurs situations dangereuses. En dépit des changements opérés par
l'entraîneur Durin, les gars de l'ASMO ont dû s'avouer vaincus, puisque le score
en restera là malgré toutes les tentatives des coéquipiers de Mebarki.