
Récéptionnés
depuis plus de deux années aujourd'hui, les 100 locaux à usage professionnel de
la commune d'Oran, offrent toujours le même spectacle sinistre. Ils restent
toujours fermés à toute activité. Un véritable gâchis pour un projet qui avait
l'ambition de créer de l'emploi, de la dynamique et surout de l'espoir.
Affectés à des jeunes ayant entrepris, pour leur majorité, des projets financés
dans le cadre des deux dispositifs ANSEJ et CNAC, ces 100 locaux à usage
professionnel, réalisés dans le cadre du programme du président de la
République, baptisé «100 locaux pour chaque commune», restent pour l'heure,
condamnés à la dégradation. Depuis deux années, leur raccordement aux réseaux
électrique et d'AEP n'a toujours pas été réalisé, ce qui les rend, aux yeux de
leurs bénéficiaires, totalement inexploitables. Selon ces derniers, «aucun
service technique ne veut prendre en charge le coût de leur raccordement aux
réseaux.» Si le problème de leur alimentation en eau potable ne représente pas
un inconvénient majeur à leur mise exploitation, celui du raccordement au
réseau électrique, pose en revanche un handicap de taille pour les jeunes
artisans. «On ne peut pas travailler dans des locaux sans électricité. Devant
nos multiples sollicitations, Sonelgaz et la DUCH se renvoient mutuellement la
responsabilité. Entre temps, on est contraint de payer chaque mois un loyer
pour un local commercial qu'on n'exploite même pas. A ces deux années de loyer,
il faudrait ajouter, un autre préjudice beaucoup plus inquiétant»
déplorent-ils. Et d'ajouter : «pour bon nombre d'entre nous, il ne nous reste
que deux années pour entamer le paiement des crédits contractés auprès des
banques, alors qu'on n'a même pas commencé à travailler. A cela, il faudrait
ajouter une perte sèche pour toute cette durée d'inactivité, des avantages
fiscaux qui nous ont été accordés dans le cadre des dispositifs d'aide aux
jeunes.» Situés au quartier des HLM, à Oran-est, les 100 locaux pour jeunes
offrent un spectacle triste et désolant. Les jeunes bénficiaires attendent avec
impatience un sursaut des autorités locales pour limiter les dégâts en trouvant
une sollution rapide au problème.