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A
chaque fois qu'on avait fait une place dans une société, au génie des enfants
amazighs, les résultats furent édifiants et universellement fondateurs pour
l'humanité, par les bienfaits des apports culturels, cultuels, moraux,
intellectuels et philosophiques. Le caractère berbère, immuable porté par un
élan instinctif vers les concepts millénaires issus de la liberté
d'entreprendre et le réalisme greffé sur la sagesse de la terre nourricière de
la montagne, réussit par sa clairvoyance à fonder des civilisations puissantes
et pérennes. L'histoire de l'amazighité, un terme local devenu, enfin, visible
pour l'ensemble des Nord-Africains, avait toujours été construite autour d'une
dévotion singulière pour la liberté et la curiosité novatrice, en somme, la
modernité de l'esprit. Tous les envahisseurs s'enrichirent de l'efficacité
légendaire du pragmatisme de l'homme amazigh, jusqu'ici ignoré par les tablettes
de l'histoire. Ils mirent à leurs services les compétences, le savoir-faire
structurant et formateur de l'homme amazigh, tout en le brimant et en le
classant en seconde zone comme persona non grata.
L'esprit tribal berbère façonné pour s'accrocher sur ce qui est vital, juste, utile, pratique et essentiel avait modernisé, consolidé et renforcé le socle de la civilisation chrétienne occidentale, par sa lumière visionnaire et son talent de constructeur. Il suffit de se référer au travail édificateur des trois papes berbères d'Afrique du Nord, en l'occurrence, Victor I er, Miltiade et Gélase I er, qui imposèrent le puissant pouvoir de l'église sur les royaumes et les empires occidentaux. Pour l'anecdote, nous citons un événement festif ; la Saint Valentin, la journée dédiée au bonheur des amoureux. Elle fut proclamée pour célébrer la fête de l'amour, par la persistance d'un de ces papes. Ça devrait être une fierté pour tous les Algériens et tous ceux qui se sentent amazighs, par le cœur ou par l'esprit. Ils étaient amazighs romanisés ! Me rétorquent certains avec véhémence, sur un ton qui sous-entend le mépris. Certes, ils étaient, effectivement, imprégnés et affiliés à la culture romaine. Il n'en demeure pas moins que leurs intellects fondamentaux furent façonnés et forgés dans un climat purement amazigh : ce qu'on appelle, communément, aujourd'hui, l'esprit de l'Algérie algérienne. D'autre part, l'amazighité nord-africaine, depuis le VIIe siècle, avec ses enfants arabisés, islamisés, fidèles à l'islam et à l'arabité avaient, vainement, tenté de suivre la voie des meilleurs penseurs algériens, en l'occurrence, Saint Augustin, afin de créer une civilisation moderne, puissante et harmonieuse autour des valeurs de liberté et de modernité dans la pratique sereine d'un islam reformé. Nous revenons, dans cet article, sur le gâchis de la marginalisation du monde amazigh, par les influences nocives sur nos sociétés actuelles, des penseurs arabisants depuis le VIIe siècle jusqu'à nos jours. On ne s'étalera pas, non plus, dans notre écrit, sur nos illustres papes berbères. Mais, nous citons pour illustrer la véracité de nos propos, le rôle de Saint Augustin et l'impact fondateur de sa philosophie moderne, qui permit à la civilisation occidentale, en panne de modernisme et gangrénée par les inepties du charlatanisme, de faire un bond en avant miraculeux vers le développement des sociétés modernes et futuristes. La finesse de l'esprit de Saint Augustin, empreinte de la saveur amazighe, une particularité issue du parfum à la terre, qui caractérise le Berbère. Cette élégance intellectuelle vint, comme une bénédiction, inaugurer une époque embrasée par les lumières du savoir. Une époque qui fit de la pensée religieuse, remodelée et novatrice, un modèle de liberté dans la société, où toutes les différences se respectent, se rejoignent et s'unissent. L'éloquence orale et écrite trouva sa place pour renforcer le langage moderne mis à la disposition de toutes les libertés d'expression en fortifiant le raisonnement des peuples pour instaurer la liberté, partout, dans les systèmes politiques et faire naître l'opulence et le bien-être. A partir de cette pensée ciselée, simple, utile, accessible au plus grand nombre et tournée vers une vision moderne, les sociétés régies par la chrétienté édifièrent les bases de l'ensemble du monde occidental moderne, en le renforçant pour se projeter dans le futur et détenir, désormais et à jamais, une puissance durable sur le reste de l'humanité. La puissance de la pensée de Saint Augustin fut décrite par Joseph Tabucco comme ceci : «L'esprit d'Augustin a été le lieu, non pas unique, mais privilégié, d'une des opérations majeures de l'esprit humain. C'est à lui, plus qu'à aucun autre, qu'il fut donné de réaliser la synthèse de la pensée antique et de la pensée chrétienne, dont a vécu, de longs siècles, la civilisation occidentale». Saint Augustin avait contribué à sortir la pensée humaine de sa médiocrité et de la violence autoritaire des pouvoirs, en imposant des conceptions modernes de la liberté et de la nature humaine. Parler de Saint Augustin, à notre époque, dans une Algérie, peu clémente pour les Berbères non musulmans, paraît incongru pour la plupart de nos compatriotes aveuglés par la haine du fanatisme. Pourtant, il serait une grande erreur d'occulter de notre histoire les qualités primitives d'une moralité forgée dans notre pays et véhiculée par l'un des fils les plus illustres, jamais égalé, dans l'Algérie de tous les temps. Saint Augustin est moins connu en Afrique du Nord, dans son pays d'origine, qu'en Occident. On a effacé son histoire pour taire ses mérites, non conformes à la morale pernicieuse embrigadée dans le message islamique. C'est cette raison qui nous pousse à le faire connaître à ses compatriotes de l'an 2021. L'histoire et les mérites de l'enfant enfanté par la terre amazighe avait été, volontairement, effacée de la mémoire commune, même s'il était un savant mondialement connu, il était aux yeux des intolérants islamistes, qui détiennent le pouvoir avec la complicité des dirigeants partisans de la force, un chrétien, donc pas algérien. Nous souhaitons nous approprier son image, pour la partager avec la jeunesse algérienne affable de liberté, afin de faire un exemple et susciter des vocations chez des futures adeptes qui, demain, agissent en réalisant des projets autour des idéaux unificateurs communs d'une société malade par un excès d'une religiosité importée de l'extérieur. Saint Augustin est un sujet immense, on évitera d'expliquer ses œuvres, mais nous ne pouvons pas parler de Saint Augustin sans évoquer au passage, succinctement, l'ardeur de son œuvre ; les confessions. Une œuvre qui garde jusqu'à nos jours sa jouvence, depuis quinze cents ans, où beaucoup viennent découvrir, avec émotion, le sincère monologue de l'auteur avec son Dieu. A la lecture des confessions, nous nous sommes trouvés face aux vérités d'un homme qui se met à nu, sous le regard omnipotent de Dieu. Nous avons eu l'impression de sentir le parfum de la menthe des contrées lointaines de la Méditerranée, en dégustant ses écrits comme un repas savoureux. Des écrits enrobés par l'aisance subtile des formulations construites par une intelligence raffinée. Cependant, dans notre époque peu encline à la ferveur religieuse, la lecture des confessions semble, à beaucoup, comme un écrit d'un illuminé qui dialogue avec lui-même, en prenant la place de Dieu pour répondre à ses propres démons et angoisses. En dehors des confessions, l'œuvre la plus importante de Saint Augustin est sans conteste «La cité de Dieu», avec ses 22 volumes. «La vraie religion» est une œuvre sentimentale pour le théologien, car elle était écrite en collaboration avec son fils qu'il perdît à l'âge de 17 ans. Jusqu'ici, toutes les tentatives, des hommes de haute envergure de la berbérité, je veux dire les Algériens dans leur ensemble, avaient échoué, bloquées, détournées, délibérément, par les esprits chagrins, les partisans des frustrés par leurs échecs répétés et les improductifs, pour sortir l'Islam de sa liturgie entachée par le wahhabisme. Mohammed Arkoun, précurseur de la pensée moderne dans l'islam, dont le profil se situe dans le sillage de Saint Augustin, fut muselé, bloqué, menacé et traité de mécréant, à son époque, par la folie wahhabite, pour sa tentative de proposer ses services, pour chercher des outils afin de moderniser la langue arabe et l'islam. Mohammed Arkoun nous alerta, avec un langage fleuri de la sagesse des hommes compétents qui veulent se rendre utiles, sur la lecture biaisée et falsifiée de l'islam prêché par les wahhabites et les islamistes qui faisaient l'impasse sur la raison, l'esprit critique et de l'esprit épris de modernité. Beaucoup du calibre de Arkoun avaient prédit : sans la séparation de la religion et la politique dans notre modèle actuel de société, toutes les nations musulmanes gouvernées par une idéologie islamique cesseront d'exister ou éliminées par la force de la science des nations occidentales. Le système sociétal, préconisé par les islamistes, relève d'une société pieuse, non ouverte à la modernité, incompétente, non rentable et vivant avec les créations des mécréants. L'aubaine suscitée par Arkoun avait été une occasion manquée, comme beaucoup d'autres occasions, d'ailleurs, en Afrique du Nord et particulièrement en Algérie. Ne cédons pas au désespoir et saisissons l'opportunité qui se présente, aujourd'hui, à nous, pour soutenir en masse Saïd Djabelkhir, pour libérer la parole et encourager ce spécialiste de l'islam à exploiter cette aubaine rare. Si Saint Augustin avait réussi à réformer le christianisme, Saïd Djabelkhir l'est autant pour l'islam. Il ne manque pas d'atout pour faire sortir l'islam de l'impasse dans laquelle il fut engouffré par les esprits dégénérés, entraînés par le désespoir de se sentir inutiles et vivre dans l'échec permanent. La comparaison entre Augustin et Djabelkhir est peut-être exagérée, mais on peut espérer que ce dernier dépassera son maître. Tous les démocrates doivent se lever comme un seul homme, le Hirak est là ! Pour nous unir, encore plus, dans notre volonté de nous imposer, durablement, sur les autres. Levons-nous pour permettre, en toute liberté, aux chercheurs d'engager des travaux scientifiques pour inventer, à la lumière des concepts de la modernité, des outils philosophiques pour purifier la langue arabe d'un langage guerrier et souillé par la haine d'autrui. Faisons confiance à la compétence, neutre et sans idéologie, de ce chercheur éclairé pour assainir l'islam et, enfin, le libérer des turpitudes des islamistes et wahhabites. Donnons la chance à nos enfants amazighs pour sortir leur pays des blocages idéologiques stériles et obsolètes, en vigueur depuis le VIIe siècle, qui enfoncent, de plus en plus, leurs quotidiens dans l'obscurantisme. Cette lecture de l'islam erronée et entachée par la pauvreté de la pensée des wahhabites n'avait édifié aucune civilisation à la hauteur des vertus morales de l'islam des lumières. Faisons confiance à la force de l'islam et convoquons nos spécialistes, parmi lesquels Saïd Djabelkhir, d'ailleurs son nom indique un bon présage, pour réformer l'islam et surtout donner une dimension universelle à la langue arabe en la débarrassant de son insidieuse carapace religieuse. La laisser en état serait, assurément, la condamnée à sombrer dans les oubliettes de l'histoire et connaître, au mieux, le même sort que le latin. La langue arabe a un besoin impératif pour se moderniser. Aujourd'hui, chaque jour apparaissent dans le monde des milliers de projets desquels sont issus des mots illustrant des concepts nouveaux ; des mots techniques, scientifiques, écologiques, sociologiques et j'en oublie. La langue arabe est la seule qui regarde le temps passer sans aucune perspective de changement. Elle reste à l'écart d'une traduction soutenue, à l'image des autres langues, pour se hisser au niveau d'une langue porteuse d'un savoir scientifique. Cette méprise serait-elle par manque de volonté, par impuissance, par incompétence, par indolence ou, tout simplement, par un contentement, inconscient, de sa puissance, liée à la protection de Dieu, pour l'avoir choisie comme langue du coran ? La langue arabe est, déjà, dépassée par la rapidité d'un changement effréné du monde moderne. Elle s'appauvrit chaque jour davantage ; il est vain d'espérer qu'un jour elle rattrapera son retard. Elle sera, complètement, démunie d'un langage scientifique, qu'elle survivra, au mieux, dans un premier temps, comme la langue cantonnée à un espace restreint et religieux spécifique à un Islam diminué de son vrai message universel. Ces propos vont faire mal à l'orgueil de beaucoup. Il ne faut surtout pas le prendre comme une provocation ni une attaque, ni leur donner une autre signification que celle que nous voulons leur donner avec franchise. Ces constations crues et douloureuses doivent interpeller notre éveil pour garder l'authenticité d'une Algérie algérienne, c'est-à-dire, amazighe, musulmane et ouverte aux apports provenant des grandes civilisations occidentales. Faire un Etat algérien moderne, loin de turpitudes religieuses et ouvert à toutes les sensibilités philosophiques et religieuses du peuple algérien. Un Etat permettant un espace sociétal harmonieux, dans la paix et de bien-être avec une authenticité amazighe retrouvée et une foi musulmane apaisée dans un islam réformé et défraîchi. Saint Augustin Pour terminer, nous essayons d'être utile et bref pour donner une idée, à la jeunesse algérienne, de l'illustre personnage, le doyen amazigh ; Saint Augustin. En essayant de faire connaître, d'une façon simplifiée, les grandes lignes de son parcours. L'un des meilleurs d'entre nous tous : Aurelius Augustinus Hipponensis. Le peuple amazigh ne date pas d'aujourd'hui, il a une histoire lointaine qui avait parsemé ses lumières sur toutes les rives méditerranéennes et occidentales. D'emblée et avant tout propos, nous affirmons que Saint Augustin a été ravi par les lumières d'un amour incandescent et supérieur à tout autre : celui de Dieu. Saint Augustin avait le profil pour devenir pape, on ne sait pas pourquoi ça ne s'est pas réalisé : «D'année en année, on y sent grandir le prestige d'Augustin. Il est le pape vénéré vers qui se tournent les yeux de la chrétienté d'Occident, et à qui les empereurs, eux-mêmes, jugent indispensable d'adresser des lettres au primat de Carthage» À Milan, il fréquenta des poètes et des philosophes, notamment les platoniciens et les aristotéliciens qui enrichirent son esprit par de nouveaux concepts modernes et des outils philosophiques de critiques et d'analyses sur la perception du réel et la théorie de l'objet. Saint augustin intégra les concepts de la nouvelle pensée des lumières à la logique catholique pour la rendre cohérente et en la débarrassant de ses schismes et ses archaïsmes. Ses combats contre le donatisme (schisme catholique qui divisa pendant trois siècles l'église en Afrique du Nord), le manichéisme (religion perse proche du catholicisme du IIIe siècle) et le pélagianisme (schisme catholique niant la grâce divine) étaient révélateurs sur son objectif d'unifier et universaliser la pensée catholique pour mieux étendre son emprise sur le monde des croyants. C'était un personnage curieux qui aimait les discussions ainsi que l'art oratoire. Il allait, par sa pensée et ses écrits, déborder son temps et consolider le règne de l'église sur les hommes en apportant, avec son éloquence orale et écrite, la richesse des valeurs religieuse catholiques. Il donna un souffle substantiel, nouveau et moderne aux valeurs et au langage de la liturgie, accepté par les peuples de l'église catholique occidentale. On peut même dire qu'il fut le sauveur d'une église embourbée par les conflits religieux, les intolérances, les violences, les schismes et les horreurs d'un monde qui s'effondre autour d'un culte en perte de vitesse. Saint Augustin par ses actions et son apport intellectuel apporta à l'église le socle unitaire et la solidarité qui assurent aujourd'hui sa place universelle dans la civilisation pérenne occidentale. Le Jansénisme est un courant fidèle à la doctrine de Saint Augustin. Il joua un rôle déterminant pendant la Révolution française. Ce courant influencé, directement, par les préceptes de Saint Augustin fut essentiel lors de la rédaction de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen en 1789, en apportant son savoir et sa compétence. La Constitution américaine avait mis en préambule le texte intégral de la déclaration es droits de l'homme et du citoyen. En 1948 l'Assemblée générale des Nations unis vota la Déclaration universelle des droits de l'homme en s'inspirant de la Déclaration des droits de l'homme de la Révolution française de 1789. Saint Augustin fut un grand théologien et philosophe, il enseigna sa théorie dans toute la Numidie (Région couverte par la totalité de l'espace de l'Est algérien. De l'Algérie actuelle). Saint Augustin faisait partie des quatre pères de l'église, avec Saint Ambroise, Saint Gérôme, Saint Grégoire. Il était de culture berbère et latine. Il fut l'un des trente trois docteurs reconnus par l'église catholique. Aurelius Augustinus Hipponensis, dit Saint Augustin, était né le 13 novembre 354 après J.C à Thagaste (actuelle Souk Ahras, Algérie) dans ce qu'on appelait, à l'époque, la Numidie et mort le 28 août 430 après J.C, à l'âge de 76 ans, à Hippone (actuelle Annaba, Algérie). Il mourut pendant que les Vandales assiégeaient la ville d'Hippone. Nous observons avec tristesse que le symbole de Saint Augustin n'est pas perçu comme une gloire de notre patrimoine culturel. Encore moins par l'attribution de son nom aux grands édifices de l'Etat (Ville, Université, Aéroport?) en dehors de quelques lycées et écoles à Annaba, Blida, Alger et Oran. La Basilique Saint-Augustin de Annaba, construite entre 1881 et 1900, fut dédiée à l'évêque d'Hippone. Ce symbole relève de l'esprit d'ouverture qui a toujours caractérisé le peuple annabi. Une statue imposante fut érigée à l'entrée de la Basilique, représentant une relique en honneur de Saint Augustin évêque d'Hippone. A Souk Ahras, rien n'est érigé pour mettre en valeur la naissance et la vie adolescente de l'enfant prodige de la ville : Saint Augustin. Il était issu d'une famille berbère modeste et romanisée. Il avait un frère et plusieurs sœurs dont une engagée, elle aussi, au service de l'église. Son frère Navigius et son fils Adeodatus furent de tous les combats et voyages, un combat familial pour aider à la formation du jeune Aurelius à sa construction intellectuelle. Sa mère Sainte Monique, une fervente catholique, fut pour beaucoup dans son orientation religieuse. Son père Patricius était un païen romanisé. Il avait une grande ambition pour son fils et se convertit au catholicisme 1 an avant sa mort. A 15 ans il partait étudier à Madaure (actuelle M'daourouch ou Madorous une commune de Souk Ahras, Algérie). A 17 ans Saint Augustin, envoyé par son père pour continuer ses études à Carthage. Mais, Rome était ce qui a de mieux pour parfaire ses études à cette époque. Il partit, donc, à Rome pour assouvir sa soif de savoir. Son séjour à Rome se passa mal et fut bref, il reprit, alors, son bâton de pèlerin pour aller s'installer à Milan avec la promesse d'être professeur oratoire. Ce qu'on sait de ce qui n'était, encore, qu'Augustinus, avec quelques zones d'ombre sur celle avec qui il partagea sa vie intime pendant une quinzaine d'années ; une concubine dont il partageait la foi manichéenne et l'enfant qu'ils eurent ensemble, Adeodatus, ce qui signifie donner à Dieu. D'elle, nulle trace jusqu'à son nom. Il parla de sa concubine avec chaleur dans les confessions, en ne donnant aucun détail pour l'identifier. On l'appellera «l'innommée» en référence au manque d'informations livrées sur elle dans les confessions. Augustin était de philosophie religieuse manichéenne, avant sa rencontre fondatrice avec un autre père de l'église, Saint Ambroise à Milan, après avoir été subjugué par son éloquence et sous son influence il se convertit, en même temps que son fils âgé de 15 ans, au catholicisme à 32 ans en 386 Vers la fin 388, il fut de retour en Afrique après cinq années d'absence de son pays. Il sentit une joie immense en se faisant entraîner par l'élan de son fils pour écrire ensemble sur la vraie religion, afin de convaincre les manichéens de rejoindre le catholicisme. La perte de son fils à l'âge de 17 ans provoqua en lui un vide incommensurable, lui donna envie de se lancer dans le combat de sa vie : l'amour de Dieu. En 395, poussé de force par la foule, il fut ordonné prêtre et nommé, dans la foulée quelques mois après, évêque d'Hippone en succédant à l'évêque Valérius décédé en 394. Il exerça ses fonctions jusqu'à l'année de sa mort en 430. Sa mort fut tragique, puisqu'il mourut en voyant sa ville livrée, à cor et à sang, à la terreur barbare des vandales. |
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