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Quoique
l'essentiel des plaintes des citoyens soit axé sur le secteur du gaz, le
phénomène de la fraude sur le courant électrique a néanmoins émergé jeudi
dernier dans l'émission hebdomadaire «Préoccupations» de la radio régionale.
Ainsi, et selon des responsables de la direction de la distribution de l'Est (SDE) basée à Ali-Mendjeli et dont la compétence s'étend sur les zones rurales de la wilaya, le vol de courant par manipulation des compteurs ou par branchement direct sur des supports (poteaux) fait rage dans les campagnes, surtout en cette période hivernale. «530 cas de flagrant délit de fraude en matière d'électricité ont été relevés en 2010 par nos agents, dont la majorité au niveau des zones rurales. Les intéressés vont être poursuivis en justice», a déclaré la représentante de cette société qui a été invitée sur le plateau de l'émission. Cette dernière explique que les fraudeurs utilisent des techniques «fort ingénieuses» pour manipuler le compteur et l'amener à fonctionner en sens inverse (à rebours) et à marquer une consommation très en deçà de ce qui devrait être. Autre méthode en vogue pour commettre la fraude : l'utilisation d'un élément étranger qu'on introduit dans le compteur. Et jusqu'à présent, ont avoué les responsables de la société de distribution de l'électricité, on n'a pas encore trouvé de parade à ce phénomène. Pour Constantine-ville, le responsable du secteur annonce lui aussi 385 cas de fraude avérée et les mesures prises pour combattre ce délit par des contrôles périodiques et intempestifs par les agents. Pour le gaz, le représentant de la direction de l'industrie et des mines a indiqué que la couverture de la wilaya est assurée aujourd'hui à 97 %. « Le taux le plus élevé dans le pays, qui s'explique par le fait que le territoire de la wilaya de Constantine ne comporte pas beaucoup de zones rurales difficiles », fera-t-il remarquer, ajoutant que ce pourcentage atteindra 99 % en 204. En réponse aux plaintes de citoyens de certaines zones rurales ou escarpées, comme ceux de Belahrèche à Aïn El-Bey, de la rue des Maquisards au centre-ville de Constantine, d'El-Fedj, tout près de la cité de Békira, tous dépourvus de gaz, ce responsable explique le coût onéreux des installations, les difficultés induites par les glissements de terrain et d'autres facteurs qui ont amené la direction à consommer entièrement les enveloppes budgétaires allouées pour le quinquennat précédent. Il assure les plaignants que leurs préoccupations sont prises en compte dans le plan en cours qui porte sur la période 2010/2014. Le reste de l'émission a été consacré à l'écoute des citoyens qui ont exposé, directement par téléphone, leurs cas aux responsables. Ainsi, les principales revendications ont tourné essentiellement autour des problèmes du gaz et ont reçu des explications de la part des responsables interrogés, mais elles ont aussi touché le secteur de l'électricité. A ce propos, un citoyen de Souayès est intervenu pour signaler que 50 maisons de cette petite agglomération, située dans le hameau de Salah-Bey, demeurent depuis 30 mois sans courant. D'autres ont évoqué les factures «salées», le danger représenté par les lignes de haute tension passant au-dessus des nouveaux logements, etc. |
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