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La démarche et/ou l'approche menées
par l'administration sanitaire obéit à une seule volonté, celle de réduire les
inégalités sociales et territoriales de santé.
Nous travaillons collectivement, au quotidien, sur le terrain dans toute la diversité de nos professions et de nos fonctions. Quand ici, chaque fois nos équipes démultiplient leur présence sur le terrain pour organiser, avec tous les autres, la réponse sanitaire. La tâche est immense, les besoins des citoyens aussi. Notre mobilisation au secteur comme chez tous les acteurs de la santé, repose sur l'idée que chacun doit pouvoir accéder aux soins. Pour les personnes qui sont éloignées et qui sont les plus vulnérables, nous devons redoubler d'efforts. Cet effort, nous le faisons de manière globale, en développant tous les types d'accès aux soins, en favorisant l'implantation des professionnels de la santé sur tout le territoire de notre cher pays, en incitant nos jeunes à se retourner vers les professions de la santé, mais aussi en menant des démarches de prévention diversifiées et en rendant plus efficace notre fonctionnement pour aller toujours plus vers ceux qui en ont le plus besoin. Aujourd'hui, la remise en cause des démarches par une logique comptable et une tarification unitaire de la santé publique qui est pourtant notre bien commun et ne peut être quantifiée, menace cette approche globale de santé publique que, soucieuse des plus vulnérables que nous avons souhaité développer. Nous avons autant que nos bailleurs de fonds (financeurs) le souci de l'efficacité de l'utilisation des deniers publics et avoir déjà agi, dans cet esprit et en concertation avec eux pour améliorer encore notre fonctionnement. Pour nous la santé en Algérie ne saurait se résumer à une quête stérile de chiffrage et de quantification dans une logique désincarnée. Nous, comme tous les acteurs de la santé publique, c'est la raison de notre engagement pour lequel notre appel pour la santé en Algérie n'a qu'un seul sens : celui de «l'accès aux soins, partout et pour tous» ! Pour cela, nous nous invitons à mettre en branle un exercice de concertation. Nos voix doivent continuer à s'élever pour réclamer haut et fort la poursuite de la mise en pratique des réformes et se fédérer en un sommet rassembleur réunissant les différents acteurs du secteur de la santé pour s'attaquer aux vrais problèmes. Nous nous entendons tous pour affirmer que le statu quo n'est pas acceptable. Nous devons nous impliquer dans un exercice de consultation et écouter les solutions qui viennent du terrain où nous joignons notre voix à la leur. Aujourd'hui mon espoir est que mon opinion incite et oblige les syndicats souhaitables et l'administration à trouver des solutions et que la confrontation ne me semble pas nous mener en «terre saine et sécurisée» et avoir des effets pervers. Nous sommes tous concernés et intéressés à collaborer entre nous et être côte à côte. Bien évidemment je crois qu'un nouvel exercice de «consultation» est nécessaire avec la participation de tous nos honorables professionnels de notre secteur pour sortir des intérêts des différentes catégories qui devraient en prendre part davantage, s'incorporer, s'impliquer et s'engager plus pour atteindre nos objectifs assignés en partageant nos soucis et être plus enclins à superviser et suivre nos engagements. Il faut davantage être basé sur la communication, la concertation, la consultation, et la collaboration entre nous et ceci aura lieu dans le but d'intégrer les syndicats plus dans l'élaboration d'un ensemble de recommandations concrètes et pratiques dans l'exécution effective, efficace et efficiente du processus des réformes et de la stabilité de notre secteur. Encore une fois, nous lançons une initiative éloquente et louable à plus d'un titre réunissant les mouvements syndicaux en vue de : ? Coopérer, exprimer notre soutien mutuel et décrire également les moyens à mettre en place pour répondre aux besoins ; ? Contribuer à lutter contre les effets néfastes de la situation de crise sur notre sensible secteur ; ? Se mobiliser pour défendre la «qualité des soins» en s'appuyant sur les messages clés de Monsieur le Ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière et les points à améliorer ; ? Renforcer la coopération entre les syndicats et l'administration ; ? Susciter des débats enrichissants et que les conflits deviennent rares et moins violents ; ? Disposer d'outils nécessaires pour l'accomplissement de leurs missions indispensables à l'exercice de leurs fonctions ; ? Etre à l'aise dans notre environnement pour rendre la situation facile et supportable pour : - rassurer nos malades et leur offrir un environnement confortable pour dégager leurs peurs et leurs angoisses ; - demander un minimum vital pour venir en aide aux personnes souffrantes de maux sociaux et en danger moral pour les accompagner, d'autant plus que la demande est plus croissante pour les guérir et les prendre en charge ; - être soucieux des suites à donner aux différents dossiers. Au final, j'insiste sur un «code de déontologie» qui protège l'exercice des fonctionnaires et qui défendra le cadre de leur travail et celui de leur collaboration avec les institutions de l'Etat. Enfin c'est de cette manière que nous espérons mener nos réformes et notre conscience et nos convictions nous interpellent tous à : - nous impliquer davantage dans les préoccupations de toutes les catégories professionnelles des fonctionnaires du secteur de la santé ; - mieux défendre leurs causes qui aujourd'hui ne sont plus dans l'impasse ; - éviter de travailler dans la précarité ; - et s'assurer que leurs carrières ne soient frappées d'immobilisme ; - veiller à ce que leurs conditions d'exercice soient décentes et en progression nette et permanente. Nous rappelons les organisations syndicales au dialogue, à la négociation et à la concertation. ? En guise de conclusion : le secteur de la santé dans notre cher pays se trouve à la croisée des chemins !. En effet, les défis auxquels nous devons faire face et l'urgence de les relever ont toujours constitué notre priorité collective. A ce sujet, nous réaffirmons un soutien inconditionnel qui conduit un plan d'action pertinent. Le rétablissement du dialogue social et sa promotion est possible à tout moment sans autre préalable, que le retour à la légalité et le respect des valeurs de la République. Notre appel doit recueillir l'adhésion et l'appui des syndicats pour la défense d'intérêts professionnels communs dont l'objet exclusif est l'étude et la défense des droits, ainsi que des intérêts matériels et moraux, collectifs et individuels des personnes visées par leurs statuts. A cet effet, la liberté syndicale est reconnue dans notre secteur. Le droit d'adhérer à un syndicat et de défendre les droits et les intérêts par l'action syndicale est réaffirmé dans la Constitution à laquelle nous nous référons dans le cadre de la rénovation sociale et les réformes qui ont modifié en profondeur désormais les règles et les critères de représentativité. Dès lors, le paysage syndical sanitaire, très fragmenté, est le fruit des luttes syndicales au cours de ces dernières décennies et particulièrement sous la direction éclairée de l'actuel Monsieur le Ministre, où de nombreux syndicats ont vu le jour et sont apparus renforçant ainsi le pôle syndical, ce qui doit permettre de renforcer la légitimité des syndicats. Aujourd'hui, plusieurs syndicats activent dans le secteur de la santé dans le cadre des lois sociales: 90-14 et 90-02 ; issues de la Constitution promulguée de 1989 qui garantit les libertés syndicales acquises et l'enracinement du pluralisme syndical, élément fondateur du syndicalisme. Ce sont en majorité des syndicats de corporation : fonctionnaires de l'administration, professeurs, docents, maître-assistants, médecins spécialistes et généralistes de santé publique, sages-femmes, paramédicaux? Ils ont marqué l'histoire sociale du secteur de la santé avec détermination par leurs luttes sociales et leurs acquis démocratiques considérables arrachés grâce aux sacrifices de leurs militants durant toutes les années de combats sociaux menés avec véhémence et honneur. Ils sont devenus des vecteurs axiaux du mouvement syndical dans le secteur et ils ont créé de nouvelles pratiques dans ce champs. Et pourtant notre secteur vit une situation inédite en ce qui concerne le partenariat et le dialogue sociaux. Ce qui a montré d'une façon latente que la «paix sociale» et la «stabilité» du secteur peuvent être négociés avec les partenaires sociaux représentatifs en répondant aux revendications socioprofessionnelles et leurs adhérents avec des enjeux socioprofessionnels et sociétaux. A ce titre, il existe parmi eux notamment plusieurs organisations syndicales représentatives reconnues au niveau local et national. Ce qui leur donne le droit de négocier et de conclure des accords dans le secteur de la santé. Nous avons besoin de leur pleine implication dans le processus des réformes en créant plus d'activités, investir davantage et avoir plus de croissance pour concourir au succès de la «feuille de route » afin de redresser sensiblement la situation sur la qualité de vie au travail. C'est l'intérêt de notre secteur et du progrès social de nos travailleurs. Et lutter n'est en aucune façon menacer leur emploi, dont nous insistons sur la manière d'agir pour la justice et les droits du travailleur et pour une exploitation raisonnée et acceptables des ressources humaines. Sur ce, nous allons avoir de nouvelles règles en matière de comportements. Leur rôle est de prévoir ce que va engendrer cette situation. Par ailleurs, nous soulignons qu'il y a un RDV important à ne pas rater et où les travailleurs ne sont pas oubliés et leur implication est indispensable dans une démarche partagée et coordonnée autour de notre optique dans une action de construction des conditions de santé, en les incitant à s'engager encore plus dans cette voie et dans le nouveau climat ; mais également d'étudier ensemble les possibilités éventuelles pour combler les inégalités. Dès lors, nous réclamons la tenue de «consultations» sur l'avenir de notre secteur et poser des diagnostics précis sur le syndicalisme dans notre secteur : - comment jeter les bases d'un syndicalisme ouvert, puissant et enraciné dans le monde du travail dans notre secteur ? - comment faire du progrès social une perspective atteignable, objet de mobilisations sociales ? ; - comment rendre les syndicats présents et attractifs au plus grand nombre de professionnels ?; - comment leur donner les moyens de faire vivre en leur sein les valeurs pour lesquelles se battre ? : Ce sont là quelques-unes des questions travaillées par mes modestes soins, en prenant garde à ne pas rabougrir ou instrumentaliser le syndicalisme et d'y puiser des éléments de réflexion et d'expérience et être fier en tout lieu. Conquérir des droits pour ceux et celles qui vivent de leur travail; leur donner les moyens par l'action syndicale de transformer dans un même mouvement la condition salariale et leur propre destin. Alors : imaginer un secteur meilleur, de paix, de fraternité, de solidarité et de stabilité ! Et enfin, ouvrir aujourd'hui la perspective d'un «secteur» qui commande, fidèle à ses valeurs originales, d'inventer du neuf et de le faire vivre aux opiniâtretés et persévérance!. (*) Le DSP de Mostaganem |
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