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Une année 2013
s'achève et se referme avec ses bonnes et ses mauvaises humeurs, avec ses hauts
et ses bas, avec ses histoires de dilapidation des biens publics qui ont
défrayé la chronique, avec des déboires pour les uns et des profits choquants
pour d'autres et une nouvelle année 2014 qui s'ouvre encombrée de ses
indécisions et ses équations à plusieurs inconnues, à peine à trois mois des
élections présidentielles dont certains pensent qu'elles seraient un véritable
tournant et d'autres ne croient qu'à une reproduction mielleuse d'une saveur
édulcorée, identique aux mêmes classiques schémas.
Avec comme en toile de fond le souhait de voir les prémices d'une seconde république comme certains l'avaient cru tout bonnement après le discours du chef de l'état en 2011 ou alors totalement le contraire avec un statut-quo comme le laissent supposer certains pronostics et qui n'est ni dans l'intérêt du pays ni pour les algériens en général, notamment avec la rente pétrolière qui va sans doute s'effriter dans les années à venir et ne pourrait donc continuer inlassablement à dissimuler toutes nos tares et constituer pratiquement le seul moyen de subventions des besoins des algériens avec des importations à outrance qui ont atteint l'année écoulée le chiffre record de 60 milliards de dollars ! Comment va-t-on faire si jamais, par malheur, le prix du baril chute brusquement ou que les marchés internationaux des autres produits de première consommation, tels que le blé, le sucre ou le lait par exemple, s'envolent inopinément sans compter toutes les conséquences désastreuses qui pourraient être engendrées dans tous les secteurs névralgiques. L'indépendance du pays ne pourrait qu'être de nouveau menacée. Voilà les questions extrêmes et urgentes auxquelles doivent trouver les vraies solutions, les potentiels candidats à la présidence de la république et non augmenter à courir le risque de s'appuyer éperdument sur les rentrées de devises de l'exportation des hydrocarbures dont les lendemains sont plus qu'incertains et en concoctant des lois de finances depuis des lustres qui reposent unilatéralement sur le prix de référence du prix du baril. Continuer à illusionner les algériens de la sorte en les endormant que tout va bien est un leurre dont on se rendrait compte que lorsque les dés seraient jetés et les jeux complètement faits. L'histoire serait impardonnable et impitoyable à tous ces égarements et ces dilapidations de toutes ces ressources naturelles surtout lorsqu'elles ne sont pas utilisées à bon escient. Depuis l'indépendance, ou plus précisément depuis que le pays est devenu à 99% dépendant du pétrole, on reproduit presque les mêmes erreurs et l'on continue cette fuite en avant qui ne semble ni émouvoir ni inquiéter les autorités qui se sont succédées à la tête de ce pays comme si elles maitrisent parfaitement la situation en misant sur des programmes, investissements et développement basés sur le long terme. On se rappelle sauvagement comment ont été liquidées toutes ces usines construites au milieu des années 70 par la faute de n'avoir pas su analyser comme il se devrait l'être la crise qui frappait à nos portes quelques années après, ni envisager toutes les nouvelles situations géostratégiques plausibles qui allaient se produire sur le moyen terme. La réalité sur le terrain est tout autre. En quelques années, nous sommes passés d'une chose et son contraire, du socialisme au libéralisme, avec à la tête les mêmes autorités soi-disant du même bord idéologique, la preuve avec le FLN postindépendance quasiment toujours aux commandes de 1962 à nos jours et qui a approuvé toutes les réformes, socialistes ou libérales soient-elles. La principale chose à laquelle devrait choisir l'Algérie pour éviter tous les menaces qui la guettent, Dieu seul sait les intentions des ennemis d'hier et qui n'expriment pas de leur bouche aujourd'hui ce que pensent leurs têtes et désirent leurs cœurs, est de retourner aux normes d'un pays avec des institutions solides et légitimes reposant sur le vote totalement libre et transparent des algériens en commençant par les toutes prochaines élections présidentielles qui pourraient constituer une aubaine inouïe et une opportunité à ne pas dissiper pour démontrer que l'Algérie est capable de résoudre toute seule ses problèmes qui la rendrait plus forte et crédible aux yeux des puissances étrangères et les voisins en n'ayant aucunement besoin de tutelles pour amender notre avenir. L'expérience à laquelle doit se référer l'Algérie est l'énorme sacrifice de nos martyrs qui se sont sacrifiés pour que le restant des Algériens puissent connaître l'indépendance et de décider librement de leur destin. Le 3 juillet 1962, les algériens dans leur écrasante majorité, ont décidé unanimement leur sort, sans le bourrage des urnes ni la moindre orientation des résultats du scrutin. Leur volonté était beaucoup plus tenace que tous les subterfuges dont avaient hérités les successeurs de Naegelen. En dépit de leur analphabétisme manifeste, les algériens n'avaient pas raté leur rendez-vous avec l'histoire. Ils se sont prononcés de la manière on ne peut plus être claire et précise. Lorsque certains continuent à penser, 50 années plus tard, que les algériens ne savent voter, est en soi une duperie flagrante qui a fait perdre au pays l'émergence pleine de deux générations qui ont été gaspillées par de telles présomptions. Dommage. Prions de toutes nos forces et usons de tous les moyens légaux et républicains pour que l'après mai 2014 serait des plus prometteurs pour cette nation algérienne qui a été un exemple de lutte d'une révolution qui a insufflé à d'autres peuples ce que le mot indépendance et liberté signifiaient au point que le regretté Nelson Mandela en avait fait une référence essentielle qui lui avait servie jusqu'à sa libération et son exploitation dans sa quête en tant qu'éphémère premier président noir de son pays dans sa contribution à la chute de l'apartheid et sa participation à la construction d'un état de droit où les noirs et les blancs pourraient se côtoyer paisiblement. Certes, l'Afrique du Sud a un long chemin à parcourir pour atteindre ces nobles objectifs mais la voix a été tracée par le père de la nouvelle nation et est parti dans l'au-delà avec le devoir pleinement accompli comme le démontre l'hommage qui lui a été rendu dernièrement par le monde entier. Il suffit de la suivre pas à pas en ne brûlant surtout pas les étapes pour ne pas compromettre l'avenir du pays. Espérons que c'est à nous maintenant de s'inspirer de Mandela car on s'est quelque peu égaré pour avoir gâché à chaque échéance toutes les chances de sortir le pays de tous ses problèmes quotidiens. Combler notre retard est possible pourvu que la volonté des uns et des autres reste vivace. Rêvons que cette fois-ci ce serait vraiment la bonne en cette nouvelle année 2014 et que tous vœux soient exaucés. |
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